Pause. Une bouffée d'Aerosmith pour se décrasser d'un Black Sabbath. Au loin, les lumières d’un Led Zeppelin fendent la nuit et les pluies londoniennes. Les coups de Guns retentissent et les Roses fleurissent sur Sunset Boulevard. Est-ce qu’on ne serait pas en train de se raconter des histoires.
Et justement non. TALES OFF c’est tout le contraire. Littéralement.
Côté ombre, Tales Off, c’est la fin. La fin d’une histoire qu’on se raconte pour s’endormir ; la fin d’une époque, d’un système de pensée, d’une idéologie. C’est ce qui fait bouger les fondations même de nos idéaux. Comme l’incendie de Notre-Dame, l’explosion du réacteur de Tchernobyl, la mort de David Bowie...
Côté lumière, Tales Off, c’est aussi le renouveau. Comme le printemps de Prague en 68, la chute du mur, en 89, les révolutions arabes de 2010... Et en filigrane, c’est le rock, cyclique, qui renaît de ses cendres à chaque (ré)génération.
A travers son rock clair-obscur, le quatuor parisien va nous brosser le portrait de gueules cassées et d'anti-héros pour nourrir une mythologie urbaine.
On y retrouve par exemple “Little Joe’’, jeune garçon transformé en psychopathe par le regard de sa mère et les abus d'un membre du clergé et, à travers eux, la société et le déterminisme social.
C'est aussi un Mister Hyde qui refuse de laisser son Jekyll se reposer (Mister H) celui-là même qui dort en chacun de nous, aspirant plus que tout à se révéler.