Echo & the Bunnymen à  l’Ancienne Belgique (20.01.12)

Echo & the Bunnymen est un groupe de rock new wave post punk britannique formé à Liverpool en 1978. En ce vendredi 20 janvier 2012, pour sa première sur Bruxelles, le groupe joue l'intégrale de ses deux premiers albums Crocodiles et Heaven Up Here à l'Ancienne Belgique.

Ce concert étant pour moi aussi ma première dans cette salle, le tour du propriétaire s'impose. L'A.B est la salle principale de Bruxelles située en plein coeur de la ville. La salle s'échelonne sur deux étages avec des balcons placés sur les côtés. Elle possède une capacité de plus de 2000 personnes et est considérée comme une des meilleurs salles d'Europe. Je vous conseille d'y mettre un jour les pieds pour la qualité du son.

Le groupe sort son premier album Crocodiles en 1980 et est très vite associé au groupe Television. Mais leur plus grande influence reste les Joy Division, avec lesquels ils vont faire leurs débuts sur les scènes anglaises. La composition du groupe est simple : batterie, clavier, deux guitares, basse et chant. Une composition plutôt classique pour la fin des années 70 et le début des années 80 en Angleterre.
 

Echo & the Bunnymen

 
En 1981, le groupe décide de produire un second album, plus ambitieux et planant, Heaven Up Here, acclamé par les critiques. Les deux premiers albums sont des classiques dans la new wave façon british. Ils montrent l'effervescence d'une jeunesse révoltée en pleine crise à Liverpool. Ian McCulloh avec son guitariste Will Sergeant restent actuellement les deux seuls membres fondateurs d'origine encore dans le groupe.

Dans la mouvance des groupes post punk et psychédéliques des années 80, Echo & the Bunnymen reste l'un des meilleurs de sa génération.
 

Echo & the Bunnymen
 

20h30, Echo & the Bunnymen font leur entrée sur scène pour un set qui va durer plus d'une heure et demie. Pour les gens ne connaissant pas la new wave post punk à l'anglaise : une guitare branchée treble level onze, suivie d'une batterie techno et d'une basse linéaire. Rajoutons à cela la voix d'un chanteur fumant depuis ses 12 ans, et votre musique est prête. Je simplifie, car Echo & the Bunnymen ont bien plus que cela dans le bide, mais le principe est là. Les guitares sont très électriques, parfois plus douces pour les chansons en acoustique. Le clavier est renfermé derrière les deux guitares, entre nappes, orgue et sons électro, son intervention surprend toujours. La batterie est puissante telle une boite à rythme qui nous résonne sans cesse aux oreilles...

Le public : coupe new wave, chaussures compensées et t-shirt New Order taille XL de vigueur. Le groupe se présente sur scène de manière mystérieuse, l'élégance décadente du chanteur me rappelle que les Anglais ne font pas partie du commun des mortels. Les morceaux s'enchaînent vite, les lumières, essentielles, donnent une dimension atmosphérique au spectacle. 'Rescue', une des chansons les plus connues du premier album, ou encore 'All that jazz' plus puissante, appuyée par des guitares criardes.


Ce groupe par son style propre a su influencer les nouvelles générations représentées par des groupes comme Editors et Interpol. Les Echo & Bunnymen ont marqué leur époque, loin des caves miteuses et des bars de seconde zone de Liverpool dans les années 1980, ce concert à l'Ancienne Belgique a valu le détour.



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