Le Supersonic est un nouveau bar / club / scène rock, qui a vu le jour sur les cendres de l'OPA Bastille en Janvier dernier. Il propose des concerts indie-rock, avec une salle sur deux niveaux, et un esprit industriel new-yorkais très marqué.
Le 27 mars, c'est au tour des Bison Bisou d'y poser leurs flight-case, étape parisienne de leur tournée en cours. Cette étape les verra partager la scène avec Spinal et The Wacks.
Spinal
Le premier groupe vient de Paris. Spinal est un trio (Raphaël: Guitare / Chant, Clément: Batterie, Aurélien: Basse), qui a profité d'une journée en résidence au Supersonic pour y peaufiner son set. Durant 40 minutes, le trio nous fait profiter de son rock progressif, un tantinet noisy. Quelques envolées psychadéliques, limite halucinatoires, à l'heure de l'apéro et dans un bar, cette introductin est parfaite pour une mise en oreilles. On regrettera néanmoins le son, qui sonne un peu fouillis, et le jeu de lumières, au tempo aléatoire et complètement décalé avec le tempo en cours. On retrouvera d'ailleurs ce light-show que l'on qualifiera d'alternatif (???) tout au long de la soirée.
Plus d'info sur leur page Facebook.
The Wacks
Après la vague de rock progressif, The Wacks, deuxième groupe parisien de la soirée, lance les hostilités. Les 4 parisiens (Teddy, Lou, Jimmy & Iann) dégainent leur rock sauvage dans un set rageur, débordant d'énergie, arrivant même, force ultime, à déclencher un (gentil) pogo à la fin de leur passage.
Derrière leurs airs de p'tits jeunes (aux Etats-Unis ils n'auraient sans doute pas droit à la bière),The Wacks va droit au but. Rythmique sèche, guitare sans fioriture, et chant qui claque malgré une sono déficiente, le groupe s'accomode très bien des conditions soniques exécrables.Il faut dire que ce n'est pas la finesse qui les caractérise. Le son est très garage, on entend du Ramones, du RATM, du rock 70s, du punk, bref un cocktail détonnant qui a fait prendre une belle mayonnaise.
The Wacks travaille actuellement sur leur premier album, dont la date de sortie est totalement inconnue, mais qui s'annonce comme de la dynamite. A suivre donc.
Bison Bisou
Une bonne fois pour toutes, messieurs les propriétaires de clubs, une sono taillée pour des DJ-sets ne va pas pour du live ! Trop de basse, des effets absolumnt pas adaptés, les voix sont inaudibles, les aigus des guitares crient de douleur... Certes les groupes "calmes" peuvent s'en sortir, ceux qui proposent du garage ou équivalent aussi, mais c'est beaucoup plus compliqué pour les autres.
Photo Mathias Bailleux
Bison Bisou a réellement souffert de cette sono. A aucun moment du concert la voix n'a été audible. Le jeu des 2 guitares s'est mélangé, les échanges entre les 2 six-cordistes se sont mixés, et toute la finesse des Bison Bisou s'est délitée. La section ryhmique n'a pas trop souffert de ce son, mais ne pouvait pas à elle seule faire le concert.
Photo Mathias Bailleux
Que dire de ce concert... J'étais venu découvrir un des groupes qui fait que le rock'n'roll mérite d'être vécu. J'attendais beaucoup de ce groupe, de ce show, et je n'ai pas pu voir.
Malgré mes déambulations diverses, que ce soit devant la scène, à l'étage où la vue imprenable sur la scène souffre d'une déficience sonore dramatique, ou du fond de la salle (là où le houblon coule à flots), je n'ai pas réussi à sentir l'âme du groupe.
La jeunesse dorée parisienne n'était pas venue écouter du rock ce soir. Là où les locaux avaient invité leurs potes, les Bison Bisou se sont retrouvés bien seuls dans un match truqué.
Bien sûr ils y ont mis leur coeur, leur âme, leurs tripes et beaucoup de choses.
Bien sûr ils ont assuré le show.
Bien sûr ils ont mis ce qu'ils avaient pour réveiller ce public trop occupé à on ne sait quoi.
Mais ce n'était pas le soir, pas le moment. Et surtout pas le lieu.
Messieurs vous valez mieux que ça.
Vous pouvez écouter le bon punk rock des Bison Bisou et leur nouvel EP Régine sur leur Bandcamp ICI.
Allez, pour se remettre, revoyons ensemble cet échange avec La Grosse Radio, de novembre dernier :