Voici le communiqué des Zuluberlus nous indiquant son expulsion arbitraire par la mairie de Colombes (92) au 1er juillet 2016. Présents depuis plus de 20 ans sur le territoire altoséquanais, leur réputation n'est plus à faire et leur action est plus qu'importante pour les musiques actuelles. Et ce n'est pas la première fois qu'ils sont menacés d'expulsion par une mairie qui ne les subvientionne pas de toute façon... Pour que la Culture ne soit plus prise comme une cible facile, apportez votre soutien aux Zuluberlus.
"Depuis 1992, Les Zuluberlus donnent le meilleur d’eux-mêmes afin d’assurer la diffusion et la promotion de toutes les musiques dans le département des Hauts de Seine et sur l’ensemble du territoire francilien. Nous avons construit un projet ambitieux mêlant Culture et éducation populaire sur les valeurs de partage, d’éducation et de transmission intergénérationnelle.
Nous avons participé à la fondation du secteur des musiques actuelles en cultivant les partenariats publics et privés. Ils ont été à l’origine de la création des réseaux locaux et nationaux comme le Réseau 92, le Rif ou la Fédélima ainsi que du SMA.
Des centaines de concerts à Colombes, du Cadran au Tapis rouge, de Chaville à Chatou, des dizaines de milliers de spectateurs, des centaines de concerts en France et à l’étranger avec des groupes comme Jamaïca all stars, Rico Rodriguez, Pierpoljak, Marousse, Baobab, Vex, DTO, des milliers de cachets et d’heures de formations artistiques ou techniques, des centaines de jeunes accueillis en stage ou en ateliers, des milliers d’adhérents et 24 années de travail, de belles histoires et d’expériences humaines.
Depuis mars 2014, l’association fait l’objet d’attaques incessantes de la part de la municipalité de Colombes… Alors que les Zuluberlus ne touchent plus aucune subvention de la commune et que le travail se poursuit au Cadran avec des groupes de qualité et un public de plus en plus large. L’action avec les plus jeunes s’amplifie en ces temps de misère généralisée et d’obscurantisme. Le projet associatif s’enrichit et tandis que la dimension artistique est centrale, les publics éloignés (quartiers, PJJ, Hôpital) sont au cœur de notre réflexion.
Alors pourquoi, à ce moment, alors que la société a besoin de vecteurs de transmission efficaces, des élus locaux veulent nous priver, par simple dédain politicien, de notre local : instrument de travail et refuge dédié à la création et à l’échange. Pourquoi ne pas s’occuper des vrais problèmes qui sont pourtant légions ici et ailleurs ? Le temps et les moyens sont comptés pour aller de l’avant alors pourquoi le perdre par haine et incompréhensions totales.
La légitimité des Zuluberlus sur la ville et le département est évidente depuis plus de deux décennies, le chemin parcouru et la précédente pétition l’ont démontré. Vous étiez plus de 3000 à montrer votre attachement à notre action. Cette pétition est encore nécessaire car on ne peut gommer d’un revers d’incompétence, l’évidente nécessité de notre action dans une société en déliquescence.
La Culture et l’éducation sont malmenées au profit de fausses réponses sécuritaires à court terme. Le mouvement associatif, la défense de l’intérêt général sont les garants de notre démocratie et ne sauraient être malmenés au gré des revanches ou des subjectivités politiques.
Le projet des Zuluberlus est un exemple de mixité, de transmission intergénérationnelle, il doit rester un exemple de lutte contre l’obscurantisme. Nous revendiquons le droit de poursuivre ce travail à Colombes en direction de tous les publics."