Un an après son premier passage à Paris, PVRIS est de retour dans notre belle capitale. Pour l'occasion, nous nous sommes entretenus avec Alex, Brian et Lynn juste avant le second concert parisien. Au programme de cette interview, on parle de White Noise, du nombre impressionnant de concert depuis la sortie de l'album et des influences au quotidien du trio !
Bonjour à vous et bienvenue pour le round 2 de #PVRISinParis ! Vous passez votre vie en tournée depuis la sortie de White Noise avec 155 concerts en 2015 et déjà 38 cette année. Comment faîtes-vous pour garder de l’énergie au quotidien ?
Brian (basse, claviers) : On essaye de bien dormir, de surtout bien manger.
Alex (guitare, claviers) : On essaye aussi d’être présent les uns pour les autres afin de combattre les moments un peu déprimant quand nos amis ou notre famille nous manque pour que la vie en tournée reste la plus joyeuse possible.
Lynn (chant, guitare) : L’équipe qui est avec nous en tournée est la même depuis le début alors c’est un peu comme une seconde famille. Pour garder l’énergie au quotidien, on essaye vraiment de rester au meilleur de notre forme mentalement.
Après cette tournée européenne, vous retournez aux USA pour une nouvelle tournée. Que réserve la deuxième partie de 2016 pour PVRIS en termes de concerts ?
Lynn : Pour le moment rien puisque nous comptons rentrons en studio après l’été pour enfin enregistrer notre second album.
La version deluxe de White Noise sort dans quelques jours. Etant en tournée quasiment tous le temps, comment avez-vous trouvé le temps pour écrire et enregistrer "You & I" et "Empty" ?
Lynn : "Empty" a été écrite en partie pendant le processus de création de White Noise mais nous n’étions pas entièrement contents avec cette chanson donc elle est restée dans les placards pendant un petit moment puis nous avons retravaillé dessus l’été dernier pendant les quelques jours de repos pendant le Vans Warped Tour. En ce qui concerne "You & I", elle a été écrite et enregistrée pendant les quelques jours de repos que nous avons eu en janvier/février.
Comment c’était de travailler avec Blake Harnage (producteur de White Noise, ex-VersaEmerge) ? Comment en êtes-vous venus à travailler avec lui et allez-vous continuer à travailler avec lui pour le prochain opus ?
Lynn : J’étais une énorme fan de VersaEmerge à l’époque, je savais qu’il faisait toute la partie de programmation notamment et c’est ce que je voulais pour le groupe dont je faisais partie à l’époque. Je suis allé les voir puis j’ai attendu après le concert de pouvoir lui parler, je lui ai demandé quelques conseils notamment sur les logiciels qu’il utilisait, il m’a donné son adresse e-mail et depuis nous avons gardé le contact ! Quand il a appris que nous avions signé chez Rise Records, il est revenu vers nous pour nous dire qu’il serait très heureux de travailler avec nous sur White Noise. Et il sera le producteur de notre prochain album !
Où en êtes-vous dans l’écriture de ce nouvel album ? Comment se construit un titre de PVRIS ?
Lynn : Nous sommes en train d’écrire et de composer même si nous n’avons pas eu véritablement beaucoup de temps pour l’instant. En ce qui concerne la construction d’un titre, cela dépend véritablement. Parfois d’un riff de guitare, parfois d’une partie de piano, parfois d’une phrase, etc.
Alex : Il n’y pas vraiment de formule je dirai.
Lynn : C’est un puzzle géant quand il s’agit de faire matcher des paroles avec une mélodie. J’écris beaucoup, je garde trace de tout pour plus tard et donc j’essaye parfois d’insérer cette partie écrite il y a 3 mois avec cette phrase écrite à l’instant parce que je me dis que ça peut fonctionner. C’est vraiment comme un puzzle.
Vous avez fait la première partie de groupes tels que Bring Me the Horizon ou Fall Out Boy mais y’a-t-il un groupe pour lequel vous rêvez d’ouvrir ?
Alex : Pour moi ce serait The 1975.
Lynn : Moi je veux tourner avec Florence + The Machine.
Il y a un an, vous avez joué dans la salle juste à côté devant 400 personnes et ce soir, vous jouez devant plus de 1000 personnes sans qu’aucune de vos chansons ne passent à la radio française. De plus, votre fanbase est très large allant des metaleux aux fans de pop-rock. Quelle est votre recette ?
Lynn : C’est la première fois qu’on nous pose cette question, merci ! (rires)
Alex : On écoute vraiment de tout, on s’inspire de pleins de groupes de différentes scènes et genres donc je pense que chaque personne peut s’identifier à au moins une partie de notre musique.
Lynn : Je suis d’accord. Je pense que White Noise dans son entièreté est un album riche avec différentes ouvertures et un style assez difficile à décrire, ce qui facilite l’appréciation auprès de gens n’ayant pas forcément des goûts communs.
Vous avez rejoué "Only Love" (issu de l’EP) en Angleterre tous les soirs. Qu’est-ce qui vous a donné envie de rejouer ce titre ?
Alex : C’est une chanson que l’on jouait tous le temps avant la sortie de White Noise donc quand on s’est posé pour discuter de la setlist, l’idée de jouer un titre de manière différente est venu dans la conversation et on s’est dit que ce serait bien pour nos fans européens d’entendre "Only Love" puisque nous ne l’avions joué que chez nous aux USA.
Est-ce que vous avez déjà pensé à jouer une reprise sur scène, notamment celle "Chandelier" que vous avez enregistré pour Punk Goes Pop ?
Lynn : Pas vraiment, je pense qu’il faudrait que ce soit une chanson qui nous plaise véritablement à nous quatre (ndlr : incluant Justin Nace, batteur du groupe mais membre non-officiel).
Alex : Techniquement on l’a déjà fait lors du Live Lounge avec la BBC1 en jouant "Talking Body" de Tove Lo !
Beaucoup de groupes font un ou deux clips avant la sortie de l’album puis un clip mi-live/mi-backstage ensuite. Vous avez sorti un clip pour chaque chanson de l’album, ce qui est rare donc. Pourquoi cette envie ?
Lynn : Je n’aime pas du tout ce genre de vidéo perso. De même pour les clips où il y a une prestation du groupe. Ce n’est pas du tout notre état d’esprit, nous préférons que chaque clip est une histoire en rapport avec la chanson.
Alex : Pour nous, si tu veux voir un groupe jouer c’est live et non pas dans une vidéo.
Maintenant, nous allons parler de vous et de vos goûts ! Si vous pouviez emmener un groupe avec vous en tournée, ce serait qui ?
Lynn : On a déjà eu la chance d’emmener tous nos amis en tournée, après seulement un album, c’est incroyable. (rires)
Alex : Je suis heureux que l’on ait Polyenso en tournée avec nous aux USA. Ce sont nos amis et un groupe récent donc c’est important de leur offrir de l’exposition.
Lynn : C’est vrai qu’en tournée, c’est très important pour nous d’avoir des amis, avoir ce côté « famille » comme on le disait lors de ta première question. Donc on préfère emmener avec nous des amis pour ce point-là et puis leur offrir de la visibilité bien entendu, plutôt qu’un groupe hype qui va ramener du monde mais avec qui on ne va certainement pas passer du bon temps.
Si vous pouviez faire la bande-son d’un film, quel film ou quel type de film ce serait ?
Alex : J’aimerai beaucoup que ce soit un film dramatique, pas forcément quelque chose avec une fin heureuse.
Lynn : J’aurai adoré que l’on fasse partie des groupes choisit pour Inception ou Drive, même si nous n’existions pas à l’époque.
Si vous vous décidiez à écrire un concept-album, quel film/livre serait utilisé ?
Lynn : Même si le terme de concept-album ne s’y applique pas entièrement, je pense que White Noise s’y attèle un peu. Pour un concept complet autour d’un album, ce qui me vient immédiatement à l’esprit serait autour des œuvres d’Edgar Allan Poe ou de la série Penny Dreadful !
Qu’est-ce que vous lisez en ce moment ?
Lynn : J’en lis plusieurs pour ma part dont The Unabridged Journals of Sylvia Plath de Sylvia Plath et un livre sur la crémation qui m’a été donné par une fan lors de la tournée, c’est assez bizarre je dois l’avouer. (rires)
Alex : Je n’ai rien emmené sur cette tournée parce que je me rends compte que j’ai du mal à me concentrer sur un livre quand on est en train de rouler. Je préfère écouter de la musique.
Brian : Journey of Souls du Dr. Michael Newton mais j’écoute beaucoup de podcasts depuis quelques temps. Nous étions en tournée avec K-Flay en Angleterre et elle m’en a recommandé quelques-uns notamment un qui parle de fantômes, vampires et autres joyeuseries.
Est-ce que vous recevez des cadeaux assez particuliers par des fans d’ailleurs ?
Brian : Nous avons reçu une cuillère l’autre jour. En fait, une fan ne pouvait venir au concert donc son amie nous a donné une cuillère avec la photo de la personne absente au dos !
Lynn : Nous avons une fan néerlandaise qui voyage beaucoup à travers l’Europe pour nous voir. Hier soir nous étions à Amsterdam et elle nous a offert une petite boîte avec une petite horloge disant « all the stars go aline » et pendant "You & I", elle avait organisée avec le public une levée d’étoiles en papiers.
Quel est le dernier album que vous ayez acheté ?
Alex : Le dernier album de nos amis de Polyenso qui s’appelle Pure In The Plastic.
Brian : Avant d’avoir Spotify, c’était Atlas de Real Estate.
Lynn : J’achète des CD parce que je n’ai pas d’autoradio permettant une clé USB ou un câble externe ! Si je me souviens bien, c’est soit le dernier album de Florence + The Machine ou celui de Bring Me the Horizon.
Quel est le premier groupe que vous ayez vu en concert ?
Alex : Je suis allé voir Iron Maiden en concert mais si on veut être précis et technique, c’était Bullet For My Valentine qui faisait la première partie donc Bullet For My Valentine. (rires)
Lynn : Si je veux être technique comme Alex, c’était Plain White T’s au centre commercial mais sinon c’était Jimmy Eat World avec Paramore en première partie !
Brian : J’ai vu beaucoup de petits concerts locaux mais le premier véritable concert pour moi était Dallas Green.
Et pour terminer, pouvez-vous me dire qui sont vos cinq groupes/artistes favoris ?
Lynn : Florence + The Machine – Paramore – Moving Moutains – Bad Suns - Daughter
Alex : Bring Me the Horizon – The 1975 – Dallas Green – Linkin Park - Tyga
Brian : Ben Howard – Bring Me The Horizon – Ben Citizen – Dallas Green - Tyga