Ce jeudi 26 mai au Point Ephémère, deux jeunes groupes de rock anglais prometteurs et qui démarrent fraîchement leurs carrières ont débarqué dans la petite salle parisienne du quai de Valmy. On retrouvera donc à l’affiche Fews en première partie et qui viennent juste de sortir leur premier album Means chez Pias et la tête d’affiche de la soirée Yak, qui lui est précédé d’une excellente réputation live et qui viennent de sortir pour leur part leur premier album également Alas Salvation le 13 mai dernier chez Pias toujours.
La porte de la salle de concert s’est ouverte à 20 heures et les premières personnes rentrent à l’intérieur. Il n’y a pas foule pour le moment mais bonne nouvelle, le point Ephémère finira par bien se remplir à l’arrivée de Fews à 20 heures 30. On est bien 200 personnes au moins voire plus pour accueillir ces illustres inconnus qui viennent donc de sortir leur first album Means depuis quelques jours.
J’ai eu la chance de pouvoir écouter l’album en exclu et cela m’avait convaincu d’être présent et de ne pas rater leur prestation. En même temps, les deux sets risquent d’être courts alors autant ne rien rater de la soirée. Ils sont quatre sur scène et privilégient la musique aux textes avec de longues plages sans paroles mais ça chante un peu, parfois et c’est les deux guitaristes qui se partagent le chant. C’est assez prenant et on plonge facilement dans leur univers marqué de références connu par nos oreilles (Sonic Youth, The Cure, Hüsker Dü).
La musique de Fews est sombre et lumineuse à la fois et ils nous délivrent des petites pépites de rock alternatif. Ils utilisent beaucoup de pédales d’effets, de distorsions, de riffs distordus et jouent souvent en regardant leur pompe, shoegaze style. C’est le tout qui rend leur musique psychédélique et l’ambiance générale planante. On passe un bon moment en leur compagnie mais comme prévu, le show sera court et à 21 heures, ça remballe. 30 minutes de show pour Fews, 30 minutes de mi-temps ensuite et à 21 heures 30 pétantes, c’est le trio anglais Yak qui déboule devant nous.
Leur premier album Alas Salvation m’a largement séduit avec leur rock garage teinté de Black Sabbath, des Stooges, des Whites Stripes et des Queens of The Stone Age. Pour rappel, leur premier EP avait été publié chez Third Man Records, le label de Jack White. C’est le bassiste de Pulp Steve Mackey et producteur qui les a convié dans son studio perso. Résultat, leur première galette est sortie ce mois-ci.
Sur scène, pas de chichi, ça dépote et ça ramone pas mal. Musicalement, c’est un peu métal boiteux parfois et Yak donne dans le rock garage tordu. C’est bon et spécial à la fois et j’apprécie leur prestation et leur côté un peu branleur désinvolte. Les punks-rockeurs parisiens qui ratissent large ce soir par leur âge (entre 20 et 60 balais) passent un excellent moment. On retrouve le chanteur/guitariste dans la fosse pour atomiser les premiers rangs quitte à faire péter les tympans.
Ils finissent par se barrer et reviendront pour un titre en rappel. Le chanteur a allumé sa clope et le groupe remet le feu une dernière fois. J’ai trouvé le batteur surpuissant ce soir et ce type cogne comme un dingue. Il est même monstrueux le bucheron, pour preuve la grosse cymbale a fini par péter. Après 40 minutes de live, c’était un peu court quand même, ils nous quittent sans un au revoir avec la guitare posée par terre qui nous offre un dernier coup de larsen dans les oreilles. Bilan, ce fut une soirée sympa et efficace qu’on aura passée en compagnie de deux groupes anglais prometteurs.
Remerciements Pias et le Point Ephémère
Crédit photo: Lebonair