Korn (+ Beyond The Black) à  l’Ancienne Belgique de Bruxelles (30.05.16)

Il y a des groupes qui sont le symbole d’une époque et Korn en fait définitivement partie. Bien que le groupe ne se repose pas entièrement sur son passé (ses deux très bons derniers albums peuvent témoigner), il est indéniable que quand on est un groupe qui a marqué toute une génération avec des premiers albums remplis de hits, on sait ce qu’il faut jouer pour plaire à son public. Comme nous allons le voir, les cinq américains l’ont bien compris. Récit d’une soirée qui sent bon le nu metal !


Beyond the Black

Malgré les gros problèmes de transport que connaît tout le pays (les grèves et manifestations se multiplient) et la pluie incessante qui cause des inondations n’arrangeant rien, nous arrivons par miracle sans encombre au centre de Bruxelles pour rejoindre cette salle si agréable qu’est l’Ancienne Belgique.

Sur cette date et celle du Luxembourg le lendemain, nous avons la « chance » d’avoir droit à Beyond The Black en ouverture… Vous l’avez compris, les guillemets ne sont pas là pour faire joli puisqu’on se demande encore ce que ce groupe faisait là… Si vous ne connaissez pas le combo allemand, il s’agit d’un groupe de metal symphonique à chanteuse, plutôt clichesque et tendant vers le côté pop de la force. La chanteuse (et parfois pianiste) Jennifer Haben et ses acolytes reçoivent tout juste un accueil poli de la part d’un public qui n’est clairement pas venu pour ce genre de musique. Un set d’une demi-heure qui n’aurait pas pu durer plus longtemps. Vite oublié.

Korn

Il est à peine 21h quand la piste d’intro démarre, que les lumières s’éteignent et que Ray Luzier (batterie) fait son arrivée sur scène. La foule retient son souffle alors que les guitaristes Munky et Head ainsi que le bassiste Fieldy prennent place, accompagnés de loin par Zac Baird (claviers) qui restera comme d’habitude dans l’ombre durant tout le concert. Ne manque que Jonathan Davis, qui ne se fera pas longtemps désirer et dès les premières secondes de l’excellent "Right Now", la foule explose !

Il faut dire que le groupe est particulièrement en forme ce soir et même si l’on peut regretter que les musiciens ne changent jamais de place (chacun son côte de la scène et c’est tout) ils bougent sans arrêt, à l’image du chanteur qui semble toujours vivre ses paroles avec autant de passion. Particulièrement en voix ce soir (ce "Twist" épique), le frontman ne se cache même plus entre les morceaux quand il se fait des shots d’oxygène directement sur scène. Dommage que Davis ne soit toujours pas plus bavard, mais à ce stade, on ne le changera plus !

Comme mentionné en début d’article, Korn a compris comment faire plaisir à son public et le groupe n’ayant ni album à défendre ni anniversaire à fêter, il interprète ce soir un véritable best of certes dépourvu de surprise (seul "4 U" en rappel, plus interprété depuis 2013 fait office de surprise) mais tellement efficace ! C’est bien simple, hormis le solo de batterie qui tombe de manière incongrue en plein milieu du set, le public n’a pas droit à une minute de répit. Vous prendrez bien un peu de "Here To Stay" en entrée ? Et avec ça, un "Falling Away From Me" ? Et en dessert nous vous proposons un "Y’all Want A Single" et son "Another Brick In The Wall" pour faire passer le tout !

Seuls morceaux « récents »de ce soir "Narcissistic Cannibale (The Path Of Totality, 2011) et "Hater" (chanson présente uniquement sur la « tour edition » de The Paradigm Shift, 2013) ne font aucune tâche au milieu des autres titres plus connus, preuve que Korn peut encore fournir des compositions de qualité aujourd’hui après quelques albums de moins bonne facture dans les années 2000.

Le rappel arrive bien trop vite mais c’est l’occasion pour le public de perdre sa voix une dernière fois sur le cultissime "Blind" (cette intro !). Et pour achever les hostilités, "Got The Life" et "Freak On A Leash" viennent fermer ce set d’une heure et demie passé à une vitesse folle grâce à un groupe véritablement majestueux.

Alors, oui, les gimmicks du groupe sont maintenant connus de tous (la cornemuse de Jonathan Davis au début de "Shoots & Ladders", l’extrait du "One" de Metallica à la fin de ce même morceau,…) et Korn ne révolutionne rien mais qu’est-ce que c’est efficace ! Les Américains portent encore fièrement leur étendard de pionniers d’un genre et l’on passe un excellent moment à retourner en adolescence à l’écoute de leurs titres intemporels. Korn est venu et a vaincu. Un très grand moment, comme on n’en vit que trop rarement.

Setlist :
• Right Now
• Here to Stay
• Somebody Someone
• Narcissistic Cannibal
• Falling Away From Me
• Coming Undone
• Shoots and Ladders / One (Metallica)
• Alone I Break
• Hater
• Solo de batterie
• Twist
• Did My Time
• Y'All Want a Single
• Another Brick in the Wall (Pink Floyd)
Rappel :
• 4 U
• Blind
• Got the Life
• Freak on a Leash



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