Sapin – Smell Of A Prick

Hey les garageux ! Encore une chouette livraison en provenance directe de chez Howlin’ Banana, cosignée cette fois-ci avec Beast Records. Et une fois n’est pas coutume, on peut lancer fièrement et avec joie : « Attention, ça sent le Sapin ! ». Et apparemment d’après le titre de leur album, ça ne sent pas que le SapinSmell Of A Prick ! Tout un programme… D’entrée, à froid, ça évoque le Smell Of Female des Cramps… Mais dépassons ces considérations philosophiques pour nous intéresser à leur musique.

« Sapin, c’est la rencontre de quelques activistes touchés par la chose punk, par le garage sixties, pas étrangers à la surf music et touchés pas la virus de la pop » nous livre-t-on sur la fiche presse. Ca augure plein de bonnes choses. Voyons si le groupe tient ses promesses avec Smell Of A Prick

"No Secret" nous invite dans le monde de Sapin. Petites guitares façon sixties remplis de reverb’. On retrouve se son surf caractéristique du garage sixties. C’est parti pour un voyage quelques décennies en arrière.
 

Sapin, Smell Of A Prick


"Good Old Days" est un morceau à tendance surf mid tempo qui rappelle les productions de gars comme les Phantom Surfers par exemple Les Trashmen auraient pu apprécier aussi. Le feeling est bien présent. On s’imagine longeant les plages américaines dans un pick-up pour aller chercher le meilleur spot au coucher de soleil. Pas de doute, le morceau installe une atmosphère particulière.

"Not Far Away" s’inscrit toujours dans cette filiation de Brian Wilson. Les guitares claquent. Un son fenderien plein de "twang". Des solos à la "Malaguena"... "Not Far Away” est un titre super entrainant, frais.

Avec "See You Cry", le côté surf est toujours bien présent surtout au niveau des guitares. La mélodie vocale est encore une fois très soignée et on a envie de comparer Sapin à un croisement entre les Beatles et les Beach Boys

Mais chez les Sapin, y a pas que la surf music. "Mr Pleasant" malgré son côté léger envoie des guitares plus énergiques. Le tempo s’accélère et on lorgne un peu plus du coté punk. Ca sonne un peu Johnny Thunders. La fin disto et fuzzy à souhait est excellente.
 


"Stories" possède la mélodie d’un bon Beatles. Et pourtant, moi mon truc, c’est plutôt les Stones. Mais là, on a des mecs capables d’envoyer pendant presque cinq minutes quelque chose qui n’est pas loin d’avoir une fière allure de single. Un petit coté psychédélique se rajoute aux influences précédemment citées. Comme "Hey Jude", ce n’est pas formaté radio mais c’est terriblement bien foutu.

"Bad News" à des allures de comptines pour enfants, un truc diablement accrocheur qui vous reste dans le crane des plombes après l’écoute. Le riff de guitare peut faire penser aux petits gimmicks que l’on trouve fréquemment dans la country comme chez Johnny Cash. Après quelques verres, ce titre aura des vertus addictives puissantes et pourrait être considéré comme une véritable drogue. Aussi pervers que "Friggin' In The Riggin" ou "Louie Louie" dans un autre style.

"Hispter Johnny" emprunte un jeu de guitare à la country de Johnny Cash tout en y insérant une bonne dose de mélodie garage sixties et une pincée de punk façon Toy Dolls. Super accrocheur, extrêmement mélodique. Le titre par excellence à vous filer des fourmis dans les jambes. Ca va bouger ! Le final lorgnant vers la surf music est superbe.

Les guitares se lancent dans un style limite bluegrass pour "I’m Alive". Encore un titre d’une fraicheur fort agréable. Petite dédicace à Johnny Cash au passage puisque le pont inclut quelques lignes de "Folsom Prison Blues". Grande classe.
 


Toujours ce côté festif avec "For My Girl" avec encore une fois un mélange de style amenant da la nouveauté, de la spontanéité… Une qualité mélodique impressionnante, les mélodies sont prenantes dès la première écoute. Idéal pour aborder l’été qui s’annonce. Les chœurs sont aussi chiadés que sur une production de Phil Spector.

"Whinner" est tout aussi mélodique que ses prédécesseurs. Un pont nous replonge ans l’univers de séries des années 60. "Whinner" aurait pu être la B.O. de séries 80's comme Riptide ou des trucs du genre.
"I Wanna Die" pour finir… Un petit titre tout simple mais bourré de qualités me rappelle des trucs comme "I Remember You" des Ramones. Des banjos y côtoient des guitares gorgées de fuzz pour donne une impression de joyeux bordel. Une bien belle façon de clôturer ce nouvel opus de Sapin.

Ben voila, encore un bon album du coté de l’écurie Howlin Banana. Le garage rock sixties français n’en finit pas de nous surprendre ces derniers temps. Les Limiñanas sont enfin reconnus à leur juste valeur, les Parlor Snakes se font un nom tout comme les Kaviar Special, Madcaps, Volage, Combomatix… Et plein d’autres comme Sapin arrivent encore.

Après ce petit moment de satisfaction patriotique, je ne peux que vous recommander ce Smell Of A Prick et attention, les Sapin tournent en juin, il se pourrait bien qu’ils passent près de chez vous…

Sapin, Tour Dates, 2016

 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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