Avant que Biffy Clyro ne jouent sur la grande scène du Download Festival à Paris, on a eu la chance de s'entretenir avec Simon Neil, chanteur et guitariste du groupe. On parle de leur nouvel album qui sortira le 8 juillet prochain, et de pleins d'autres trucs sympa et intéressants!
(english version below)
Salut Simon! Bienvenue à Paris ! Comment vas-tu ?
Je vais très bien, merci !
Avec Biffy Clyro, vous êtes enfin de retour sur scène avec de gros festivals cet été. Vous allez notamment rejouer en tête d’affiche du célèbre Reading & Leeds. A propos de la setlist, allez-vous la changer, la réarranger ?
Oui, c’est très dur pour nous en festival parce qu’on a 7 albums maintenant ! C’est super compliqué de choisir une période de notre discographie qui vaut la peine d’être jouée. Il y a certaines chansons qu’on a envie de jouer, parce qu’on le doit, et puis ça devient difficile de rejouer des titres inhabituels. On va jouer quelques nouveaux morceaux ce soir et je pense que durant l’été, on changera la setlist et on la bidouillera un peu. Ensuite, quand on jouera nos propres concerts plus tard dans l’année, ça durera 2 heures / 2 heures et demi alors on fera un peu de chaque album.
Parlons maintenant de votre nouvel album qui sortira début juillet: Ellipsis. C’est le premier album d’une nouvelle trilogie: l’ère du chaos. Jusqu’à présent, on a pu entendre des techniques de production assez inhabituelles pour un groupe de rock, avec beaucoup d’effets différents, une intro sinistre et un piano plutôt jazz. Peux-tu nous en dire plus ?
Bien sur! On a bossé avec Rich Costley. Il est célèbre pour avoir travaillé avec Muse, Foo Fighters, Fiona Apple… Il ne vient pas d’une scène rock et il n’a pas grandi en enregistrant des groupes de punk rock. Il a bossé avec un compositeur appelé Philip Glass pendant quelques années, c’est un type incroyable et modeste. Concrètement, Rich nous a appris à utiliser le studio normalement, sauf quand c’était un vrai instrument qui faisait un son. Pour nos 6 autres albums, on voulait vraiment pleins de guitares, de violons et de pianos. On ignorait ce que les ordinateurs pouvaient faire. Pour Ellipsis, on a estimé que c’était le moment d’enlacer les technologies disponibles. Les rockers devraient les utiliser d’ailleurs. Je pense que ce n’est plus une mauvaise chose pour les groupes de rock d’utiliser, encore plus aujourd’hui, l’équipement électronique. Il y a beaucoup d’albums classiques de rock et d’artistes qui m’ont inspiré mais la plupart de ces albums ont plus de 40 ans ! On doit bouger avec le temps tu vois. Alors n’entrons pas dans le combat avec un main derrière le dos! Je pense que la musique rock peut de nouveau embrasser le chaos. Je suppose que c’est ce qu’on essaie de faire, ainsi que d’être marrants et un peu espiègles.
La vidéo du premier single «Wolves Of Winter» traite de l’évolution de l’Homme. Pourquoi ce sujet ?
Pour moi, c’était comme si la chanson parlait de la redécouverte de mon instinct et de mes convictions dans le groupe, ainsi que moi-même en général. Le mot «instinct» a vraiment lancé l’idée de la vidéo. Ca parle de comment on évolue en tant qu’être humain ou animal, si tu vois ce que je veux dire. Des fois, la nature nous dicte comment on doit agir ou se sentir, que ce soit à propos de survie, de trucs sexuels ou de nourriture. Il y a beaucoup de choses où c’est ton corps qui te parle, peu importe d’où tu viens, et c’est de là que la vidéo est venue je pense. Il faut faire confiance à ton instinct et suivre ce que ton coeur te dit, au lieu de que ce qu’il y a dans ta tête.
Quels sont les thèmes que vous abordez dans ce nouvel opus ?
Je pense que l’année dernière, j’ai eu une crise de confiance en tant que compositeur. J’ai toujours pensé qu’écrire des chansons se faisait sans problèmes et j’ai dû lutter contre cela pendant un petit moment. L’album parle de moi qui essaie de reconstruire mon identité et c’est sans doutes pour ça qu’il y a souvent des références aux animaux dans les paroles. On oublie les choses basiques de la vie, comme être heureux. On n’a pas besoin de l’approbation des autres par exemple. Avec Ben et James, on est aujourd’hui un plus gros groupe qu’on aurait jamais pensé être! L’album parle vraiment du fait qu’on doive rester fidèles à qui nous sommes en tant que personnes, la redécouverte de notre instinct et de notre vérité intérieure.
De quelle chanson de l’album es-tu le plus fier ?
C’est probablement «Rearrange». C’est une chanson que j’ai écrite en Ecosse! C’est une des chansons les plus simples que j’ai jamais écrites et c’est comme si elle m’avait parlée immédiatement au niveau des paroles et de la mélodie. J’aimerais que toutes les chansons soient aussi faciles à écrire! Le jour où je l’ai composée, je savais que l’album prenait forme. C’est vraiment LA chanson qui a débuté Ellipsis. Ensuite, je savais quelles idées j’allais amener sur la table et ce qui allait faire, je l’espère, le meilleur album qu’on puisse sortir. Donc oui, «Rearrange» est importante.
C’est une chanson douce, n’est-ce pas ?
Absolument. C’est quelque chose dont on a l’habitude tu sais: écrire des chansons douces et des power ballades! Avec «Rearrange» on a pu jouer avec les machines à percussions alors c’était une bonne exploration pour nous en studio.
Tu as récemment travaillé avec le célèbre producteur John Feldmann. Comment a-t-il influencé ton approche de la musique ?
En fait, John a été l’une des meilleures personnes avec lesquelles j’ai jamais travaillé! J’étais en Californie pendant quelques mois l’année dernière et j’ai fini par le rencontrer et bosser avec lui. On a enregistré environ 7 chansons en 3 jours, à partir de rien. Il m’a vraiment aidé et m’a donné beaucoup de confiance en tant que compositeur. En plus, je n’étais pas dans une bonne période mentalement et John m’a dit: «Tu es doué pour écrire des chansons!». Comme ça, ça parait idiot mais j’avais besoin de l’entendre à ce moment-là. C’est ridicule parce qu’on a beaucoup de fans quand même, mais j’avais besoin que quelqu’un me le dise. Du coup John m’a encouragé. Il a aussi aidé pour «Animal Style». Il a fait quelques parties de production dessus parce qu’il était en studio quand on l’a écrite. Il est vraiment très impliqué dans ce morceau et il m’a rappelé les aspects drôles de la musique. Tu sais, tout ne doit être la meilleure chanson du monde. Des fois, tu peux finir avec cette super chanson mais on s’en fout si elle est bien ou pas. C’est vraiment pour ça que John m’a aidé, c’est une vraie star.
Dans «Friends And Ennemies», on entend une chorale d’enfants. Pourquoi ce choix ?
Ouais c’est juste des enfants au hasard! (rires) En fait, avec Rich Costley (le producer), on allait chercher ses enfants à l’école toutes les semaines. En revenant, on commençait à chanter. Encore une fois, ça ressemblait à une blague quand on s’est dit «On a qu’à mettre une chorale d’enfants dans l’album!», on a ri pendant 10 minutes et après on était là «Ouais allez on le fait!». C’est aussi simple que ça. Plus tard, Rich a réussi à trouver une chorale de gosses. Ils ont commencé à chanter, et il y avait quelque chose de très sinistre et flippant dans cette chorale d’enfants, ajoutée à ma voix. C’était bizarre, mais ça le faisait bien pour l’album! Il y a aussi un sample au début de la chanson qui sonne comme si des enfants riaient.
Qu’est-ce que tu préfères le plus durant l’enregistrement d’un album ?
Le moment que je préfère c’est quand j’entends mon idée prendre vie pour la première fois! Même si c’est juste sur mon iPhone, un enregistrement ou une partie de piano que je joue. Tu sais, ce moment quand tu entends enfin ce que tu as crée! C’est difficile à décrire. C’est comme si tu écrivais une immense oeuvre et que t’étais vraiment à fond dedans. Je ne sais pas si tu as déjà été fière de ce que tu écris nécessairement, ou apprécié de lire quelque chose venant de toi, mais c’est vraiment ce moment-là, quand ça devient réel. Quand je joue un truc dès que j’en ai eu l’idée. C’est vraiment la partie la plus excitante pour moi!
Ben et James (batterie et basse) ont-il participé à l’écriture des morceaux ?
En réalité, ils n’écrivent pas vraiment de chansons. Ils arrivent toujours avec de la musique, mais ce ne sont pas vraiment des compositeurs. Ils intègrent leur personnalité dans la musique de Biffy Clyro en fait. Je ne pourrais pas faire la moitié de ce que James fait, ou Ben fait! Mais oui, c’est toujours moi qui ai écrit les chansons, ensuite on les écoute ensemble et on voit si ça peut être du Biffy. C’était étrange d’ailleurs pour mettre «Animal Style» dans l’album parce que je l’ai enregistrée avec John et je ne savais pas comment leur faire écouter! Mais quand ils l’ont entendue ils ont fait «Allez c’est parti!» (rires)
Storm Thorgerson était le créateur de vos dernières pochettes d’albums. Malheureusement il est décédé il y a 3 ans. Que signifie la pochette d’Ellipsis ?
Je voulais que ce soit une ellipse humaine. A la base, c’était censé être une photo de nous trois vue du ciel mais juste nos têtes. Donc c’était comme 3 points. Puis, la musique qu’on a fini par faire pour l’album ressemblait à un premier album, comme si on était à nouveau un groupe plus jeune. Du coup je voulais que l’artwork montre qu’on a perdu toute notre peau et que tous nos bagages sont partis. Comme si on fleurissait à nouveau. Une sorte de renaissance. J’avais juste le concept en tête, alors on a pris quelques photos à Los Angeles, et dès qu’on les a vu, c’était assez magnifique ! Je connais Ben et James depuis plus de 25 ans et c’était comme si je les connaissais depuis toujours ! Quand j’ai vu ces photos, ça m’a coupé le souffle et c’est pour cela que ça prenait parfaitement son sens.
Comme tu viens de le dire, vous vous connaissez depuis plus de 20 ans. Comment avez-vous réussi à ne jamais vous séparer en tant que groupe ?
Le truc, c’est qu’on est amis avant tout. Le groupe vient de notre amitié, plutôt que l’amitié grâce au groupe. On tient les uns aux autres, c’est ce qui compte. Si l’un de nous vit des moments difficiles etc… La musique dans le groupe est super importante mais quand il s’agit de la vraie vie, c’est important qu’on soit heureux. Donc oui, on est amis et on prend soin de nous mutuellement. Des fois on se sent mal, c’est pas comme si on était fraichement mariés constamment mais on se comprend et je pense que c’est pour ça qu’on est amis depuis qu’on a 7 ans. On sait quand on doit rester éloignés les uns des autres! (rires)
Vous avez d’ailleurs décidé de vous faire un nouveau tatouage commun! Quelle-est sa signification ?
Il signifie notre parcours en tant que groupe et en tant que personnes. Il montre aussi comment nos 3 vies sont entremêlées pour le restant de nos jours, qu’on le veuille ou non. J’adore le fait que le tatouage est incomplet jusqu’à ce qu’on soit tous les trois réunis. Donc ça illustre notre fraternité et que, peu importe où la route nous mènera, on sera toujours proches les uns des autres.
Vous jouez souvent des showcase acoustiques et tu adores écrire des chansons acoustiques. Pourquoi ne pas sortir un album ou un EP acoustique ?
Oui j’adorerais faire ça! Mais je ne saurais pas si je dois écrire de nouvelles chansons ou simplement faire un album de versions acoustiques. Mais c’est clairement un truc qui nous intéresse. Pour l’instant, j’ai besoin de bruit et de volume, ça a été trop calme pendant trop longtemps ! (rires)
On sait que tu es un grand lecteur. Quel-est ton livre préféré du moment ?
Je lis le nouveau Don DeLillo, qui est dans mon sac là-bas! C’est une beauté. Il s’appelle Zero K. Ca parle d’une personne dont la mort n’existerait plus. C’est un peu une convalescence à la maison où les gens sont glacés depuis une centaine d’années et reviennent à la vie. Ca se concentre plus sur le parcours personnel.
Ca à l’air intéressant! Les livres sont souvent une source d’influence pour vous donc c’est cool de savoir ce que tu lis actuellement !
Oui absolument ! J’ai toujours été un grand fan de Mark Danielewski. Ses 3 nouveaux livres (The Familiar) font tous 900 pages mais c’est génial !
Y’a-t-il des nouveaux groupes que tu nous conseillerais d’écouter ?
Il y a un nouveau groupe d’Angleterre qui s’appelle Black Peaks, un bon groupe de rock! Il y a aussi Lonely The Brave qui viennent de sortir leur second album. En groupe britannique j’aime bien Zoax, c’est du metal un peu bizarre, comme System Of A Down mais ils ont des tubes !
Et pour finir, peux-tu donner un conseil, une leçon de vie aux lecteurs de La Grosse Radio ?
La principale leçon de vie est: fais ce que tu peux pour être heureux. C’est la seule leçon! Peu importe ce que tu aimes faire, fais le car la vie est trop courte pour ne pas être heureux. Alors poursuis tes rêves et ne laisse personne te contredire !
Merci pour ton temps !
Avec plaisir, merci !
--- Chronique de l'abum Ellipsis à venir dans nos colonnes le 4 juillet prochain ---
(ENGLISH VERSION)
Hello Simon, welcome back to Paris! How are you today?
I’m very well thank you!
You’re finally back on the road with some huge festival apparences. You’re going to be headlining Reading & Leeds again this summer. What about the setlist? Are you going to completely change it? Re-arrange it?
Yeah it gets very tough for us at festivals because we’ve got seven albums now, it’s really hard to pick up an era worth the music. There’s certain songs we feel we have to play, you know, and that makes it difficult to then put on some strange ones. We will play a few new songs tonight. I guess over the summer we are just going to change it and trick it! Then when we’re going to play our own shows later this year, we’re going to play for 2 hours / 2 hours and half, we’re going to play a bit from every album.
Ellipsis is the first album of a new trilogy: the chaos era. So far we've heard unusual production techniques for a rock band with reverse effects, a spooky intro and a jazzy piano etc. Can you tell us more about the production?
Sure! We worked with Rich Costley, he is famous for working with Muse, Foo Fighters, Fiona Apple etc… He didn’t come from a rockband background, like he didn’t grow up recording punk rock bands and everything. He worked with a composer called Philip Glass for a few years, he’s an incredible and modest guy. Rich basically taught us how to use the studio normally, unless it was a real instrument making a sound. On our first 6 records we wanted it to be like guitars and violons and pianos. We ignored what computers can do and what synthesizers can do. For Ellipsis it felt like it was time to start embracing the technologies available. I think rock bands should use that, I don’t think it’s a bad thing anymore for rock bands to use, the most up today, electronic equipments. There’s so many great classic rock albums and so many bands that inspired me but a lot of these albums are 40 years old now and we need to move with the time and let’s not enter the fight with one arm behind our back. I think rock music can just embrace the chaos again. I guess that’s what we try to do and be a bit tongue and cheek and a bit playful.
Wolves Of Winter is the first track from it. The concept in the music video is the full evolution of Man. Why did you choose that?
I think it felt like the song, for me, was about rediscovering my instinct and my inner belief in the band and then myself. The word «instinct» truly kicked start to the video idea and it was just how you evolve even as human beings or animals, you know. Nature tells you how to feel at certain point wether it’s about survival, sexual things or eating. There are certain things that your body talks to you about no matter where you’re from, and that is what the video came from I guess. Trusting your instinct and following your feelings rather than what’s on your mind.
You probably got that question every time but can you tell us, lyrically, what’s the themes you cover in the songs?
I think last year I had a crisis of confidence as a songwriter. I’ve always believed writing songs was no problem and I struggled with it last year for a wee while. The album is about me trying to rebuild my identity and I think that’s why there’s a lot of references to animals a few times in the album, because I forgot the basic things that we need to be happy. We don’t need other people’s approval you know. In the band, we are now a bigger band that we have ever possibly thought we would be and it’s really about being true to who we are as people and rediscovering your instinct and your inner truth.
Which song off the album are you most proud of?
It’s probably «Rearrange». It’s a song I wrote in Scotland. It was one of the simplest songs I’ve ever written and I feel like it said a lot melodically and lyrically to me immediately. I wish every song was as easy to write as that! The day I wrote that song, I knew that the album was taking shape. It was a song that started Ellipsis, really. Then I knew which ideas to bring into the table and what was going to make, hopefully, the best record that we could make. So yeah, «Rearrange» is important.
It’s a mellow song, isn’t it?
Yeah absolutely. It’s something we were confortable with, doing slow songs and power ballads. We can play with drum machines in that song so it was a good exploration for us in the studio.
You recently worked with the famous producer John Feldmann. How did he influence your music approach?
Actually John was one of the finest people I’ve ever worked with. I was in California for a few months last year and I ended up meeting John, working in the studio, and we recorded about 7 songs in 3 days from scratch. He really helped me, he gave me a lot of confidence as a songwriter. That was when I wasn’t through a good period mentally and John told me «You’re really good at writing songs!» It sounds silly but I needed to hear that at that point, it sounds ridiculous because we are lucky to have a lot of fans but I just needed someone to tell me that. So John encouraged me. Also he helped with a song called «Animal Style», he did some production on that because he was on the studio when we wrote it. He’s involved very deeply in that song and he reminded me the fun aspect of making music again. You know, not everything has to be the best song in the world, sometimes you may end up with that really great song but it doesn’t matter if it’s not a good song and that’s what he helped with. He’s a real star.
Can you tell us more about the children’s choir, the kid voices we hear in «Friends and Ennemies»?
Yeah they’re just random children! (laughs) Well, the producer’s kids (Rich Costley) went to school so we came down every week from their class and started singing. Again it seemed like a joke when we said «Let’s get children’s choir», we laughed during 10 minutes and then we went «Oh yeah let’s get children’s choir!» It was as simple as that. Rich managed to get them all down to this later. They sang, and there was something really sinister and creepy about children’s choir and me singing. It was just weird but it felt right for the album. There’s also a sample at the very start of «Friends And Ennemies» that sounds like kids.
What’s your favorite part about composing and recording music?
My favorite part is that moment when you hear your idea come back for the first time, even if it’s just on my iPhone, if I just record or play something on the piano. You know, that moment when you hear it back. It’s hard to describe. It’s like you’re writing a big piece or something and you’re so into it. I don’t know if you have ever enjoyed what you write or read necessarily. That’s when it becomes real as soon as an idea goes down and I play it back. That’s the most exciting part for me!
How did Ben and James take part in the composition of the songs?
They don’t really write the music in fact, they always come up with some music but they’re not really songwriters. They put their personality into the Biffy Clyro songs. I couldn’t play or come up with half the things James does or Ben does. But yeah, I’ve always written the songs and then we hear them together and see if they could be Biffy songs. That was a weird one putting «Animal Style» on the album because I recorded that with John, I didn’t know how to let them hear it but when they did they were like «Right, there we go, let’s fucking do this»! (laughs)
Storm Thorgerson was the creator of your last album covers. Unfortunately he passed away 3 years ago. Can you tell us more about the album cover of Ellipsis?
I wanted it to be a human ellipsis. Originally it was going to be a picture of us from the sky but just our heads, so it was like 3 dots. And then the music we ended up making on the album felt like we were a younger band again, like it was almost a debut album. So I wanted the artwork to show basically that we’ve shed all our skins, all our baggages gone and that we are flowering again. It’s like we’re being reborn. I just had the concept so we took some pictures in Los Angeles and as soon as we saw the photos that was quite overwhelming. I’ve known Ben and James for more than 25 years and I feel as though I know the men as I do, but when I saw those pictures, it took my breath away and that’s why it made perfect sense.
As you said before, you’ve been together for more than 20 years now. How did you manage to never split up as a band?
The main thing is we’re friends first. The band came from our friendship rather than friendship from the band. We care about each other, that’s what matters. If someone is having a tough time etc… The music in the band is so important but when it comes to other’s real life stuff, it’s important that we all are the happiest people. So I think just being friends and looking out for each other. We do feel low, it’s not like we’re happily married constantly but we understand each other and I think because we’ve been friend from being 7 years old, we definitely know when to stay away from each other! (laughs)
You recently got a new common tattoo, which is not the first. What’s the story behind it?
It signifies our journey as a band and as people, and how our 3 lives are intertwined for the rest of our lives either we want it or not. I love the thought that the tattoo is incomplete until the three of us are together. So it’s just to show our brotherhood and that no matter where our road takes us, we’re always going to be close to each other and that feels nice!
You frequently play some acoustic sessions and you love to write acoustic songs. What about releasing an acoustic EP / album?
Yeah I would love to! But I wouldn’t know wether to write new songs or wether to do an album of acoustic versions. But yeah that’s something we’re interested in! But I still love the noise and I need volume at the moment, it’s been too quiet for too long! (laughs)
I know you love reading so what’s your favorite book at the moment?
I’m reading the new Don DeLillo book which I got in my bag here, it’s a beauty! It’s called Zero K. It’s about someone’s whose death would be no more, it’s kind of a convalescence at home where people are frozen for a hundred years and then come back to life but it’s a lot more about the personal journey.
It sounds very interesting! You’re a big reader and books always influence your music so it’s cool to know what you are currently reading!
Yeah absolutely! I’ve always been a big fan of Mark Danielewski. His new volumes (The Familiar) are all 900 pages long but wow!
Do you have any favorite new bands at the moment?
There’s a new band from England called Black Peaks, it’s a great rock band! There’s also Lonely The Brave who just released a second album. From the UK there’s a band called Zoax, it’s weird metal, a bit like System Of A Down but they do have tunes!
The final question: can you give one life advice for the readers of La Grosse Radio?
The main life lesson is «do whatever you can to be happy». That is the only life lesson out there. Whatever you like to do, just do it because life is too short to not be happy. So just pursue your dreams and don’t let anyone tells you the otherwise!
Thank you for your time!
Pleasure, thanks!
Interview: Florentine PAUTET