Vendredi, 20h30 – Warzone
Choisi en dernière minute pour remplacer les anglais d'Architects ayant dû annuler toutes leurs prestations de l'été en Europe et en Amérique du Nord, le combo français de The ARRS débarque donc sur la Warzone pour un set d'une heure devant un parterre plutôt bien rempli.
D'entrée de jeu, on remarque le tee-shirt Architects de Vincent “Toki” Bertuit (batterie) comme un clin d'oeil très appréciable. Nico (chant) demandera d'ailleurs au public des applaudissements pour le combo de Brighton qui a dû annuler toute sa tournée estivale à cause d'un décès, chapeau bas pour cette pensée messieurs. The ARRS prend la suite de Hatebreed, qui jouait sur la Mainstage 2, ce qui offre une très belle transition pour le public typé hardcore du festival. D'autant plus que le combo n'est pas n'importe qui dans la scène française, et que c'est une formidable opportunité pour eux de jouer à cette heure-ci avec un set aussi long et devant un public très nombreux, dans cette nouvelle Warzone.
Bénéficiant donc d'un temps de jeu d'une heure, The ARRS en profite pour nous présenter une setlist de treize titres couvrant une bonne partie de leur répertoire, tout en mettant bien sûr en avant le petit dernier de la famille, Khronos – qu'on avait d'ailleurs encensé à sa sortie – avec trois titres de celui-ci. Les Franciliens bénéficient aussi d'un son aux petits oignons, coup de chapeau tout le week-end aux ingés sons de la Warzone parce que ce fut un petit bonheur pour nos esgourdes.
Dès le troisième titre du set et suite aux invectives de Nicolas Laurent”¨ (chant), c'est un premier circle-pit qui se forme dans la fosse de la Warzone. Le public tournoie dans la joie et les sourires sur les visages des membres s'agrandissent encore plus. Si on devait décerner la palme du groupe le plus heureux d'être là ce week-end, on peut l'attribuer tout de suite à The ARRS. Dans la fosse, on croise d'ailleurs les membres du combo Unleashing The Beast avec qui ils ont partagés l'affiche le soir d'avant à Paris.
L'énergie dépensée par le groupe sur scène est sans équivoque, obligeant Nicolas à se débarrasser de ses couches de vêtements au fur et à mesure des titres. Chacun des titres fait bondir la fosse et c'est en se promenant à droite et à gauche, en observant le public que l'on peut voir à quel point The ARRS possède une famille dans son public, scandant quasiment chaque mots du début à la fin, de "Kombat" à "Authentiques/Indignés" en passant par "Du berceau à la tombe".
Alors qu'il venait de monter sur scène avec Le Bal des Enragés, c'est maintenant pour The ARRS que Poun de Black Bomb A débarque sur la Warzone, afin d'interpréter "Prophétie". Avec sa voix reconnaissable entre milles, Poun nous offre là une nouvelle démonstration de sa prestance scénique.
Nicolas descend dans la fosse à plusieurs reprises pour chanter avec le public et les nombreux slammers qui déferlent vers les Challengers, on n'atteint pas le niveau d'un In Flames l'an dernier mais ils auront été très nombreux quand même.
Bravo à The ARRS pour cette magnifique prestation qui aura mis absolument tout le monde d'accord. La Warzone est un chaudron et malgré son agrandissement , cette scène un peu à part ne perd pas de son aura et de sa magie. Ce sont des concerts comme celui de The ARRS qui donnent ce cachet au Hellfest !
Photographies : © 2016 Lionel / Born 666
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe