Dimanche, 23:10 – Mainstage 1
« Is this the end of the beginning? - Or the beginning of the end? … »
Dans le livret du Hellfest de cette année, il est écrit au sujet de Black Sabbath : « les meilleures choses ont une fin… mais les légendes ne meurent jamais ». Voila les amis c’est à Clisson, dans la cathédrale du metal que les Anglais viennent célébrer leur dernière messe noire sur le sol français, celui là-même qui les avait accueilli pour la première fois à l’Olympia de Paris en 1970 (les vidéos de cette époque sont sublimes).
Le public est heureux mais aussi fébrile, serré dans les rangs jusqu’à l’arbre rouillé en acier « Hellfest » car il sait qu’une page, que dis-je un tome du metal, est en train de se tourner. Mais on connait les musiciens « riches » en ressource et en rebondissement et comme le chante Ozzy Osbourne sur les parole de Geezer Butler (qui ne sera hélas pas joué ce soir car exit le dernier album) « Is this the end of the beginning? - Or the beginning of the end?… »
Mais quand même je ne vois quand même pas Sharon raccrocher les gants, et ce même si elle a surpris son cher et tendre la main dans la culotte de la coiffeuse. Alors, doit-on voir une fin à la Doors… « This is the end, beautiful friend - This is the end, my only friend, the end - The end of laughter and soft lies - The end of nights we tried to die - This is the end »… à suivre…
Un film d’introduction va éclairer le public de Clisson où le Diable va détruire l’humanité. Tout d’abord, le concert se présente sous les meilleurs auspices dès l'entrée du chant, car Ozzy va bien chanter ce soir, à quelques fausses notes près (deux ou trois) : rien de bien grave, par rapport à la prestation de 2014 où il était plutôt à la ramasse, avec ses « coucous » incessants (il n'en émettra qu'un ce soir, pour le plus grand plaisir des habitués du festival).
La setlist a également changé : exit le dernier et fabuleux album 13 (sauf pour « Zeitgeist » en bande enregistrée à la fin du show), pour se concentrer sur les premiers opus, avec des écrans géants donnant dans le psyché sur certains morceaux, par exemple sur « Fairies Wear Boots ». On peut aussi admirer des images de guerres sur « War Pigs » ou parfois des extraits présentant les musiciens dans leur jeunesse, sur le solo de batterie de « Rat Salad ». Bref, ce soir on assiste à un moment de communion puissant pour les puristes (ou anciens fans) du groupe, qui auront l’occasion de se pencher sur les quatre premiers albums du groupe, avec en prime les intros d’origine lançant certains titres avec brio. Avec seulement une intrusion dans leur septième album Technical Ecstasy et son « Dirty Women » nous permettant d’apprécier des corps de femmes de petite vertu, c'est donc un set résolument tourné vers l'âge d'or du groupe qui nous a été concocté.
Ozzy nous fera le coup du « I can’t hear you » seulement une fois, restant concentré sur son pied de micro comme sur une cane de vieillard, qu’il est loin d’être. Quand à Tony Iommi, dont les prothèses en silicone de ses doigts seront parfois filmées en gros plan, il reste stoïque, plaçant ses accords sur le manche de sa Gibson SG.
Ozzy nous demandera de réclamer « one more song » avant le rappel mais je pense que vous savez de quel titre il s’agit…
Un show sobre, à l’ancienne, ne jouant que d’anciens titres sortis avant 1976. Tiens donc, 1976, ce n’était pas il y a déjà 40 ans ?
Lionel / Born 666
Setlist :
Black Sabbath
Fairies Wear Boots
After Forever
Into the Void
Snowblind
War Pigs
Behind the Wall of Sleep (avec l’intro “Wasp”)
N.I.B. (avec l’intro “Bassically”)
Rat Salad (solo de batterie)
Iron Man
Dirty Women
Children of the Grave
Rappel :
Paranoid
Zeitgeist (bande enregistrée)
Photographies : © Eric Ozirith - HELLFEST Prod / Nidhal Marzouk 2014
Toute reproduction interdite sans autorisation des photographes