L'Italie, c'est avant tout son Colisée, sa Tour de Pise, son huile d'olive et ses pizzas. Sans oublier les petites jupettes qui volent au vent sur un vespa un joli soir d'été... Mais on a tendance à oublier qu'en Italie, et plus précisément à Gênes, réside le label Agonauta Records qui abrite dans son antre tout ce qui ce fait de succulent, en matière de Stoner-Sludge-Doom-Psyché et tutti quanti (Kayleth, Denizen, Obese, Niburu). Et très franchement dans l'écurie de nos Argonautes, Jason n'a rien à jeter, loin de là ! Petit conseil : si vous ne me comprenez pas, relisez le mythe de Jason et les Argonautes 🙂
De cette squadra, on retient aujourd'hui le cas Frank Sabbath. L'ami Franky pour qui c'est bon, bon, bon, propose son second album Telluric Wanderers. Il est teinté d'un rock qui sent la sueur, saupourdé du sable le plus poussiéreux, et éclairé par une boule à facette bien psyché, mais qui ne tourne plus depuis belle lurette, tellement elle a été utilisée. C'est notamment le cas de la 6ème plage de leur enregistrement "Doumedilalune Noisnecsa"... On y imagine alors trois musiciens franciliens qui s'exilent en Aveyron (veridique !) et qui laisse tourner la bande analogique jusqu'à plus soif, tout en s'adonnant à rendre hommage à deux légendes des 70's Frank Zappa et Black Sabbath, d'où leur nom. C'est simple mais il fallait y penser.
Eh bien le magneto lui, il tourne... Il tourne jusqu'à retenir l'intense, le planant, le pesant, le prenant... De cet ensemble où se mêlent mi-compo, mi-impro (probablement, vu la durée de certains morceaux comme "Ascension Subterranean" et ses 18 minutes), Telluric Wanderers émerge de cette pierre dont on a juste une couleur à retenir : l'ocre lumineux d'une fin de journée d'été... Là aussi, ça plane pour moi !
Cet héritage 70's, capturé dans une petite chapelle isolée et laissée à l'abandon, enrobé de la lenteur du Doom qui ravira sans problème le plus Dorrian d'entre nous, trouvera preneur auprès de tout amateur de sonorités parfois étranges, atmosphériques, mais escortées à grand renfort de grosses guitares réverbées, et d'une section rythmique des plus lourdes et vrombissantes. L'intensité ne se retrouve pas seulement dans le café et le chocolat... mais également dans le titre Inner Doom / Outer Doom / Ducks On Drugs.
Bon sur ce, j'ai une toison à aller récupérer, j'ai paumé ma sandale, de plus il y a Médée qui m'attend à la maison, j'ai pas fini moi...
Tracking List :
1) Ascension Subterranean
2) Terra Incognita
3) Inner Doom / Outer Doom / Ducks On Drugs
4) Interlude N° 10
5) Flying Peacock
6) Doumedilalune Noisnecsa