Hellfest 2016 : décors et nouveautés

Ce n’est un secret pour personne, le Hellfest cherche à innover chaque année et à surprendre toujours un peu plus ses festivaliers d’une édition à l’autre. Si cela passe bien entendu par la programmation (et cette année de nombreux artistes foulaient les planches du festival pour la première fois), cela passe également par la scénographie. La fameuse « ambiance » du festival étant désormais vantée également en dehors du seul cercle des amateurs de metal, l’organisation avait la lourde tâche d’aller encore plus loin. Retour sur les nouveautés de cette année.

L’année passée, une icône du genre est décédée, après avoir donné son dernier concert français à Clisson. Lemmy Kilmister, leader de Motörhead ne pouvait pas connaître de plus bel hommage que celui que lui a réservé Ben Barbaud. Avec l’aide du sculpteur Jimmix, une statue magnifique a été érigée en amont de la Warzone, statue qui a rassemblé l’ensemble des festivaliers pour un dernier hommage au parrain du thrash metal. 

Avec ses quinze mètres de haut et son « mausolée » abritant les bottes et le chapeau du musicien, le totem géant est devenu un mémorial de choix, et nombreux sont les fans à avoir rendu hommage à Lemmy, bière en main. Phil Campbell, compagnon d’arme de "Lem" pendant plus de trente ans, a également tenu à faire le déplacement le samedi après-midi.

Mais ce que tous les fans de Motörhead ont retenu de cette édition, outre cette statue, c’est bien évidemment le feu d’artifice tiré en mémoire de Ian Fraser Kilmister, pendant lequel les hymnes du trio ont retenti dans le ciel de Clisson. On se rappellera également longtemps de ces lettres illuminant le ciel : "RIP LEMMY". Bel hommage, poursuivit quelques instants plus tard par Phil Campbell, monté sur scène et qui avec des mots justes et touchants a su transmettre son émotion au public du Hellfest. Nul doute que Motörhead et Lemmy Kilmister ne pouvaient pas connaître de plus belle fin.

Autour de cet imposant hommage, une nouvelle zone surélevée dédiée à la restauration, avec coins d'ombre, tables et bancs en metal au style très travaillé : ce nouvel espace permet d'une part de désengorger l'habituel coin restauration, mais propose aussi une nouvelle ambiance, assez calme, et une belle vue sur les alentours.

Juste au pied de cette zone, le bar à vin a été revisité, avec une forme de barrique géante, et une porte reprenant le logo du Hellfest, bien affuté.

La scénographie du festival clissonnais a également été marquée par un agrandissement de la Warzone, jusque-là considérée comme la scène la moins mise en valeur (un comble quand on sait que le punk et le hardcore font partie des genres de prédilection des deux fondateurs du Hellfest, Ben Barbaud et Yoann Le Nevé). Mais non seulement, la Warzone a été agrandie, mais elle a également été repensée et son décor rappelant un pénitencier est désormais l’un des plus beaux du festival. Barbelés, miradors, palissades rouillées : on se croirait presque dans un épisode de Walking Dead, et le résultat est saisissant. Le fond de la fosse a également été nivellé en larges marches, permettant aux spectateurs les plus distants de bien visualiser la scène. On note également l'utilisation de copeaux de bois au sol dans cette zone, ayant donné lieu à des batailles épiques pendant les sets de punk, un régal pour les yeux et nos âmes d'enfants !

Les concerts ont également été rythmés par le flot des festivaliers traversant l’espace des Mainstages accroché à une tyrolienne. Si l’intérêt de cette attraction fait débat (nous vous laissons seuls juges), il faut reconnaître que l’expérience est unique pour le public.  

On a également été séduit par le décor extérieur au site. Cette année, exit le stand Warcraft et bienvenue à la Hellgate qui avec ses airs de cité tout droit issue de Brazil ou de Blade Runner a su plonger le public dans une belle ambiance de film d’anticipation.

Enfin, même l'espace presse a connu de petites évolutions, avec quelqes nouveaux éléments de décors. Le célèbre hélicoptère est par exemple parti se crasher dans les tentes militaires centrales, des hamacs ont été installés et fort appréciés, et une nouvelle voiture au pare-brise en vitraux a été ajoutée : magnifique !

Encore une belle édition pour ce onzième festival de l’Enfer. La décoration et la scénographie du lieu ajoutent encore et toujours au sentiment qui se dégage lorsque l’on débarque sur le site. On espère que l’organisation saura une nouvelle fois nous surprendre lors de sa douzième édition, même si on se demande ce qu'ils pourront encore dénicher pour aller plus loin ! 

Photographies : © Lionel/Born 666, Nidhal Marzouk et Thomas Orlanth 2016
Toute reproduction interdite sans autorisation des photographes



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