Samedi - 1h30 - Grande Scène
Tête d’affiche du samedi soir, Disclosure dispose d’un créneau généreux d’une heure et demi pour faire danser les Eurockéennes et clôturer cette journée somme toute assez calme. Après un passage en 2013 avant leur succès mondial, les frères Lawrence ont à cœur de montrer qu’ils n’ont pas oublié les festivaliers de Belfort et reviennent pour en mettre plein la vue à tout le monde.
Ce qui frappe en premier lieu, alors que l’on s’attend à trouver deux musiciens terrés derrière leur platine, c’est le nombre impressionnant d’instruments utilisés. Guy et Howard sont deux multi-instrumentistes confirmés et il est agréable d’entendre les instruments classiques comme la guitare, la basse ou la batterie se glisser dans le live au milieu des nappes électroniques. On sent une volonté de jouer le maximum de choses en live, plutôt rare chez les artistes electro et qui fait plaisir à voir.
Agréable également ce sourire et cette joie de vivre de Disclosure sur scène, saluant son public à de nombreuses reprises et créant un échange plutôt sympathique. Niveau musique on a droit à la ribambelle de tubes électro accessibles qui ont propulsé le combo sur toutes les ondes radios, mention spéciale au superbe « Nocturnal » où la voix de The Weeknd retentit dans les enceintes. Après quelques titres du nouvel album Caracal, on reconnait les sons de Settle qui ont forgé le succès de Disclosure : « You & Me », « When A Fire Starts to Burn » ou encore « Latch ».
Moins tape à l’œil que pour Mr.Oizo la veille, les effets visuels sont tout de même présents de belle manière, avec notamment les contours du visage de Sam Smith pour le titre « Omen ».
Ce qui est bien avec Disclosure c’est que ces titres accessibles et pop sont contrebalancés par des titres electro plus instrumentaux, laissant la part belle aux arrangements rythmiques, le tout se mariant à merveille. On passe un excellent moment avec le duo anglais même si une heure trente, c’est peut-être un peu beaucoup. A cette heure tardive, le public n’est pas forcément resté en masse mais reste de bonne taille pour applaudir les frangins quittant la scène.
Photo : Dorian Cessa / 2016