Dès que j’ai su que le groupe canadien The Sheepdogs passait à Paris à la péniche du Batofar sur le quai de Seine dans le 13ème, je n’ai pas hésité une seconde. Je devais être là. En avril 2013, j’avais eu l’occasion de les voir en live à la Flèche d’Or et j’avais passé un excellent moment. Je me souviens encore de la superbe ambiance revival 70’s qui se trouvait dans la salle en compagnie de très bons musiciens. C’est donc simple, j’avais envie d’y regouter et de plus au Batofar, c’était une date immanquable.
Il est plus de 19 heures, on traine déjà dans le quartier et on profite de la vie. Ce coin de Paris qui se trouve face à Bercy est devenu au fil des années un des coins les plus sympas de la capitale pour sortir, se détendre et faire la fête. Dans le périmètre, on retrouve bars, restaurants, des péniches, la piscine Joséphine baker qui sont amarrés le long du quai François Mauriac et le Batofar bien évidemment. Je vous invite d’ailleurs à découvrir leur programmation et leur menu car on peut tout y faire sur place. (note du rédac' chef : Lebonair ne fait pas parti de la rédaction du Guide du Routard 🙂 )
On peut voir des concerts en sous-sol, danser, manger, boire un verre à l’étage bref, un vaste programme qui permet aux gens de passer des inoubliables moments dans un cadre magique et exceptionnel. Il est si bon de voir les gens sortir, rire, danser et par les temps qui courent, ça fait du bien et c’est bien cela notre combat, continuer à vivre et s’aimer entre nous, entre humains. Après l’apéro et le ravitaillement, il est maintenant temps de se rapprocher de cet ancien bateau-feu que l’on nomme Batofar qui est donc une salle de spectacle voir plus encore et qui a été créée en 1999.
En hauteur la fête bat son plein et nous concernant, on descend en sous-sol retrouver la salle de concert qui ne dépasse pas les 75m2. On ne sait pas si c’est les bières ou si c’est l’effet péniche mais on tangue un peu. Finalement, on avait peur d’être à la bourre en raison de cet apéro prolongé mais non, on a 30 minutes d’avance, la première partie Coman’Shee vient de se terminer. La salle est peu remplie mais à 21h45, à l’arrivée des bucherons canadiens, on est totalement rassuré, la petite salle est pratiquement pleine maintenant.
One, two, three, four, le concert peut débuter sous les meilleurs auspices et c’est tant mieux. Premier constat, Ewan Currie le chanteur guitariste a bien maigri et je ne peux pas parler de lui comme un colosse maintenant. Par contre, il n’a rien perdu de sa voix rauque, grave, éraillée et son jeu de guitare. Il fait bien grand sur cette petite scène avec un plafond près de sa tête et entouré de ses acolytes. Ils sont donc 5 sur les planches et je reconnais tout le monde sauf le guitariste soliste qui ne me dit rien.
Ils sont là pour défendre leur dernier album Future Nostalgia sorti l’année dernière, le cinquième de leur discographie. A l’image de ce dernier, on va passer une heure et vingt minutes en leur compagnie dans une ambiance chaleureuse, savoureuse, détendue et terriblement conviviale. Les musiciens n’ont absolument pas perdu le niveau car ils nous offrent une démonstration d’excellent revival rock. Tout le monde joue d’enfer pour le plus grand plaisir des fans.
On trouve d’ailleurs des Canadiens dans la salle car The Sheepdogs est assez connu dans leurs contrées. Les choeurs sont efficaces et comme d’habitude, ils apportent une belle dynamique à l’ensemble. Les amoureux de groupes tels que Gov’t Mule, Creedence Clearwater Revival, The Doors, Led Zeppelin, Black Crowes, Kings Of Leon, White Stripes, Black Keys ne peuvent que craquer à découvrant la formation. Les autres, ceux qui ont un peu de rock, de blues, de psyché dans leur sang vont surement apprécier.
Le concert est passé à une vitesse grand V et après un rappel qui voit le soliste s’en donné à coeur joie, il est maintenant l’heure de se quitter, de remonter à quai. En marchant sur le quai, en regardant les gens qui font la fête, on se dit qu’on vient de passer un excellent moment et qu’on vient d’assister à la prestation d’un groupe remarquable. Et si on se reprenait une bière mon PH à la santé du groupe ?
A découvrir le site du groupe
crédits photos: Lebonair
Remerciements au Batofar pour son accueil
et à Fanny Delacroix tout particulièrement