Budderside – Budderside

Initialement prévu le 29 juillet, le premier opus éponyme de Budderside vera finalement le jour le 23 septembre aux yeux du grand public. Quelques concerts, dont ceux de l'Ultimate Jam Night de la boite de nuit californienne du Whisky a Go Go (les 16 mars, 14 juin et 12 juillet) et du Wacken Open Air Festival ( le 6 août) ainsi que la vidéo de leur premier single « Pain » ( le 27 juin), ont officiellement lancé l’album de la bande à Patrick Stone. Publié sous le label Motörhead Music / UDR, les quatres Californiens se posent comme les dignes représentants de l’esprit de Lemmy Kilmister, qui grâce à eux et leurs homologues de Barb Wire Dolls, risque de perdurer encore bien des années.

En cette année 2016, Patrick Stone a réalisé l'un de ces rêves les plus chers. Après avoir joué pour des grands du hard rock tels que Quiet Riot, Velvet Revolver ou Adler’s Appetive, il possède enfin son propre groupe mais surtout, il peut enfin exposer à la face du monde ses propres compositions. Rejoint par les grands artistes que sont Michael Stone à la basse, Rich Sacco à la batterie et Johnny Santoro (Still Standing et Rock Sugar) à la guitare, ils forment un groupe de frères aux liens inébranlables, solide comme un roc. Intronisés au sein du Rosewood Stat Studio et sous le couvert du producteur Paul Inder Kilmister (frère du regretté Lemmy), Budderside nous livre un album où l’énergie du chant de Patrick nous conte les nombreux challenges de sa vie, la politique, le sexe, la philosophie, la colère, l’amour, la lumière, le son, les sens s’entremêlent... Le tout est unifié sous la bannière du hard rock, dont les barrières si vite imposées à chaque groupe s’effondrent grâce à l’exploration d’autres univers musicaux que se permet le quatuor américain.


Budderside


L’héritage de Motörhead, si lourd à porter, est fortement présent au sein de cet album. Par le biais du rythme soutenu des caisses claires sur « Genocide », des cymbales sur « X-Girlfriend », de l’alternance des toms et de la grosse caisse sur « Open Relationship », le jeu de Rich est comparable à celui de Mikkey Dee. La basse, très présente, au jeu si marqué et puissant reconnaissable entre mille chez Motörhead, se retrouve facilement sur des morceaux tels que « Genocide », « Pain », « X-Girlfriend », « The Enveloppe » mais surtout « Open Relationship ». Les solos et break dévastateurs de Johnny à la guitare sur « Ska Bra », « Open Relationship », « My Religion » et « Let This One Breath » sont fidèles à l’esprit et la manière de jouer de Phil Campbell.



L’ombre de Motörhead plane donc sur le groupe, mais Patrick et ses trois compères n’ont pas hésité une seconde à explorer d’autres univers musicaux dès leur premier opus, marquant ainsi les esprits au fer rouge, un fer gravé Budderside. Dès le second titre de l’album, le combo californien se risque avec grand succès au style ska, avec la chanson « Ska Bra ». Le rythme y est très soutenu, la présence de cuivres ainsi que le son de la guitare électrique si atypique et facilement identifiable est exécuté à la perfection par Johnny, en featuring avec Phil Campbell. A l’instar de Issues, groupe de metalcore surfant sur la vague country sur leur dernier opus Headspace, Budderside nous livre avec  « My Religion » un son rock à alternant des rythmes techniquement maitrisés mais aux influences country très marquées, notamment sur le timbre de voix de Patrick et le son de la guitare sèche.

Cette influence country se retrouve aussi sur le dernier titre de l’album « Can’t Wrap My Head Around You », grace à la guitare jouée en acoustique, à la présence de violons et d’un piano. Grand classique des groupes de hard et de metal, une ballade à la « Still Loving You » de Scorpions, « Nothing Else Matters » de Metallica ou « Through Glass » de Stone Sour, est interprétée par le combo californien. Il s'agit de « Clear Blue Sky ». La voix suave et limpide de Patrick y est mise en valeur et sa maîtrise technique est incontestable. Capable d’alterner entre le chant puissant et unclear sur « Open Relationship », les nombreuses séquences de chants portés en clair aigu sur « Genocide », « Ska Bra », « The Envelope », « Can’t Wrap My Head Around You » et surtout « X-Girlfriend », et la douceur sur « Clear Blue Sky », la palette vocale de Patrick Stone est techniquement irréprochable. Enfin, quelque touche de samples et synthé électro font leur apparition tout au long de ce premier opus, principalement en introduction de « Ska Bra » et « Open Relationship ». Une alternance des styles musicaux qui, au même titre que l’alternance des rythmes continuelle et la capacité de changement de timbre de voix de Patrick, apporte sans nul doute un dynamisme et une qualité irréfutable à l’album.
 

Pain


Du talent à l’état pur a été repéré et mis sous le feu des projecteurs par Motörhead music. Budderside peut être fier de son premier album. L’esprit de Lemmy est avec eux, les accompagnant au quotidien dans leur son, leurs concerts et leurs enregistrements. Cette force est enviable de tous, mais le plus important pour Budderside est leur ouverture aux univers musicaux et à la mixité des genres, ce qui les démarque tant des autres groupes de hard rock.

Tracklist:
1- Genocide (4:09)
2- Ska Bra (3:20)
3- Pain (3:49)
4- X-Girlfriend (3:18)
5- Clear Blue Sky (4:06)
6- Open Relationship (3:17)
7- My Religion (4:26)
8- The Envelope (4:32)
9- Let This One Breathe (5:09)
10- Can’t Wrap My Head Around You (3:43)

Lineup:

Patrick Stone – Chants et Guitare
Johny Santoro- Guitare
Rich Sacco - Batterie
Michael « The Stoneman » Stone - Basse

Label:

motorhead music

NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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