Vous avez pu découvrir le son du nouveau Barishi le 6 septembre dernier sur La Grosse Radio Metal et je suis sûre que les amateurs de prog en redemandent. Ne vous inquiétez pas, leur album Blood from the Lion’s Mouth sort le 16 septembre et vous ne serez pas déçus !
Barishi, ce n’est pas un énième groupe de prog qui se la raconte en faisant du réchauffé en s’inspirant des groupes de rock psychédélique des années 70, non! Ce groupe du Vermont a un son tout à fait unique, à la fois hypnotique et mélodieux, mais aussi poignant.
Ce son hors du commun vient peut-être du fait que Graham Brooks ait composé presque la totalité de l’album avec une guitare acoustique. Ou alors est-ce la voix sauvage et sinistre de Sasha Simms qui apporte un côté surprenant à cet album ? En effet, sans la voix de Sascha, Blood from the Lion’s Mouth serait indéniablement un bon album de metal progressif, mais sûrement pas l’excellent album qu’il est.
Je vous laisse vous faire une première idée avec le titre éponyme, avant de vous en dire plus :
Avec cet album Barishi nous fait vivre un voyage tourmenté. Chaque morceau est une balance parfaite entre les calmes méandres de leurs riffs harmonieux et envoûtants et les flots déchaînés du chant qui nous noient dans des tourbillons de mélancolie.
« Death Moves in Silence » commence par une longue intro instrumentale de deux minutes où l’on vogue paisiblement avant de se faire violement mettre la tête sous l’eau par la voix déchirante de Sascha Simms.
Le titre suivant « Master Crossroads, Baron Cemetery » nous plonge dans l’angoisse dès les premières notes. Le côté progressif de la chanson précédente est remplacé par un son tenant presque du black metal atmosphérique. Graham Brooks commence par nous sonner le glas avant que l’on se fasse littéralement écrabouiller par les blasts de Dylan Blake. La voix de Sascha Simms nous tire vers les profondeurs du tourment. Ce n’est qu’à la fin de la chanson que les riffs de guitare nous apportent une faible lueur d’espoir.
Le septième titre, « The Deep » ressemble à une lutte de pouvoir entre la lumière et l’obscurité. Le morceau commence par une instrumentale plutôt lourde et dissonante. Les cris de Sascha nous prennent directement aux tripes et nous plongent dans un univers noir et angoissant. Mais plus le morceau avance, plus les riffs de guitares se radoucissent pour laisser place à une nouvelle instrumentale pleine de promesses à environ trois minutes de la chanson. Ce petit intermède nous offre un cours répit avant d’être à nouveau happé par le chant monocorde et lugubre. Une bataille se livre alors entre solos de guitares apaisants et chant éraillé jusqu’à la fin du morceau, la batterie appuyant merveilleusement les envolées lyriques de la guitare qui finira par prendre le dessus sur chant.
Bref, laissez-vous emporter sans aucune hésitation dans le périple plein de turbulences que Barishi vous propose avec ce nouvel album. L’expérience ne vous laissera pas indifférent.
Blood from the Lion's Mouth:
1. Grave of the Creator
2. Blood from the Lion's Mouth
3. The Great Ennead
4. Death Moves in Silence
5. Master Crossroads, Baron Cemetery
6. Bonesetter
7. The Deep
8. The Spectral order
Chronique : Eloïse Morisse