The Skints – Part And Parcel

The Skints est un groupe londonien crée en 2005 et composé de 4 membres. Part and Parcel est leur second album financé par les fans et sorti sous le label Bomber music.

Mike ‘Prince Fatty’ Pelanconi , anglais également,  qui a notamment travaillé avec Grégory Isaac, Dub Syndicate , Adrian Sherwood, s’est occupé de cet opus. Une belle marque de confiance de la part du bonhomme envers ces jeunes talents .

Le  produit se veut maîtrisé. Cela débute par la pochette avec le lion couronné qui outre un symbole fort du rastafarisme est également  l’emblème  de la domination anglaise depuis Guillaume le conquérant. Une bonne façon d’estampiller l’album ‘reggae made in England’.
 

Le côté ska est forcément présent et on retrouvera  dans cet album des références sonores qui ont fait le succès des groupes phares de la  scène musicale anglaise comme Madness ou the Spécials. Toutefois The Skints sait y faire pour mélanger les genres et on pourra retrouver des bons moments dub, calypso ( surtout dans les intros) mais également des passages assez rock steady ou même rap.

Tout est donc une question de tempo mais également d’instruments.  En effet, The Skints arrivent parfois à nous faire oublier qu’ils ne sont que quatre. Mélodica, flûte traversière, percussions, basse, guitare, batterie, clavier, saxophone… tout est bon pour varier les compositions et mettre en avant les ouvertures musicales,  même si certains morceaux se ressemblent au niveau de la construction.
 


Le  phrasé lui est omniprésent dans les chansons. Les titres qui s’enchaînent sans temps mort font la part belle à des textes conséquents. Ceux-ci  peuvent avoir un petit côté de révolte cher au mouvement punk   ( ''rise up'', ''up against the wall'', ''live east die young''), mais également apparaître plus léger ( ''ring ring'', ''sunny sunny'', ''you better'' ). Ils oscillent donc entre des traductions d’une réalité pas toujours évidente à affronter et  s’ouvrent tout de même par moment  vers des accents plus optimistes.
 

‘’Rise Up’’ tout comme  ‘’Sunny sunny’’ débutent avec une  intro roots assez dub qui m’a fait pensé à Restless Mashaits. Le phrasé très rapide du chanteur est entrecoupé d’une merveille de petit refrain joliment interprété. Marcia Richards la voix féminine et la multi instrumentiste du groupe prend ensuite le relais. Les changements de rythme sur ‘’Rise up’’ nous font découvrir le panel de leur répertoire.

‘’Rat – at – at’’ débute par un phrasé bien maîtrisé de la chanteuse sur un fond de guitare ska. Il est entrecoupé d’un passage  assez rap de la part du chanteur. Ensuite le morceau s’étire.

‘’Just can’t take no more’’  est  plus classique et a rappelé UB 40 à mes vieux souvenirs ( je n’ai pas dit bon..). Un titre assez passe- partout où des pointes de mélodica et de clavier viennent accompagner la voix masculine qui joue sur les variations. Un peu longuet pour moi.


 

‘’Live east die young’’ s’engage sur un  rythme ska sur lequel le chanteur déverse un flow rapide avec une voix assez monotone. Pas de petit break musical, uniquement du texte.

‘’Ring ring’’ démarre avec une intro légèrement exotique. La voix douce et les chœurs très ensoleillés en font un joli morceau à écouter de bon matin. Une petite douceur après le morceau précédent. Le piano assez jazzy accompagne sympathiquement la guitare.

Le calypso est de mise pour amener ‘’Lay You down’’, puis le morceau démarre résolument en ska. Le phrasé  est très carré. Un refrain chanté façon Beatles et un saxophone alto dans la veine des Skatalites couronnent le tout. Un petit changement de rythme annonce l’accélération finale. Bien amené.

‘’Sunny Sunny’’ est le morceau le plus roots de l’album. Une flûte traversière un peu décalée s’incruste en fond. Les chœurs sont légers. Bien construit.

‘’Rubadub’’ est étonnant.  Le  titre  très épuré instrumentalement part sur un rythme bien rapide qui laisse s’exprimer les deux chanteurs . Une cassure brutale aux deux tiers du morceau relance un rythme lent et beaucoup plus dub.  Le refrain est donc repris au ralenti. C’est un concept.

‘’Up  against the wall riddim’’ nous  embarque sur une ambiance jeu vidéo des années 80. Ensuite, les voix énergiques s’enchaînent sur un rythme simple mais bien chargé niveau sonore. Un petit air de dancehall.

‘’Soundboy’’ est  un melting pot musical bien étrange où les voix se mêlent une fois de plus pour nous proposer des moments rap avec un phrasé à la Snoop Dog, des petites pointes de ragga et même un refrain à la voix assez  rock. Tout cela sur un rythme ska avec des pointes de dub. Déroutant.

‘’You Better ‘’est plutôt tranquille. J’ai à nouveau une impression de déjà entendu dans l’album avec le morceau ‘’just can’t take no more’’.

Au final The Skints ( traduisez les fauchés ), ne le sont pas temps que ça. Les références se veulent multiples, mais à force de vouloir varier les styles j’ai trouvé les morceaux assez inégaux. En tout ska, ces quatre là en ont sous le pied et leur énergie tant vocale qu’instrumentale ne laisse pas si indifférent que ça. De bon augure pour la suite.

Tracks list
1/ Rise up
2/ Rat-at-at
3/ Just can’t take no more
4/ Live east die young
5/ Ring- ring
6/ Lay you down
7/ Sunny sunny
8/ Rubadub ( done know)
9/ Up against the wall riddim
10/ Soundboy
11/ You better

www.myspace.com/theskintsuk

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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