Ce soir au Point Ephémère, c’est soirée Rock’n’Roll tendance Grunge.
Les californiennes de Deap Vally sont de passage, et pour leur unique date française, ont choisi les berges du Canal St Martin pour poser leurs flight-cases.
Retour sur une soirée où les guitares n’avaient pas décidé d’utiliser le son clair…
Electric Retro Spectrum
La première partie est assurée par les Montreuillois de Electric Retro Spectrum. Il y a assurément une contrepèterie dans le nom du groupe, mais votre serviteur, l’esprit sans doute ailleurs, n’a pas pu la trouver. Mais là n’est pas le propos, le trio est là pour envoyer du lourd.
Alors que le Point Ephémère se remplit déjà copieusement, Tara, Marko et Gautier entament leur set par un morceau lent, au rythme très lourd, éclairé par une guitare en arpèges aigus, tandis que l’autre bastonne sa corde de mi. Un son bien Grunge, le premier morceau dure quasiment 10 minutes.
Le show monte ensuite en puissance, s’accélère, et prend une tournure moins pesante, et plus Garage.
Une heure durant, le trio nous enverra sa hargne, son énergie. La formule fonctionne plutôt bien. Au chant et à la guitare, Tara réussit à joindre une voix qui pourrait aller vers du Courtney Love, à un son très brut, très grunge, sali par un ampli ultra-saturé. Bien aidés par une guitare lead en arpèges sauvages ou en accords plaqués serrés, et une batterie bien carrée, les Electric Retro Spectrum nous aurons bien fait du plaisir. Jusqu’au bout, où Marko décide de finir le set… en laissant sa guitare larsenner par terre, pendant qu’il part vers le fond de la salle…
Electric Retro Spectrum est bien évidemment à suivre sur Facebook: dates, clips, infos… Tout y est !
Deap Vally
Le changement de plateau s’avère relativement long, ce qui nous permet d’accéder au Saint Graal houblonné (un seul serveur pour une salle entière, la patience était de mise…), et nous revoilà les oreilles prêtes à recevoir la furie Deap Vally.
Lindsey Troy, la brune à la guitare, et Julie Edwards, la blonde à la batterie, arrivent sur scène devant un Point Ephémère plein comme un punk en hiver. Et, tant pis pour le suspense, elles vont mettre le feu. Leur dernier album, Femejism, vient juste de sortir, et faute de l’avoir écouté sur galette, c’est avec l’ampli à fond et les fûts pilonnés que nous allons découvrir cet opus.
La Fender Mustang de Lindsey hennit, sauvage, à l’image du set. Peu de temps morts dans ce concert, très vivant. Si les filles se sont rencontrées à un cours de crochet, force est de constater que, une fois sur scène, ce loisir fort distrayant et plein de douceur devient le cadet de leur souci. Bien au contraire, c’est vite et fort qu’elles envoient leurs morceaux, devant un public conquis, même si assez statique.
Le show est intense. Même les accordages sont réduits au strict minimum. Quelques petites phrases glissées de-ci, de-là, mais l’essentiel est ailleurs. Puissance et force de frappe, attitude ultra rock’n’roll, Deap Vally a réussi son pari. Une fin de set où Lindsey s’offre un tour de salle sans toucher le sol, et où Julie finit écroulée sur ses fûts achèvera cette soirée, comme elle a commencé, haut et fort.
Quelques téléphones ont filmé des extraits du concert, clique ici pour voir:
Setlist :
Little Baby Body Queen
Bad 4 My Body
Gonna Make
Gonnawanna
Bubble Baby
Post Funk
Smile More
End Of The World
Julian
Teenage Queen
Raw Material
Six Feet Under
Lies
Grunge Bond
Heart is an Animal
Rappels
Bich
Walk Of Shame
Royal Jelly
Deap Vally donne régulièrement des nouvelles sur Facebook, à suivre ici.
Nouvel album, Femejism, en vente libre.
Photos © Rodolphe Goupil
Le Point Ephémère, 200 quai de Valmy, 75010 Paris, site internet : www.pointephemere.org
