C’est donc 3 ans après Mechanical Bull que les américains de Kings Of Leon signent leur grand retour avec un nouvel album, WALLS de son petit nom, sorti le 14 octobre dernier sous RCA Records. Si certains dont on ne citera pas le nom (Les Inrocks, huhum) voyaient en son prédécesseur une grosse baisse de régime et un disque très ennuyeux, WALLS est ici pour raviver la flamme avec les fans et le public.
Premièrement, WALLS est l’acronyme de We Are Like Love Songs, et marque un tournant pour le groupe qui n’avait pas donné de nouvelles depuis 2013. En effet, la famille Followill s’était faite très discrète et a donc enregistré secrètement ce septième album à Los Angeles. Ils ont également changé de producer, et c’est cette fois-ci Markus Drav (Coldplay, Arcade Fire…) qui a eu l’honneur de participer au projet.
On connait Kings Of Leon pour leur rock alternatif aux influences garage et leurs super tubes «Sex On Fire» ou «Use Somebody». Cette période est bien évidemment révolue, et après quelques remises en questions, le groupe a su relever la tête. D’après les dires du batteur Nathan Followill, cet opus est l’illustration que KOL est de nouveau passionné et affamé. Avec un titre d’album plutôt cucul, on espère qu’il dit vrai!
Premier single dévoilé et ouverture de cet album, «Waste A Moment» est à l’image d’un retour aux sources qu’on accueille à bras ouverts. Le refrain est taillé pour les sing along et fait office de véritable hymne pour les stades. Le groupe renoue avec ses heures de gloire et ses mélodies si douces et accrocheuses. Tout le reste de WALLS est assez différent, quoi qu’on retrouve bien le timbre de voix si particulier de Caleb Followill. On peut reprocher à KOL sa tournure plus mainstream, son envie de composer des morceaux à tendance pop/rock comme U2 («Over») (cependant, on espère qu’ils ne deviendront pas la marque de fabrique de RTL2 comme ces derniers) mais l’émotion et le sentiment d’honnêteté priment sur les points négatifs.
«Around The World» et son intro indie rock reste en tête comme une chanson de britpop qui passe sur toutes les ondes radios. Les autres titres comme «Find Me», «Eyes On You» ou encore «Wild» mettent bien en avant les parties de guitares et constituent les points forts de cet album. «Muchacho» et sa rythmique latino prouve la volonté de Kings Of Leon de nous montrer que l’inspiration est toujours présente et qu’ils savent encore faire de la musique. Pour le reste, ce sont surtout des ballades, des jolies ballades soit dit en passant, qu’on a envie d’écouter en boucle, au coin du feu, tant elles sont relaxantes et inspirent la mélancolie.
C’est donc sur l’éponyme «Walls» que l’écoute de l’album se termine, et c’est une réussite globale pour Kings Of Leon qui dévoilent là un effort de qualité, tantôt doux, tantôt plus rock. WALLS est une sorte de renaissance, présenté sous forme de storytelling, où les membres du groupe se livrent sur leur passé et essaient de re-convaincre un maximum de monde. Kings Of Leon ne sont pas morts, long live the Kings!
TRACKLIST
1. "Waste A Moment"
2. "Reverend"
3. "Around The World"
4. "Find Me"
5. "Over"
6. "Muchacho"
7. "Conversation Piece"
8. "Eyes On You"
9. "Wild"
10. "WALLS"