[Livre] Pascal Pacaly : La France Est Rock !

Le Rock, ça s'écoute fort, nul ne le contestera.
Mais le Rock, ça se lit aussi.
Depuis quelques années, Pascal Pacaly, écrivain stéphanois de son état, nous fait vivre son amour de cette musique sauvage, au fil des diférentes rencontres, anecdotes, et histoires qui ont fait l'histoire du Rock français.
Son dernier fait d'arme, La France est Rock, est une somme de nouvelles, issues de rencontres avec ce qui se fait de mieux dans le rock hexagonal, de Parabellum aux Sales Majestés, des Ogres de Barback à Shaka Ponk.
L'occasion de poser quelques questions à un écrivain atypique.

L'histoire commence avec un teaser concocté par Pascal Pacaly himself, sans doute la meilleure façon d'écouter ce livre.

LGR : Ton livre s'appelle La France Est Rock ! Comment t'est venue l'idée d'écrire sur le rock ?

Pascal Pacaly : Et bien, parce que j'avais déjà abordé ce thème et que les retours avaient été positifs. Il y a tellement de groupes en France... mais bon, bien sûr, ce n'est pas médiatisé comme en Angleterre ou aux USA... mais le vivier est là... depuis un sacré bout de temps en plus... Raconter les souvenirs, montrer que c'est loin d'être évident, qu'il faut parfois des années et des années pour arriver à quelque chose, à en vivre, ou du plutôt, essayer d'en vivre...
Toutes ces nouvelles ont été écrite après avoir interviewé, rencontré les groupes et artistes. Ainsi tout ce qui est raconté, je le tiens de leur bouche. Je voulais que tout ce qui serait écrit soit crédible, et du coup, avec leurs propos, ça l'est. Ca permet à celui qui est fan de rock français de mieux en savoir sur sa passion. Ca permet aussi de découvrir des groupes que l'on avait parfois entendu que de nom, bref, ça permet de mettre à jour sa culture rock.
Après pourquoi le Rock ? Parce que sans doute, il faut bien rêver un peu, non ? Sortir de ce quotidien oppressant. On a tous besoin de bouffées d'oxygène... alors un jour, tu mets la radio, tu ouvres un magazine, voilà, le Rock est là...

LGR : Comment s'est passée l'écriture ? ça s'est étalé sur combien de temps ? Comment se sont déroulées les rencontres avec les artistes ?

Pascal Pacaly : Hum, ça c'est étalé sur bien deux ans... je suis un écrivain bordélique... je bosse sur plusieurs manuscrits à la fois, plus parfois des expos, et bien sûr la vie quotidienne...
Les rencontres ? Rien de plus classique... sauf que parfois tu parles des heures et des heures... et c'est là où tu te rends compte que ce sont de vrais passionnés. Après, c'est vrai, quand on repart au début, quand tout a commencé... les débuts sont souvent le plus exaltant... c'était une période où l'on n'était pas encore passé de l'autre côté, où l'on rêvait les yeux grands ouverts... souvent cette période... tu vois le regard des artistes qui s'illumine à cette évocation... et ainsi ils se lancent... le plus dur, parfois, c'est bien évidemment d'arrêter... de revenir à la réalité...

 

Livre, 2016, Rock, Interview


LGR : Si tu dois sortir une anecdote de ces rencontres, tu retiendras quoi ?

Pascal Pacaly : Il n'y a pas vraiment d'anecdotes précise... les rencontres se font dans des bars, dans les loges lors de concerts, festivals... chaque rencontre est différente... ça peut être très sérieux comme super bordélique à descendre bières et autres... Après, c'est la globalité de tout cela et ce qu'on en retire qui compte... il faut avoir le recul nécessaire, prendre son temps et voir tout cela par rapport à notre époque... et celles d'avant...

LGR : Tu écris "La France Est Rock", mais la plupart des articles traitent de groupes qui ne sont pas nés de la dernière pluie. La France est-elle toujours rock ? Et pourquoi ce parti pris de ne choisir que des "anciens" ?

Pascal Pacaly : Ce n'est pas forcément un parti pris... En fait, ça tient surtout au mode de fonctionnement des maisons de disques qui elles-mêmes suivent le mouvement sociétal... L'exemple le plus frappant, c'est qu'avant, jusque dans les années 70/80, la maison de disques ou le label te soutenait sur deux trois albums, et ce même si les premiers ne marchaient pas. On te laissait le temps de t'installer. Aujourd'hui, c'est à peine si tu as ta chance avec un single...
Et donc, pour en revenir à ta question, les groupes anciens ont profité de cette chance de pouvoir s'installer. Bien sûr ce n'est pas le cas de tout le monde. Il faut aussi cette passion, cette foi sans quoi rien n'est possible car les galères (batailles d'ego, usure des trajets, problèmes financiers, vie de famille) sont plus que nombreux...

LGR : Quels sont tes projets ? Resteras-tu dans le Rock, ou vas-tu explorer (ou continuer d'explorer) d'autres univers?

Pascal Pacaly : On va rester vers le rock encore un peu. C'est tellement passionnant. Ces rencontres t'apprennent beaucoup de choses sur la musique mais aussi et surtout sur l'Humain. Chaque expérience emmagasinée est si importante, car lorsqu'on diffuse le message d'un groupe, il faut bien faire attention à ne pas le dévoyer.
Je pense d'ailleurs sortir un ouvrage plus centré sur Paris... "Paris Rock" donc, sur le même principe que " La France est rock". Et puis il y a toutes ces nouvelles sur les marginaux, les paumés...cette solitude urbaine qui me touche tant, je vais sans doute continuer à l'explorer, encore et en corps...

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Plus d'informations, comment commander pour faire plaisir à Tata Suzanne pour la Nöel :
On trouve tout sur le site de l'éditeur.
Et pour suivre la vie trépidante en tournée d'un écrivain, va visiter la page Facebook.
 

Livre, 2016, Rock, Interview


 



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