ADAMA CISSOKO & LES BLACKOROS
Adama Cissoko, chanteur des Blackoros, groupe demi finaliste de l'european Reggae Contest 2012 (évènement organisé par le Rototom sunsplash et le Reggae sun ska)
KORODJAH : Peux-tu te présenter en quelques mots…?
ADAMA CISSOKO : en quelque mots, moi c'est Adama Cissoko, burkinabé percussionniste, danseur, joueur de ngoni, chanteur, j'adore la musique je viens de Bobo Dioulasso , c'est la deuxième capitale du Burkina Faso. J'habite Avignon depuis quelques années, je viens d'une formation de percussionnistes, de danse et de musique traditionnelle , je viens d'une famille griot du côté de ma mère.
K : Peux tu présenter la formation qui t'accompagne ?
AC : La formation qui m'accompagne aujourd'hui depuis 3 ans s’appelle les Blackoros avec Nico Pannetier, à la batterie et au chœurs, Damien Roque à la basse, Yann Mussard au clavier et à la percussion et aux chœurs, Thomas Lwicell Lancien à la guitare; Tristan Hugon au saxophone et au chœurs, Mélanie Diarra et Armelle Ita sont les choristes, Jérôme Sambrana est à la sonorisation et moi je suis au chant et aux percussions.
K : S’agit -il de musiciens issus de la mouvance reggae?
A S : Oui, ils ont tous joué du reggae sauf Nico qui vient d'une formation de chanson française du groupe Makali signé chez Universal musique en 2005, Yann a toujours joué du reggae et de la musique africaine, il jouait dans un groupe de percussions : Sunjah percussion. Damien vient aussi du reggae comme Thomas, les deux choristes viennent de l' école de musique du Thor a côté d'Avignon.
K : Comment -tu définirais la musique des Blackoros?
AS : La musique des Blackoros, ça part de la musique africaine qui est la terre de la musique, c'est tout ce qui est percussion comme le ngoni que j'utilise depuis fort longtemps ou le balafon. La musique des Blackoros part de mes textes à moi, et on essaye de greffer au fur et à mesure avec Yann et Damien, ce qui nous donne une couleur des iles, à partir de ma musique à moi la musique africaine, on mélange le tout et ça nous donne un afro reggae à nous
K : Tu chantes en dioula et en bambara, de quoi parlent tes chansons, je pense à Saraka par exemple
AS : Alors je chante en dioula et en bambara, ca se rejoint parce que ce sont des langues commerciales parlées dans pas mal de pays en Afrique de l'ouest comme le Sénégal le Mali, la Côte d'ivoire, le Burkina Faso …et je chante aussi en français, sinon dans mes morceaux, je parle d'amour , de paix, de partage, de ce que je vis et juste un peu de politique mais je ne suis pas intéressé à parler toujours de ça ou de Babylone, tu me parles de morceaux comme Saraka, Saraka parle du partage et qu'il faut partager avec les autres, que ça soit du bonheur ou du malheur il faut partager; c'est ce que veut dire saraka.
K : Comment s'est passé ton concert à la Bellevilloise le 12 avril 2012 , lors de la demie finale européenne Reggae contest ?
AS : Olala …oui c'était bien, on a passé un bon moment on a rencontré beaucoup de gens mais je n'étais pas fier de moi à 100 pour cent, je sais qu' on a fait des concerts 10 fois mieux que ce qu' on a donné là-bas. C'était une belle aventure quand même, on a vu que notre musique plaisait avec le vote des internautes puis on s'est retrouvé à Paris à la Bellevilloise, en demie finale.
K : Quels artistes internationaux aimes- tu ?
AS : j'écoute du Salif Keïta, Omou Sangare, Alpha Blondy
K : Et en reggae ?
AS : Glen Washington, Gregory Isaac, Yami bolo …
K : Peux tu nous parler de tes références musicales ? Et tes inspirations?
AS : mon inspiration vient de la musique africaine avant tout mais aussi de mes rencontres dans le milieu du jazz de la soul, du Maroc et aussi des percussions Gnawa entres autres….
K : Quel est ton meilleur souvenir scénique ?
Adama rigole : Mon meilleur c'est à Ouagadougou au Burkina Faso avec Tangara Speed Goda qui est de la cote d'ivoire, il fait parti de mes artistes reggae préfères
K : Et ton pire souvenir ?
AS : Mon pire concert je crois que c'est la Bellevilloise
K : Quels sont les projets de Blackoros ?
AS : Enregistrer pour avoir une matière pour démarcher, trouver un tourneur pour sortir un peu des scènes locales de la région.
K : Adama ,merci aurais tu un dernier mot, un message final ?
AS : je remercie la grosse radio reggae et les médias comme vous qui font ce qu' ils peuvent dans ce combat pour le reggae, on est tous dans le même combat qu'il faut continuer , alors big up la grosse radio, big up Korodjah …..