Entretien avec Hugo de Kursed

Misophone, le nouvel album de Kursed, est attendu pour le 20 janvier 2017. A cette occasion, nous nous sommes entretenus avec Hugo, guitariste et chanteur de la formation.

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Crédit photo : Christophe Crénel

Comment avez-vous choisi le nom de ce nouvel effort ?

La misophonie est une maladie. C'est la haine du son. Je suis tombé sur un article qui en parlait, et cela m'a évoqué beaucoup de choses. J'ai eu notamment l'image d'un groupe de jeunes qui aurait tellement répété que cela aurait rendu leurs voisins misophones. J'ai pensé que cela serait amusant de nommer un album de rock ainsi. Il y a un vrai paradoxe, c'est un nom pour faire rire jaune. 

Qu'est-ce qui a inspiré le visuel ?

On y voit une enfant de dos avec un tambour et un chapeau. Je voulais que les gens puissent s'imaginer leur propre scénario avec cette image. Moi, j'y vois une petite fille misophone. Elle va seule dans la nature, dans un endroit où il n'y a rien, pour faire le plus de bruit possible avec son tambour. On est toujours dans l'idée de paradoxe. L'ambiance est vintage, car on y est attaché. Cette photo évoque pas mal de choses anciennes, notamment au niveau de la tenue. J'aime aussi le côté naïf et nostalgique de l'enfance.

Vous avez enregistré un album très varié.

Effectivement. Si j'aime des groupes comme Queens of the Stone Age, c'est justement car ils font des disques variés. Mais je pense qu'on va nous le reprocher. En France, on a toujours ce besoin de donner des étiquettes aux groupes. Je vois déjà venir les critiques disant qu'on se cherche encore ou que le disque part dans tous les sens. Mais pas du tout. C'est ainsi que cela nous plaît. Nous avons essayé de garder une cohérence sonore pour que l'on reconnaisse toujours Kursed malgré les différentes influences. Je dirais que c'est un album de rock'n roll curieux. Tu peux trouver un morceau pour chacune de tes humeurs. Moi, j'apprécie d'entendre des albums comme ça. Donc j'ai fait un disque à l'image de ce que j'aime. Nous avons vraiment hâte de le faire écouter aux gens.

A quoi vont ressembler vos prochains concerts ?

Nous avons fait une résidence, puis nous avons enchaîné sur une nouvelle tournée le 23 novembre. Elle se prolongera en 2017. Nous avions commencé à jouer des morceaux du nouvel album, et il y en aura davantage lors des prochains lives. Il y aura même une toute nouvelle chanson que l'on commence à tester devant le public. A part cela, nous resterons fidèles à nous-mêmes. Nous aimons la spontanéité des choses, nous avons toujours fait de la musique pour la scène. En concert, nous sommes très énergiques, nous nous donnons à fond et les gens entrent en transe avec nous. On a une guitare, une basse une batterie, et on envoie. A chaque fois que nous sortons d'une résidence, nous nous sentons meilleurs sur scène. C'est du boulot, mais je suis très content de la dimension que les concerts ont pris ces derniers temps. Je suis vraiment confiant.

Quel bilan tirez-vous de l'année 2016 ? Quels sont votre meilleur et votre pire souvenirs ?

Nous sommes contents de notre année, contents d'avoir fait autant de concerts. L'un de nos pires souvenirs est un concert dans un bled avec seulement quelques personnes. C'était un tout petit bar. Les gens qui voulaient aller aux toilettes devaient passer à côté de nous. Ce n'était pas terrible. En revanche, l'un de nos meilleurs souvenirs est la soirée de sélection des Inouïs du Printemps de Bourges. Nous avons fait deux concerts le même soir. Nous avions d'abord joué en première partie de Last Train au Mediator à Perpignan. Ensuite nous devions aller à l'audition régionale des Inouïs à Montpellier. Après le concert, les Last Train nous ont aidés à remettre très vite le matériel dans le van. Nous avons conduit sans respecter les limites de vitesse. Nous sommes arrivés à Victoire 2, nous avons posé nos instruments, et c'était reparti pour jouer. C'était super excitant, nous avons bien rigolé.

Que peut-on vous souhaiter pour 2017 ?

Nous espérons que l'album sera bien accueilli par la presse et par le public, que le travail avec notre label se passera bien et que de plus en plus de gens viendront à nos concerts. Ce que l'on veut, c'est jouer. Nous espérons donc faire de belles dates. Si à terme nous pouvions ne survivre que de notre musique, cela serait génial. Pour le moment, nous attendons le 19 janvier avec impatience. Il y aura un évenement spécial pour la sortie du disque au Rockstore de Montpellier.  C'est une soirée qui nous tient à cœur. Nous comptons donc sur le maximum de personnes pour être au rendez-vous.

Peut-on dire que vous êtes un groupe heureux ?

Depuis que nous avons fait la résidence, l'ambiance dans le groupe est tout simplement géniale. C'est toujours effrayant de partir en tournée. Nous sommes 24h/24 ensemble, c'est un peu comme dans un couple, mais avec beaucoup de membres. Parfois il y en a un qui est fatigué, un qui a un peu trop bu, et tout le monde se prend vite la tête pour tout et rien. Tout n'est pas tout rose, mais oui, nous sommes vraiment heureux. Je me rappelle avec Thomas, quand nous avons commencé la musique. Un vieux monsieur bourré nous avait dit que le plus dur dans un groupe, c'était de rester soudé. A l'époque cela m'avait fait rire. Maintenant je me rends compte qu'il avait raison. Mais tout se passe très bien pour nous.

 



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