Gone Is Gone est de retour à peine six mois après la sortie de leur premier EP, avec un nouvel album, Echolocation.
Le supergroupe Gone Is Gone, composé de Mike Zarin, Tony Hajjar (At The Drive In) , Troy Van Leeuwen (Queens Of The Stone Age) et bien sûr Troy Sanders (Mastodon) nous revient donc avec onze nouveaux titres pour leur premier album, Echolocation, enregistré au Sencit Studios de Los Angeles et à la Casa De Leones Studios.
Comme pour leur EP sorti en juillet, la musique de Gone Is Gone est très compliquée à qualifier, car expérimentale. Le groupe mélange les influences de ses membres, qui viennent d’horizons et d’univers assez différents, pour offrir une atmosphère et une musique très hétérogènes en fonction des morceaux.
On côtoie donc un peu de Stoner, avec notamment la deuxième chanson de l’album, « Gift », qui montre bien la pâte de Troy Van Leeuwen car elle rappelle un peu le travail que l’on peut trouver dans Queens Of The Stone Age. Le titre est dynamique, le jeu de basse de Troy Sanders est comme toujours, très entrainant.
Pour le côté progressif et expérimental, il faudra écouter les surprenants morceaux « Colourfade » ou encore « Dublin ». Ce dernier, utilisé comme single, propose une atmosphère aérienne et vaporeuse, toute en distorsion et avec une lointaine influence shoegaze à la My Bloody Valentine.
Les surprises continuent tout au long de l’album. Le morceau « Roads » nous prend de court, puisqu’il s’agit d’une reprise de Portishead, le tout un peu à la façon Deftones. On est aussi surpris par une simple ballade acoustique qui surgit de nulle part, « Resolve » et qui apporte de la douceur à cet album quand même très lourd et très brut, qui parfois rappelle Mastodon (notamment sur « Ornament » par exemple).
L’originalité et la surprise de l’album réside aussi dans la succession des morceaux « Slow Awakening » et « Fast Awakening » qui sont en fait la même chanson mais jouée à un tempo différent. L'une est le négatif, l'oxymore de l'autre : très lente pour le « Slow Awakening » (logique) et beaucoup plus énervée pour « Fast Awakening ». Grâce à ce joli exercice de style, Gone Is Gone nous prouve encore une fois qu’ils excellent dans n’importe quel registre jusqu'à en jouer avec l'oreille de leur public.
Echolocation de Gone Is Gone est au final un peu une vitrine de tout ce que le groupe sait faire. Et il le fait bien, malgré le côté expérimental très déroutant aux premiers abords. Le potentiel est donc présent et énorme, mais toutes ces influences et expérimentations desservent un peu l’album, qui s’avère être un peu dispersé et trop décousu pour vraiment raconter quelque chose, et nous perd dans un chemin expérimental sinueux et parfois inconstant.
Tracklist:
01. Sentient
02. Gift
03. Resurge
04. Dublin
05. Ornament
06. Pawns
07. Colourfade
08. Roads
09. Slow Awakening
10. Fast Awakening
11. Resolve
12. Echolocation
Sortie le 06 janveir 2017 chez Rise Records/ADA France/Warner
Crédit photo: Linsay Byrnes