11 mois après leur dernier passage en France à Paris au Trabendo archi-complet pour l’occasion et dans une ambiance survoltée, les Américains de Cage the Elephant sont revenus dans notre contrée pour continuer à défendre leur excellent 4ème album Tell me I’m pretty sorti il y a un an. De plus, ce n’est pas seulement à Paris à l’Elysée Montmartre qu’ils passeront en ce début d’année 2017 avec notamment un passage à l’Emission Musicale le lendemain de ce concert parisien car ils joueront également à Nîmes le 01 et à Lyon le 03 février.
En arrivant devant l’Elysée Montmartre, on se rappelle de leur dernière visite à Paris et de la formidable énergie ainsi que de cette ambiance de folie qui régnait dans la salle du Trabendo près du Zénith avec tous ces ados qui pétaient le feu. On avait d’ailleurs été surpris ce soir-là par la jeunesse du public. On a donc eu envie à nouveau de revivre cela et de revoir une nouvelle fois l’éléphant sortir de sa cage. Ce soir, on passe donc d’une salle de 700 places à une autre de 1200 et le résultat est le même car le concert affiche une nouvelle fois complet.
A 20 heures, c’est le groupe de garage Twin Peaks qui ouvre les hostilités pour 40 minutes de rock sympa et bien balancé. On passe un bon moment devant leur look de jeunes branleurs et leur attitude à la cool. Après 30 minutes de pause un peu longue, à 21h09 pour être très précis, ils arrivent devant nous sur scène devant un public bouillant et une salle pleine à craquer. C’est toujours assez jeune mais les anciens sont également présents ce soir et tout le monde est bien motivé au final.
One, two, three, four, on débute comme la dernière fois par l’archi cool et bien enlevé "Cry Baby" extrait du très réussi Tell me I’m pretty. D’ailleurs, au sujet de la set-list, on aura droit à quasiment la même à un ou deux détails près qu’au Trabendo est pratiquement dans le même ordre. Peu importe, le groupe va nous offrir encore une fois le meilleur de leur discographie riche de 4 albums. Sur scène, ils sont toujours 6 avec les deux frères Shultz, Matt au chant et Brad à la guitare rythmique plus Jared Champion à la batterie (les trois sont les membres d’origine) ainsi que le bassiste Daniel Tichenor, Matthan Minster au clavier et pour finir Nick Bock à la guitare.
Le début du concert est bien énergique et Matt qui porte la veste noire et une chemise rouge est toujours aussi déchainé et fou. Il n’arrêtera pas de balayer la scène de gauche à droite en passant par le centre. Il se tortille de partout, il crache en hauteur, il baisse la tête en arrière et il essaie d’avaler sa salive qui retombe sur sa joue. Malgré ces déhanchements version Mick Jagger jeune, sa voix tient la route.
Son frère Brad n’est pas mal dans son genre également car il est toujours à fond. Il cherche son public, va à son contact, il crie, il hurle sans micro en tenant sa guitare bien haute en version bulldozer à la John Dwyer (Thee oh Sees). Brad va balancer au beau milieu du concert, sa guitare en l’air qui va donc naturellement retomber et s’éclater au sol et visiblement sans dégat apparent. Rock’n ‘roll, ils sont à fond comme les fans qui sont en transe, surtout dans les premiers rangs.
Les titres s’enchainent sans temps mort et on aura le plaisir d’entendre des morceaux bien torchés et bien remuants tels que "Cry Baby" qu’on a déjà cité, "In One Ear", "Spiderhead", "Aberdeen", "Cold Cold Cold", "Ain’t No Rest For The Wicked", "Mess Around", "Back Against The Wall", "Come a Little Closer" et "Shake Me Down". Sur les chansons plus calmes, l’ambiance redescend quelque peu. Après une heure de live, les garçons nous quittent pour mieux revenir avec un rappel de 4 chansons. Matt fera tomber la chemise sur le dernier morceau. Après 80 minutes plutôt efficaces, c’est Nick Bock qui finira seul à la guitare avec un petit solo sur "La Vie en Rose" d’ Edith Piaf. Comme à son habitude, l’éléphant nous aura régalé.
Remerciements Live nation et Margaux Cassier
Merci à Charles Pozzo pour les photos.
durée du concert 1h20 et un peu plus...
set-list
Cry Baby
In One Ear
Spiderhead
Aberdeen
Take It or Leave It
Too Late to Say Goodbye
Cold Cold Cold
Trouble
Ain't No Rest for the Wicked
Mess Around
Punchin' Bag
Telescope
Back Against the Wall
It's Just Forever
Come a Little Closer
rappel:
Right Before My Eyes
(Matt solo)
Cigarette Daydreams
Shake Me Down
Teeth