Le 11 février dernier, le Cernunnos Pagan Fest nous ouvrait ses portes à la Ferme du Buisson à Noisiel après une année d'absence. Le festival avait débuté sur les chapeaux de roues avec Toter Fisch, un groupe de metal pirate tout droit venu de Tours Tuga. Agréablement surpris par cette découverte, nous avons voulu en savoir plus sur ce groupe prometteur. Romain, frontman du groupe et capitaine du navire, et David, guitariste, ont répondu à nos questions.
Vous avez ouvert les festivités de cette nouvelle édition du Cernunnos Pagan Fest après avoir remporté le tremplin. Pouvez-vous nous raconter votre aventure?
Romain : Nous avons eu le chance d'être sélectionnés pour le tremplin Cernunnos Pagan Fest. Il y avait de bons groupes, mais le public nous a permis de jouer au Cernunnos ! Pour ma part, ce fut, l'une des meilleures expériences de concert. La salle et la scène étaient énormes, le public nombreux et en forme pour ce tout début de festivité !
David : Ce fut également pour ma part une de mes meilleures expériences scéniques. L’organisation était simplement époustouflantes, la sélection des groupes était purement géniale et le public extraordinaire. Il y avait tout les éléments qui font que cela restera une date hyper importante pour nous.
Toter Fisch est un groupe que l'on pourrait qualifier de pirate metal. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre rencontre et le concept de votre groupe?
Romain: Tout a commencé alors que je composais pour le plaisir de la musique folk, et mon frère (Clément), y a entendu des mélodies typées pirate (films/jeux vidéo etc...). Donc , j'ai continué à composer en insistant sur cette ambiance et Rémy (basse), ami de longue date a voulu en faire un vrai groupe et a recruté Jérémy (accordéon), puis David (guitare) et enfin Pierre (batterie).
Dans Toter Fisch, nous nous plaisons à raconter une histoire fictive dans l'univers de la piraterie, inspirée de notre vie personnelle, de faits réels, d'anciennes cultures, de films ... Nous nous efforçons d’avoir un visuel s'intégrant à la musique et travaillons nos spectacles de la même manière.
David : L’idée dans Toter Fisch c’est de faire effectivement du « pirate métal » car c’est un peu l’étiquette que l’on s’est donné. Mais c’est aussi et avant tout faire une musique qui nous plait. On y mélange un peu ce que l’on veut et c’est ce qui est cool. Chacun des membres du groupe a ses influences et on s’efforce de les faire ressortir dans notre musique. L’avantage avec l’univers de la piraterie c’est que c’est un grand melting pot de culture, et que, du coup on peut mettre ce que l’on veut dans nos chansons : si on veut mettre du black on peut, pareil si l’on veut quelque chose de plus folk, ou plus death ou plus dansant et festif etc… Ce que je peux vous assurer c’est que l’on n'a pas fini de composer et d’explorer de nouveaux horizons.
Votre premier album Yemaya est sorti le 18 mars. De quoi parle votre album?
Romain : Il reprend l'histoire là où nous nous étions arrêtés à la fin de notre premier EP (Blood,Rum & Piracy) soit, après l'affrontement contre la Buse. Il raconte les aventures de l'équipage à bord du Toter Fisch dans leur quête d'immortalité, et ils feront la rencontre d'une ancienne divinité vaudou Mami Wata (Yemaya).
David : C’est un album qui est volontairement plus sombre et plus brutal dans les paroles mais aussi dans la musique. Nous avions la volonté commune de ne pas faire du « Alestorm bis », même si c’est un groupe que l’on apprécie. C’est pourquoi nous avons décidé d’orienter cet album vers quelque chose d’original, et de s’intéresser à ce « paganisme vaudou créole » jusqu’ici assez peu présent dans la musique métal.
Quelle a été votre partie préférée dans la création de cette album : le composer l'enregistrer, ou êtes-vous impatients de pouvoir le jouer sur scène?
Romain : Dur de répondre à cette question.... Toutes les phases sont géniales! J'adore composer, être seul et trouver des idées de compos, pour ensuite les partager avec le groupe et ensemble, d'en faire des chansons ! La création est une phase exaltante et libre. L'enregistrement, c'est un peu l'inverse, mais tout aussi passionnant, il faut de l’efficacité, de la rigueur! (mais nous avons eu un ingé son exceptionnel de sympathie et de professionnalisme (HK/Vamacara Studio)).Pour ce qui est de jouer sur scène, c'est toujours un plaisir de partager notre univers avec le public, de le voir bouger etc...
David : Comme le dit le Capitaine, toutes les phases de création d’un album sont super, la composition tient quand même, pour moi, la place de choix car c’est un sentiment grisant de voir les chansons et les mélodies que l'on a dans la tête prendre forme.
Mais sinon oui, on a gravement hâte de défendre « Yemaya » sur scène !!!
Vous embarquez également pour une autre belle aventure. Vous participez au tremplin "The Voice of Hell". Avez-vous des attentes particulières ?
Romain: J'espère que Mika sera notre coach.... Déjà, si nous sommes sélectionnés dans les 100 premiers groupes ça serait cool.
David : Si cela peut nous faire connaître un peu plus, et que des gens nous découvrent et apprécient notre musique c’est le plus important. Après… si l’on peut jouer au HellFest ce serait la cerise sur le gâteau !!!
Avez-vous d'autres dates de concerts prévues mise à part celle de la release party de votre album qui a eu lieu de 18 mars?
Romain: Rien d'annoncer pour le moment.
David : Nous travaillons actuellement sur plusieurs projets de date mais rien de sûr à annoncer pour le moment. Mais nous cherchons activement des dates pour fin 2017 et toute l’année 2018, alors n’hésitez pas à nous contacter sur notre page facebook ou notre mail. On essaye de répondre à tout le monde le plus rapidement possible.
Si vous deviez choisir un mot pour définir Toter Fisch quel serait-il? Et pourquoi?
Romain: Voyage. Car que ce soit dans tout ce que nous faisons avec Toter Fisch (compos, écriture, scènes, enregistrement, rencontre ...) nous voyageons et j'espère que nous ferons voyager les personnes qui jetterons une oreille ou un œil à notre musique.
David : Le partage, car c’est, à mes yeux, le plus important quand on fait de la musique. Que ce soit intra-groupe, ou avec le public. On partage notre musique, on partage des moments forts, et on partage des coups à boire, bref, l’idée est là quoi !
Interview: Eloïse Morisse
Photos : © 2017 Thomas Orlanth - galeries complètes sur le site internet: www.thomasorlanth.com / facebook