Le metalcore est un style de metal qui voit naître de nouvelles pépites de jour en jour. Wolves Scream, groupe belge originaire de Namur en est la preuve avec la sortie de son premier album via Redfield Digital. Le combo maîtrise bien son sujet et Vestiges se classera sûrement parmi les grosses révélations de l'année, signe d'une grande réussite.
Les influences sauteront aux oreilles de tout coreux dès les premières secondes. L'enchaînement « Frgmnts » / « Mirrors » rappelle les codes utilisés par Architects notamment dans leur dernier album All Our Gods Have Abandoned Us. Cela passe par les fonds sonores d'ambiance électroniques apportant cette touche sentimentale et profonde. Sans oublier les riffs de « Void » qui rappelleront la mythique « Gravedigger » du combo britannique.
Outre ces influences très marquées sur les premiers titres, l'album de Wolves Scream est d'une grande qualité. Que ce soit dans les compositions ou dans la production, l'ensemble est proche de la perfection. Vestiges ne nous ennuie à aucun moment, tout est dosé d'une manière très subtile, ce qui rend l'écoute bien plus qu'agréable.
Pour être plus précis, les Belges montrent avec cet album que dans chaque piste ils savent allier le côté puissant, violent, ravageur du metalcore pur lors des couplets et breakdowns, avec le côté plus sensible du genre avec des refrains mélodiques et musicalement profonds.
La petite pause de mi-parcours, « Echoes », annonce une fin d'album plutôt mouvementée. On reprend les codes des premiers morceaux sur « Oathbreaker » avec un scream puissant doublé par un autre type de scream plus aigu qui font de cette manière office de choeurs sur la longueur du titre. C'est aussi ça qui rend la musique de Wolves Scream si prenante.
Oui, la musique de ce quintet est prenante, c'est le cas de le dire. La puissance rythmique dont font preuve la totalité des musiciens est incroyable. Deaclan Evrard (batterie) et Maxime Fontanari (basse) forment un duo très complémentaire et savent accompagner à la fois en puissance et en mélodie les parties de guitares d'Adrien Ruban et Anthony Ondel.
Les guitares on peut en parler aussi justement. Les compos que proposent le duo ont tout des chansons les plus connues du style. Bien que la façon de jouer se rapproche de celle de regretté Tom Searle (Architects), Adrien et Anthony savent tout de même user de leur propres qualités. Avec l'apport vocal de Lionel Bolain qui renforce la puissance des rythmiques, les leads de guitares ont plus de liberté d'expression et le mélange n'en est que plus ravageur.
Wolves Scream montrent avec Vestiges qu'ils ont tout pour figurer dans les grands noms du metalcore. Le mélange de violence et de subtilité qu'ils présentent dans cet album est plus qu'un simple plaisir pour l'auditeur. Le tout est excellent, il n'y a rien à redire sur le mixage, les compositions sont très bonnes, la musique est prenante et palpitante. Aucun doute possible, Vestiges est clairement la grosse révélation de ce début d'année.