Le 21 Avril dernier le Zénith de Rouen a tremblé au rythme de la musique Reggae. Ouverture des portes à 17h pour ce qui fut la plus grosse édition de Rouen Reggae Town organisée par Volume en terme de fréquentation.
Lorsque sur une affiche on vous annonce Tryo, Dub Inc et Protoje personne ne veut manquer çà! La programmation a aidé à avoir ce rassemblement de milliers de personnes vers Rouen.
L’ouverture des portes à eu lieu à 17h et déjà beaucoup de monde était là pour avoir les meilleures places.
Dans la salle, la soirée commence avec un Warm-Up du grand Selecta Antwan qu’on ne présente plus, encore moins à Rouen. Le sélecta nous balance une succession de tunes aussi bonnes les unes que les autres. Au bout d’une dizaine de minutes il est rejoint par Yslovah qui est venu montrer qu’il savait y faire avec un micro dans les mains. Un ‘’YEAH-YEAH’’ retentit dans la salle et Scars arrive derrière les platines avec Antwan et Yslovah pour représenter à eux 3 le Terminal Sound et nous offrir un pot pourri de leurs morceaux phares.
Ensuite Scars prend le mic et annonce l’arrivée très attendue du public rouennais de Vaga, L’homme de Rouen. Vaga arrive sur scène avec un large sourire et enchaine les morceaux de ses 3 albums confondus, de quoi ravir les gens qui le suivent depuis le début. Nous avons pu entendre des titres tels que ‘’Qu’ils Soient Maudits’’, ‘’Plus de Love’’, ‘’On lâchera jamais le combat’’, ‘’Dernier Clash’’ et ‘’High Grade’’, en discutant avec les gens dans les grands couloirs du Zénith, tout le monde s’accordait à dire que Vaga et le Terminal Sound avaient placé la barre très haute pour le reste de la soirée qui ne faisait que commencer.
Il est 18h quand The Indiggnation arrive avec une intro qui amène les gens présents dans la salle à se rapprocher davantage pour voir de plus près Protoje qui ne va pas tarder a envahir la scène. Un peu tôt diront certains qui attendaient de voir Protoje depuis qu’il était annoncé, mais avec une grosse programmation comme celle-ci, ce n’était pas facile de le faire jouer plus tard. Après la grosse intro de son Indiggnation Crew, Protoje arrive enfin sur scène et enchaine les titres de son dernier album en date Ancient Future, comme ‘’Criminal’’, ‘’Protection’’, ‘’Who Knonws’’ qui résonnent dans la salle. Protoje enchaine ses tubes en faisant la preuve qu’il est l’un des rois du mouvement Reggae Revival en Jamaïque et qu’il peut faire passer son message aux quatre coins du globe.
Après une heure de show, le jamaïcain quitte la scène en laissant un public en feu derrière lui.
Aux alentours de 19h c’est le jeune rappeur Georgio qui débarque dans le Zénith pour représenter la touche Hip-Hop de la soirée. Le jeune parisien vient promotionner son album Héra n’étant pas un spécialiste du rap, je suis donc allé à la rencontre des gens qui m’ont tous donné un avis très positif sur ce jeune chanteur très talentueux, aussi bien dans ses textes que dans la mise en scène de son show.
Pour le changement de plateau de quasiment une demi-heure, Scars a repris le micro et s’est improvisé chauffeur de salle. Il nous a fait une sorte de one-man-show plein d’humour et d’auto dérision, un exercice qui n’avait pas l’air facile mais il en faut plus pour impressionner le docteur qui s’était donné pour mission de garder le public de Rouen bien chaud pour la suite.
Mention spéciale pour Scars qui a réussi cette épreuve avec succès.
20h30 arrive et Scars balance la formule magique ‘’Faites du bruit pour Tryo’’ il quitte la scène en laissant entrer le quatuor.
Tryo démarre doucement le concert en interprétant ‘’Ce que l’on s’aime’’ ils saluent le public et à ce moment précis la salle est en ébullition, les cris des gens couvrent les 3 guitares.
Ils enchainent sur ‘’Yakamonéyé’’ un titre de leur premier album repris en cœur par le public. Danielito, le percussionniste du groupe balance un solo de batterie surpuissant pour emmener Rouen dans une ambiance assez folle.
Le premier tour des élections arrive le dimanche suivant, alors Mali appel à se rendre aux urnes et faire barrage au FN, il s’en suit le morceau issu du 2ème album de Tryo ‘’Les extrêmes’’. La veille du concert, un homme à assassiné un policier sur les Champs Elysées au nom de Daesh, Tryo lance alors une chanson écrite suite aux attentats de Paris le 13 Novembre et rend un hommage au policier tué la veille avant d’entamer la chanson ‘’On vous rassure’’.
Des portes drapeaux arrivent sur scène pour le titre ‘’Respirez’’.
Ils enchainent le concert avec le titre ‘’Toi et Moi’’.
S’en suit le titre hommage à Paul Watson un immense drapeau de Sea Shepherd envahi la scène et le morceau ‘’Watson’’ commence comme une ballade, à la fin de la chanson Danielito remet le couvert et sort un fracassant solo de batterie.
Le groupe continue sur le nouvel album et nous chante ‘’Sauvage’’.
Ensuite, un des moments le plus attendu des fans de Tryo arrive, le public devient fou dès les premières mesure du tube ‘’L’hymne de nos campagnes’’.
Mali, grand orateur raconte une anecdote folle, d’une femme qui a accouché d’un petit garçon prénommé Aaron l’année dernière pendant un concert du groupe, le petit chanceux a gagné une place à vie pour le reste de la carrière de Tryo ; ils enchainent sur le titre ‘’Serre-moi’’ suivi d’un très très gros solo de guitare de Manu qui annonce le début de ‘’Greenwashing’’ l’ambiance est encore passée à un niveau supérieur.
Tryo continue sur ''La demoiselle'' un titre plutôt doux avec une jeune fille qui interprète la chanson sur le coté de la scène en language des signes.
Au moment ou les 4 compères entament le titre ‘’Sortez-les’’ on pensait que l’ambiance ne pouvait pas être plus chaude, on avait tort. Danielito et Manu enflamment la place avec des solos.
Manu chantonne ‘’Douce France’’ et enchaine sur un monologue où il explique la dangerosité du Front National et de la famille LePen.
Ils lance alors le morceau ‘’Rassurez Finkielkraut’’ et le groupe quitte la scène.
Il reviennent pour un rappel sur les titres ‘’Désolé pour hier soir’’ et ‘’Pompafric’’ avec encore un solo de taille et au cajon de Danielito.
Les 4 amis quittent la scène sur un air de Serge Gainsourg ‘’Aux armes et cætera’’ avec une acclamation de taille et une standing ovation du public assis dans les gradins.
Il est 22h30, Tryo a laissé derrière lui un public chaud bouillant.
Dub Inc arrive sur scène avec une intro qui annonce que le concert va être énorme.
Komlan débarque sur scène avec sa grosse voix en courant dans tous les sens. Difficile à ce moment là de le prendre en photo, il est suivi de Bouchkour aussi énergique. Le groupe est donc au complet et le set commence par ‘’Revolution’’ ensuite ils lancent ‘’Dos à dos’’ et font sauter le public de Rouen. Ils enchainent avec ‘’Better run’’ la basse gronde et vous remplit le corps. Pas le temps pour l’ambiance de redescendre Dub Inc part directement avec ‘’Triste époque’’ et ‘’My freestyle’’.
‘’This way’’ et ‘’Murderer’’ sont les prochains morceaux que les chanteurs lancent. Le show est très carré, tout s'enchaîne, pas de place pour les temps morts. Bouchkour et Komlan invitent les gens assis à se lever et jumper pour électriser le Zénith. Ils s’en suit le titre ‘’Grand Periple’’ et le tube de Dub Inc arrive ‘’Rude Boy’’, l’ambiance bat les records de la soirée organisée par Volume.
Ils enchainent sur ‘’Fils de’’ et quitte la scène. Le public rouennais qui n’est pas fatigué réclame un rappel.
Dub Inc revient sur scène et entame ‘’Tout ce qu’ils veulent’’ en duo avec les rouennais encore bien chauds. Bouchkour en profite pour nous rappeler d’aller nous rendre aux urnes le dimanche qui suit pour ne pas se retrouver gouvernés par le FN.
Pour conclure, le groupe termine par le morceau ‘’So What’’ en faisant chanter le public et en coupant la salle en deux parties, créant une tranchée de plus d'un mètre sur toute la longueur de la fosse pour un battle d’ambiance remportée par l’équipe de Bouchkour.
Dub Inc quitte la scène en promettant de revenir très vite voir le peuple normand.
Il est minuit, le temps semble s'être arrété pendant près de 7 heures Le Rouen Reggae Town s’achève sur une édition record pour Volume, vivement l’année prochaine.
Crédits Photos : Vincent Danin.
