Après son showcase au Tennessee (Paris) le 18 janvier dernier, la curiosité d'aller revoir avec grand plaisir Mathis Haug et son groupe au New Morning le 20 Avril 2017 pour la promotion de son dernier album Wild Country était le concert à ne pas manquer. La date était prise ! L'envie et l'impatience de retrouver cet artiste avec son groupe dans une salle de concert comme le New Morning rend l'évènement un peu plus symbolique et précieux.
La curiosité et la volonté étaient bien présentes de revoir ce que Mathis Haug et ses musiciens avaient à nous proposer en live. Sans surprise, la soirée fut réussie. Accompagné de ses fidèles musiciens et amis, de Stephen Notari à la batterie et aux percussions, de Christophe Cravero au clavier et au violon et du guitariste Benoit Nogaret. Autant dire que dès les premières notes, la soirée s'annonce Rock'n'roll. Nul doute, nous sommes loin de l'atmosphère folk, blues et country du dernier album. Une bonne surprise !
Et que dire de ce lieu, de cette salle du New Morning si fabuleuse. Nous sommes dans la fosse, pris au sein d'un tourbillon et d’une ivresse musicale. Les murs transparaissent le blues et le jazz. On s'y sent apaisé, transporté par une atmosphère colorée, gaie et tonique. Un élan vital règne au milieu de ces murs. L'acoustique est parfaite. Nous avons la préciosité du moment et du lieu.
D'autant plus que Mathis Haug et ses musiciens, nous et se font la promesse de passer, de vivre un moment agréable, évasif et passionnant. Il n'y a aucune demi mesure ! Nous avons en face de nous des hommes, un discours authentique, vrais et une qualité musicale qui fait danser tout le public, aussi bien jeune qu’âgé.. Tout le monde s'y retrouve ! La complicité des musiciens et de Mathis Haug nous met tout simplement à l'aise. La communion avec le public se fait immédiatement. Il en vient à nous confier toute la difficulté humaine de la musique, d’un groupe afin d’élaborer le dernier album. Néanmoins, il manifeste ainsi, la joie d’être avec nous aujourd'hui et de présenter cette aventure humaine et musicale entreprise. C'est une fête à laquelle ils nous ont conviés tels des troubadours venant auprès de nous pour une danse, de la joie et une ivresse de la vie.
Tout en nous racontant leur histoire, leur riche expérience, le concert est de qualité. La danse prend. Les corps marquent la mesure, les visages se détendent, les sourires se manifestent comme reflet symbolique d'une ambiance chaleureuse et intimiste. Nous ressentons l'opportunité que nous avons d’être ici et maintenant en leur compagnie et réciproquement. Nous transpirons un mélange de blues, de rock’n’roll, de bien être, de la vitalité. L'énergie nous habitait tout comme l'ivresse du rock transmise par Mathis Haug et ses musiciens.
Nous voulions que ce concert dure infiniment dans cette ambiance joyeuse, gaie et dansante. Nous sentons la communion musicale entre les musiciens et nous. De plus, la passion émise par Mathis Haug dans les paroles et sa force nous animent. La fin du concert ne tarde pas à se faire sentir malgré la volonté et l'épuisement des musiciens qui ne veulent eux non plus, terminer ce moment. Or nous savons assurément que l’on abandonne le feu derrière nous mais la flamme brûlera encore. Nous vous recommandons d’aller voir ce groupe en concert si vous en avez l’occasion, s’ils passent près de chez vous. Pour vivre un tel moment musical, partager une telle expérience humainement riche, vraie. Une telle prestation musicale et une telle attitude artistique vous ferez un bien fou dans une période présente et à venir, une époque parsemée de doute, de crainte, de violence et de vulgarité. Une parenthèse, une évasion nécessaire !
L'album dernièrement sorti reste néanmoins toujours disponible. Encore une fois, un grand merci à Mathis Haug et à ses musiciens, à leur label Nueva Onda Records pour cet événement formidable. Sans oublier que la nuit m'a porté conseil et que le rock'n'roll est plus qu'une passion, une force. A chacun de créer, de promulguer une telle passion musicale et un geste, une attitude artistique humble et juste.
Crédits Photo : Edouard Boucart.
