Samedi - 15h05 - Warzone
Le groupe de punk hardcore Zeke est connu pour ses chansons courtes, son rock violent et ses hymnes proches de ceux de Motörhead. C’est donc naturellement sur la Warzone qu’ils étaient attendus, juste devant la grande statue de Lemmy.
Un mot pour résumer Zeke : l’efficacité. Sous presque 30°, le moment le plus chaud de la journée, les quatre membres du groupe débarquent au Hellfest. The Treatment est en plein concert sur la Mainstage, mais la première note des Américains les couvre instantanément.
Le set commence avec "Highway Star". Leur musique est rapide et des pogos se forment instantanément. Le débit de Blind Marky Felchtone, le chanteur, est impressionnant. Les Américains donnent l’impression de ne pas avoir le temps. Ils vont vite. En moins d’une minute, "Highway Star" est bouclée. Et ça continue avec les autres morceaux, sans pause. Une, deux minutes pour chaque chanson. À peine le temps de faire deux tours de circle pit.
Le chanteur a les yeux fermés, il est comme concentré pour garder son rythme. Son chant rauque est souvent interrompu de longs cris, parfois couvert par les guitares. Le tout donne une impression brouillonne. On a du mal à suivre le set, encore moins à savoir ce qui est en train d’être joué. Mais l’ambiance est là, le groupe bouge partout, malgré la chaleur. En un mot rapide, Zeke dédie l’une de ses chansons à Lemmy, puis enchaîne sur des rythmes plus blues avec "302 Cubic Inch V8 Powered Blues".
À 15h45, la musique s'arrête pour la première fois depuis le début du concert. Le groupe a encore dix minutes devant lui, soit environ cinq à dix chansons, mais les Américains sont en train de ranger. Ils ont fini, mais vu l'énergie déployée sur scène comme dans les pogos, Zeke part avec l’impression d’avoir joué plus de deux heures.
Photographies : © Draksmoon / Julie Warnier - 2017
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