Dimanche – 10H30 – Mainstage 2
Dernier jour en enfer, nous nous apprêtons à assister au premier concert sur les mainstages assuré par Ray Brower. C’est le matin et le soleil cogne déjà ! Le devant des mainstages étant désert en ce jour le plus chaud du festival, certains ont sûrement préféré s’aventurer sous les tentes fraîches. Heureusement, une légère brise fait mentir quelque peu la météo, rendant supportable la vision habituelle de la vidéo du casseur de voiture cagoulé intervenant entre chaque concert.
Ponctuels, les quatre Écossais originaires d'Aberdeen arrivent sur scène et sans présentation commencent directement avec un morceau metalcore. Face à ce démarrage en trombe, une vision s’impose à nous : celle de Jim Carrey grimé en The Mask criant « ca roupille, je vais vous réveiller tout ça ! ». Et ça marche, les premières notes semblent ramener les festivaliers comme un aimant !
Cependant ce n’est pas étonnant de la part de Ray Brower qui ne cesse de monter en puissance. Apportant une énergie sans précédent, le groupe a été sélectionné pour participer au concours Deezer au Hellfest 2016. Avec plus de 300 candidats, Ray Brower a été le grand vainqueur, assurant sa place sur la scène principale de cette édition 2017. Et ils ne déméritent pas leur victoire : c’est énervé, brutal, ça bouge, ça saute, c’est punchy, enfin c’est ce qu’on appelle un réveil en force ! Nous sentons même nos jambes encore endolories de la veille commencer à se déhancher, accompagnées de nos pieds tapant sur le sol.
Ray Lawrence, chanteur du groupe, a la niaque et la communique au public ! Le combo batterie-guitare, assuré respectivement par James Dron et Gordon Wilson, est hyper rapide, sec et ça claque ! A la fin du premier morceau, le chanteur échange avec le public, ce qui est un exploit vu comment il est essoufflé, rougeau et en nage. On ne pourra pas lui reprocher de ne pas mettre du cœur à l’ouvrage.
Mais l’hardiesse des musiciens ne s’arrête pas à frôler la crise cardiaque, leur audace va plus loin lorsque le chanteur demande au public de se lancer dans un wall of death. Les festivaliers matinaux présents s’exécutent et s’en donnent à cœur joie ! Apparaît alors une épaisse fumée que l'on pourrait penser provenir de fumigènes. Que nenni, il s’agit simplement du nuage de poussières dégagé par la mêlée (comme quoi pas besoin d’être une centaine pour remuer de l’air et de la terre, une vingtaine suffit).
Enfin, Ray Lawrence clôture ce set avec un growl appelant le « Hellfest » avant de descendre de scène pour se rapprocher de la barrière qui le sépare de la fosse aux lions. Terminant nez à nez, voire main dans la main avec le public, le chanteur fera honneur à sa réputation de showman vigoureux.
Les membres de Ray Brower n’ont pas fini de faire parler d’eux, tant par leur hardcore mélodique et tonique que par leur énergie à revendre !
Crédit photographies : Nidhal Marzouk 2017
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