Vendredi - 21h50 - Altar
Alors que Deep Purple a commencé son concert il y a à peine cinq minutes sur la scène principale du Hellfest, Obituary fait son apparition non loin de là. Qui ne veut pas succomber sous la mollesse des vétérans du hard rock, s'est donné rendez-vous en nombre dans la fosse d’une Altar pleine à craquer.
Obituary a fait son retour cette année, au mois de mars, avec un album éponyme dans lequel le combo démontre qu’il n’a rien perdu au fil des années. Sur CD comme sur scène, les musiciens originaires de Floride sont impeccables et livrent un set parfait de A à Z. Tous les aspects sont maîtrisés, que ce soit les riffs de guitares rapides et puissants, les solos sans aucune fausse note ou encore la double pédale infernale de Donald Tardy.
Après quelques roulements de grosse caisse l’inégalable John Tardy fait son entrée sur scène et pousse son premier cri sur “Internal Bleeding”. L’image du groupe est aujourd’hui culte grâce à ce look de rider aux cheveux immensément longs, sappé de son plus beau short treillis, Vans et chaussettes longues. Dès le début, le son est extrêmement puissant et il n’est même pas évident de rester dans les premiers rangs. Dans ces cas là, prendre un peu de recul n’est jamais une mauvaise idée. On se rend alors compte que le son est excellent peu importe l’endroit où l’on se trouve sous la tente. Ce qui démontre une grosse amélioration sonore vis à vis du Hellfest 2016.
Les Américains enchaînent les titres sans trop de pauses et on note la très faible présence du nouvel album dans la setlist alors que nous nous attendions à une plus grosse démonstration de ce dernier. Seuls trois titres de Obituary sont interprétés, à savoir “Sentence Day”, “A Lesson in Vengeance” et “Ten Thousand Ways To Die”. Obituary a sûrement décidé de faire plaisir à une majorité du public présent ce soir et pourtant ces nouveaux titres sonnent magnifiquement bien en live. Bien qu’ils soient un peu plus lents que la normale pour le groupe, ils sont menés par des leads et solos de guitares renversants, sans parler de la basse que l’on entend parfaitement avec son petit côté nasillard.
Le public présent sous l’Altar ce soir prend du plaisir mais reste plus admiratif que mobile. Quelques mosh pits sont lancés mais ils restent assez rares et on peut le comprendre tant ce que propose Obituary sur scène est prenant et nous laisse bouche bée. Les Américains donnent lieu à une vraie démonstration de ce que devrait être chaque concert de death metal. Beaucoup de rigueur, une technique imparable pour n’importe lequel des instruments et surtout tant de puissance que cela nous scotche complètement.
Photos : Thomas Orlanth
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