On commence ce 14 juillet avec un enthousiasme débordant. Clairement, cette deuxième journée propose un programme excitant et très alléchant sur le papier. Pour nos oreilles de rockeur, c’est la meilleure journée de ce grand week-end de 4 jours. En dehors du rock, on est très heureux également de retrouver Lee Fields and the Expressions tant leur soul authentique est purement exceptionnelle ainsi que les fantastiques rockeurs de Royal Republic puis les légendaires australiens de Midnight Oil. On appréciera les excellents Ibrahim Maalouf et Sting juste après pour finir par les classieux et très prenants Archive. Nos deux seuls regrets de la journée auront été de ne pas avoir vu le groupe de folk français H-Burns qui passait en même temps que Royal Republic.
Lee Fields and the Expressions
On commence donc le premier concert de ce vendredi 14 juillet par Lee Fields and the Expressions à 17h10 sur la scène montagne. Hier, à peu près à la même heure, il y avait beaucoup moins de monde et on peut voir que l’audience est passé du simple au double à 24 heures d’intervalle. C’est donc un bonheur de voir Little JB (un surnom qui lui a été donné par sa ressemblance à James Brown) arrivait sur scène devant autant de monde. Avant que le roi de la soul débarque sur les planches, on aura eu droit à 5 minutes d’introduction avec son groupe the Expressions.
Dans le style, on voit souvent le show débuter ainsi. Le groupe joue sans son chanteur qui finit par arriver quelques minutes après par l’appel de son nom par un de ces musiciens. Ce début de set permet de rentrer dans l’ambiance et de faire monter la pression avant la libération et l’arrivée de son chanteur. Cela nous permet de plonger directement dans l’ambiance des années 60 et 70. On est très heureux de les revoir sur scène afin de défendre leur dernier album en date Spécial Night. Pendant 50 minutes, on va recevoir un océan de bonheur et de soul authentique. Lee Fields est un chanteur et un homme d’exception qui fait de lui un des plus grands soulmen de son époque.
A 66 ans, il nous ressort par son chant tout son vécu, son passé, son histoire et cela fait de lui un interpréte hors pair. Depuis plusieurs années maintenant, il a renait de ces cendres grâce à un groupe de jeunes immensément talentueux the Expressions. Sur disque, c’est magnifique avec un son de toute beauté et en live, leur prestation à Musilac nous a collé des frissons de bonheur. Lee Fields est un des derniers spécimens en activité alors jetez-vous à corps perdu dans sa musique si belle et enivrante.
Royal Republic
C’est donc les Suédois qui vont nous offrir notre premier plat rock de la journée et quel plat les amis. Ici à la Grosse Radio Rock, on les aime beaucoup et si cela n’a pas encore été fait, on vous conseille de lire vivement l’interview que le groupe nous a offert récemment. Ils ont débuté il y a un peu plus d’un an leur tournée pour défendre leur troisième album Weekend-Man. Par le passé, on a toujours adoré leurs prestations mais que dire de celle-ci. Clairement, Royal Republic aura mis le feu et séduit les très nombreux festivaliers qui étaient présents pour faire la fête aux Suédois. Leur rock énergique à tendance punk et pop a été fortement apprécié. Il y avait donc une magnifique ambiance et leur sens de l’humour, leur autodérision a fait mouche. Sur scène, ils ne font rien comme les autres. Ils s’adaptent toujours en fonction du public qui est devant eux.
Ils cherchent constamment les spectateurs ce qui fait que chaque concert de Royal Republic est unique. On aime Adam Grahn le chanteur-guitariste qui respire la scène et déborde d’enthousiasme et de bon esprit, on aime le bassiste Jonas Almén qui nous aura offert au chant une reprise exceptionnelle d’"Ace of Spades" de Motörhead qui nous aura mis sur le cul, on aime Hannes Irengard le guitariste et on aime Per Andreasson qui met le feu à son kit de batterie d’une très belle manière. En résumé, on les adore et nous avons eu de très bons retours après leur concert sur leur prestation de ce jour. C’est juste un retour des choses pour un groupe qui mériterait une plus large audience encore. S’ils étaient un mélange, on retrouverait dans le contenu du Danko Jones, du Triggerfinger et du Hives. On a hâte de les revoir sur scène au Cabaret Sauvage à Paris à la fin d’année.
Midnight Oil
Pas le temps de s’en remettre, qu’on plonge directement et 5 minutes après avec le concert de Midnight Oil les revenants et légendaires rockeurs australiens à 19h05. Alors eux, on ne pensait vraiment pas les voir un jour sur scène. Ceux qui ont bercé notre adolescence de leurs tubes légendaires tels que "Beds are Burning", "Blues Sky Mine", "Forgotten Year" qu’on entendra en fin de set et on en passe, sont revenus sur les devants de la scène déjà par le premier album solo de Peter Garrett A version of Now sorti le 15 juillet 2016 puis par la reformation du groupe avec cette tournée mondiale baptisée The Great Circle qui a débuté en avril et qui devrait se terminer 8 mois plus tard en novembre prochain.
Par la même occasion, ils ont sorti de nouvelles éditions en coffret de leurs albums en cd et en vinyle, avis aux amateurs. On était un peu sceptique sur leur retour il faut l’avouer car nous trouvions certains de leurs albums bien datés et leur musique bien vieillottes sauf exception. Là, que dire, on a été époustouflés par leur concert, leur enthousiasme, le rythme et l’énergie. Plus qu’un parfum de nostalgie qui nous a enivrés, on a eu l’impression d’entendre ce qui fait partie de l’histoire du rock et de sa légende.
Peter Garrett qu’on aime appeler le Géant Vert et qui a fait de la politique chez lui en Australie au ministère de l’environnement nous a bluffé avec ses vieux complices de toujours. Il était en voix et leur prestation nous a collé à nouveau des frissons. Le public était très réceptif, le groupe heureux comme des gosses et on s’est tous bien éclatés ensemble pendant une heure. On le dit et redit, ce fut une des plus belles surprises de notre séjour à Musilac. Leur premier Olympia début juillet avant le second 15 jours plus tard fut du même tonneau mais en version longue.
A suivre, 2ème journée 2ème partie
crédit photos: Jérôme Agier
