Entrevue avec IIlya Prusikin et Sergey Makarov de Little Big


"Nous sommes les gens. Des gens libres."

 


A l'occasion de leur passage en France à La Puce à l'Oreille de Riom en Auvergne le 25 mai dernier, deux membres éminents de Little Big ont bien voulu répondre brièvement à quelques unes de nos questions.

C'est un groupe étrange et atypique, qui méritait certainement une petite place sur le webzine de La Grosse Radio.
 

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Thomas Orlanth : Bonjour. Nous sommes de La Grosse Radio Metal, donc d’habitude nous faisons des interviews avec des groupes de metal, mais nous vous avons vu au Motocultor en 2015, festival que nous apprécions.

Ilya Prusikin : On aime aussi.
 

(Little Big devant un public metal au Motocultor 2015)


Thomas : J’étais surpris pourquoi un groupe, que je ne connaissais pas auparavant, qui a une musique très éloignée du metal, a réussi à rendre certaines personnes complètement dingues. On aurait dit qu’ils étaient en face d’Iron Maiden, ils slammaient et le public semblait heureux de vous voir là-bas.

Je me suis dit ça devait être parce que vous êtes très « trash », d’une certaine manière comme peut l’être le metal. Avez-vous une explication sur ce phénomène ? Par exemple, ici à  La Puce à l’Oreille, vous avez un public très varié, j’ai vu des gens qui écoutent du metal, de la dance, ou n’importe quoi d’autre.

Ilya : Oui, on a une explication. C’est que notre musique a énormément d’énergie, comme le metal, ou d’autres genres de musiques. C’est l’énergie, mais aussi le message. Notre message fonctionne pour beaucoup de monde.

Thomas : Quel est votre message ?

Ilya : Nous sommes les gens. Des gens libres.

Thomas : Des gens qui n’aiment pas les licornes ?

Ilya : Nous aimons les licornes.

Sergey 'Gokk' Makarov : Surtout les mortes. (rires)


Thomas : Votre dernier album Funeral Rave est sorti il y a déjà deux ans, en 2015. Vous avez fait pas mal de shows en Europe. Vous n’étiez pas très connu, mais maintenant, vous semblez explosez ! Avez-vous le temps de réaliser un nouveau CD ?

Ilya : Nous avons beaucoup de travail, avec les nouvelles chansons, avec les textes et les vidéos. En février prochain, nous allons sortir un single, et suivra un album.

Sergey : Nous n’avons pas encore les dates exactes, mais nous y travaillons.

Thomas : Quelle est la victime de ce CD ? S’agit-il d’un chiwawa ou un autre animal stupide ?

Ilya : Nous ne savons pas encore (rires).

Thomas : Quoiqu’il en soit, je pense que vous allez encore faire de nombreuses vidéos, puisque vous êtes connues pour celles-ci. Elles véhiculent des images et des concepts très forts.

Aurez-vous des vidéoprojecteurs ce soir ?

Ilya : Non, pas ce soir. Il faut un grand écran, et ici, ce n’est pas possible. On a une installation, mais c’est la musique qui prime.

Thomas : Néanmoins, cette salle est un bon choix, car les meilleurs concerts sont dans des petites salles pleines d’ambiance.

Ilya : Oui.

Thomas : Vous jouez souvent devant plusieurs milliers de personnes, et ici nous en serons à 350 environ.

Ilya : Ça sera un bon show !


Thomas : Vous êtes entrain de faire une grosse tournée à travers la France. Avez-vous un peu le temps de visiter notre pays ?

Ilya : Oui, nous aurons quelques jours de libre et nous allons nous ballader.

Thomas : Quel est votre meilleur souvenir en France ? Bien sûr, la tournée n’est pas finie, mais vous étiez déjà à Paris et à d’autres endroits.

Ilya : Marseille et Metz.

Sergey : Les festivals en France sont de très bonne qualité. L’organisation y est excellente.

Thomas : C’est pour ça que vous avez autant de dates en France ?

Ilya : Oui, mais on va aussi en Hollande, en Belgique et une date en Espagne, mais c’est vrai qu’on sera surtout en France.

Thomas : Quelle a été votre meilleur concert en Europe ?

Ilya : La Belgique, au Festival de Dour et en Hollande.


Thomas : Pour en revenir à la musique. Comment avez-vous eu l’idée de Little Big ? Il y a tellement de groupes avec tellement de thématiques… Qui a été à la base de ce concept très original ?

Sergey : Ilya, l’idée principale vient de lui.

Thomas : Donc c’est un peu toi Little Big.

Ilya : « My dick is big », mais je suis petit. (rires)

Thomas : Pouvons-nous espérer une chanson d’un autre pays ? Une chanson traditionnelle d’Allemagne, d’Italie ou d’un autre pays, pourquoi pas la France. Il y a tant de chansons populaires complètement dingues, pas seulement à propos de vodka, mais d’autres choses que vous pourriez aimer. D’autres pays ont aussi de nombreuses chansons à boire.

Ilya : Oui, peut-être (silence amusé). [Note du rédacteur : effectivement, un peu plus tard durant le concert, nous aurons droit à une délicate chanson française qui parle de « péter la rondelle » à un ami…]

Thomas : J’ai une question que je pose à tous les groupes que j’interviewe : pour vous, en 2017, qu’est-ce qu’est Little Big, en un seul mot ?

Ilya : En deux mots : « fucking great ».

Thomas : Avez-vous quelque chose à dire aux métalleux à l’esprit ouverts qui liront cette interview ?

Ilya : Les mecs, je vous aime motherfuckers ! Ecoutez de la bonne musique. Pensez par vous-même et aimez Little Big… Et votre maman !

Thomas : Merci beaucoup !


Thomas Orlanth


Photographies : © Thomas Orlanth 2017
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe
Retrouvez les galeries complètes sur le site  www.thomasorlanth.com



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