Death From Above, duo canadien atypique, est de retour cette année. Pour l’anecdote, ils se sont fait appeler Death From Above 1979, à cause de problèmes juridiques, liés au label DFA de James Murphy. Aujourd’hui, il semblerait que cette histoire soit réglée, et le groupe a pu reprendre son nom normal. Tant mieux, d'autant qu'avec un nouvel album, Death From Above tapent fort. Outrage! Is Now! est donc le digne successeur de The Physical World, sorti en 2014.
Si le groupe avait sorti le fabuleux single «Freeze Me» en amuse-bouche un peu plus tôt dans l’année, (ce morceau est quand même absolument génial, et ce piano…) c’est en ce début septembre que Outrage! Is Now! a vu le jour. Un album ultra réussi sur toute la ligne et on vous explique pourquoi tout de suite.
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On pourrait évidemment comparer le groupe à Royal Blood. Pas forcément par rapport au genre de musique, mais par rapport à l’immensité de leur son, qu’ils sont capable de produire… à deux. Forcément, des musiciens aussi talentueux, ça se fait remarquer. À première écoute, on est subjugué par la production, impeccable en tout point. Mais aussi car c’est varié. On n’a jamais le même morceau, jamais le même style de composition, et c’est un plus.
L’esprit est punk, et les arrangements sont à la fois pop et garage rock. On peut très bien passer de l’extravagant «Freeze Me», à un plus stressant «Moonlight», où la voix de Jesse Keeler n’est pas sans rappeler celle de Matthew Bellamy, notamment pendant les couplets. Concernant la basse, elle est à la fois rapide, efficace et tout en maitrise. Certains morceaux («Statues») un peu plus expérimentaux la mettent bien en valeur.
Les deux compères ont trouvé la recette qui fait d’eux un véritable duo de musiciens complémentaires et inséparables. Les riffs d’enfer du guitariste additionnés à la batterie martiale de Sebastien Grainger font de leur musique un élément à part. C’est tantôt électrisant, tantôt reposant. Tout est bien rythmé, on ne s’ennuie pas en écoutant ce que DFA ont à proposer.
«Outrage! Is Now» et d’autres (on ne va pas les nommer, pour vous garder la surprise) s’autorisent même le luxe de sonner assez différemment de ce que le groupe fait habituellement. Certains passages sont à couper le souffle, d’autres sont assez confus. Mais le tout est d’une justesse pure.
On sent que DFA étaient inspirés, et les changements de rythmes en sont un bon exemple («Caught Up»). Les paroles également sont assez atypiques, puisqu’elles ne parlent pas que d’amour et de sexe (alors que c’était un peu le cas avant), mais de conflits sociaux, de la société en général. Pour un troisième album studio, on peut affirmer qu’il est réussi, et que les riffs percutants font tout leur effet.
Sortie le 8 septembre chez Last Gang Records.
Tracklist : Nomad |