Alors cette petite sauterie de rentrée organisée par la Maroquinerie pour les 40 piges de Radio Clash, c’était comment ? Et bien disons qu’en ce 9 septembre définitivement privé d’été indien, on pouvait se cailler un brin les miches dans la cour de la Maroq’. Surtout, si comme les membres parmi les plus éminents du gang de « chronirockers » LGR, on avait décidé de se pointer tôt, le bar étant ouvert dès 17h et à de forts joyeux tarifs…
Pour voir Fatty and Shorty Ramone, Johnny Mafia et The Last Band in Town, ceux-ci n’allaient pas hésiter une seule seconde à binouzer jusqu’au bout de la nuit ! Récit façon « Vie ma vie de chroniqueur » d’une rock n’roll party à Paname !
Fatty and Shorty Ramone
Sous couvert d’une pseudo réunion collégiale convoquée par le régional de l’étape, la fine fleur de la Grosse Radio - moins quelques absents à qui l’on avait donné tort - se délectait de boissons moussues et maltées. Soudain un vrombissement venant du porche de la Maroquinerie couvre leurs notoires élucubrations. Deux énergumènes au look de Ramones - coupes au bol, perfectos et ray-ban - font leur apparition, jugés sur un vieille BMW pétaradante. Fatty and Shorty Ramone mettent pied à terre, branchent ampli et guitare et démarrent pied au plancher. Tandis que Fatty déguste son micro comme une glace eskimo parfumée aux postillons, Shorty ramone sa guitare mieux que la cheminée de grand-mère. Durant un set intense qui durera exactement trois kro selon fatty time, ce duo de "commando" Ramones va se livrer à un abattage en règle des classiques du gang du Queens. Entamé par "Blitzkrieg on the pop" et "Beat on the brat", poursuivi par "Sheena is a punk rocker"ou "Rockaway", ils vont logiquement conclure leur set sur "R-A-M-O-N-E-S". Non sans avoir livré une version bien énervée de "What a wonderful world". Pas de doute, l’esprit du grand Gabba gabba hey les possède aussi surement que celui du CAC 40, lequel a jadis défloré – sans doute avec son consentement - celui de Emmanuel M.
Photo © DR
Johnny Mafia
La fine équipe de « chronirockers » - et « chronirockeuses » - rejoint le sous-sol de la Maroq, là où les attendent les Johnny Mafia, ces p’tits jeunes-qui-n’en-veulent et avec lesquels ils avaient précédemment devisés, petit doigt en l’air et tentant de renverser le moins possible de leur breuvage favori. Les Johnny Mafia, décrétés dans nos colonnes par l’exégète du genre, "fils des Ramones et des Pixies", ont fort apprécié le show de Fatty and Shorty, à tel point qu’ils leur dédieront le ramonesque "One two, one two". Nos quatre mousquetaires sénonais l’avouent d’entrée ; ils réalisent un de leurs voeux les plus chers en jouant à La Maroquinerie. Et comme dans la plupart des salles qui les ont vu tourner ces derniers mois, ils prennent la scène d’assaut, à la hussarde. Théo, Fabio, William et Nicolas ne ménagent pas leurs efforts et nos oreilles… Les p’tits salopiots ; ça bastonne dur et pas seulement à proximité des amplis ! Avant d’entamer leur "Kim Deal", ils n’oublient pas de jouer les VRP pour leur cité chérie, rappelant à l’assistance cette évidence ; "Sens est la capitale du monde !". Nous n’aurons pas droit ce soir "Michel, Michel", ode à ce prénom bien françois, mais à son double maléfique "Bad Michel".
The last band in town
On a beau être des « chronirockers » invétérés, durs au labeur, totalement dévoués à sa mission… Vient un temps où il faut bouffer ! Hum… Se sustenter… Que ceusses qui n’ont jamais eu un petit creux durant un concert, leur jettent la première choucroute ! Solidement amarrés à une table du resto de la Maroq, ils font un sort à d’innocentes planches de charcut’ et autres plats roboratifs, en échangeant des commentaires de bon aloi sur leurs goûts musicaux respectifs. Concentrés sur cette phase de récupération, vitale pour atteindre leurs objectifs de la soirée, ils en oublient l’heure… Le chef de cette équipée de sauvages, avait omis de désigner un gardien du temps ! Ils ratent donc une partie du set des The last band in town. Shame, shame on them ! Ces jeunes trublions des Johnny Mafia avaient été ponctuels eux et prenaient des risques à slammer sur un public plutôt quinqua… Arrivés sur "Hate and War", l’équipe apprécie diversement la prestation de ce cover band clashien. On ne peut leur dénier une vraie sincérité et un authentique passion pour les Clash, et il faut un certain aplomb pour oser reprendre – le plus fidèlement possible - des standards tels que "London Calling" ou "Train in vain"… Ils assument manifestement puisque le chanteur brandit tel un étendard un vinyle de ses maîtres-en-musique. Alors que la majeure partie de la horde de La Grosse Radio s’escape à l’étage, le montreuillois de la bande ne cède pas à l’appel de la mousse, lui préférant le pogo et sauvant ainsi l’honneur de la bande. Shorty Ramone, rejoint lui le dernier orchestre dans la ville pour "I Fought The Law" et agite tel un syndicaliste sa pancarte fétiche "Hey ho let’s go ! The last band in town conclue sans surprise sur "Should I stay or should I go", consensuel mais efficace…
Setlist Shorty et Fatty Ramones
Blitzkrieg on the pop
Beat on the brat
Sitting in my room
Sheena is a punk rocker
Animal boys
Commando
Here today gone tomorrow
Rockaway
You sound
I don’t care
What a wonderful world
R-A-M-O-N-E-S
Setlist Johnny Mafia
Big brawl
Scarycrow
Smell
Each side
I’m fine
Bad Michel
Big Boobs
Sun 41
Black shoes
Secret story
One two one two
Sometimes 666
Kim deal
Sens
Sleeping
Setlist de The last band in town
London Calling
Safe European Home
Clash City Rockers
This is England
Know Your Rights
Clampdown
Tommy Gun
Somebody Got Murdered
Train in Vain
The Magnificent Seven
White Man In Hammersmith Palais
Hate and War
Garageland
The Guns of Brixton
I Fought The Law
One More Time
One More Dub
Complete Control
Should I Stay or Should I Go