Il y a dix ans sortait Messengers, deuxième album de la carrière des Américains d'August Burns Red. Un album qui allait propulser le groupe dans le cercle très restreint des plus grands du metalcore et c'est dans le cadre d'une tournée anniversaire que le combo a décidé d'offrir au public du monde entier son album en entier et dans l'ordre. Dans un Petit Bain plein à craquer, on retrouve tous les amoureux du metalcore pour une soirée sous le signe de la transpiration et des breakdowns.
OCEANS ATE ALASKA
Comme l'an dernier avec Comeback Kid et Deafeater, le Petit Bain est la salle qui lance la saison dans la scène metalcore/hardcore, il va faire très chaud ce soir et on profite du fait que la salle ne soit pas encore rempli pour se placer sur les côtés afin d'assister à la prestation du combo qui accompagne August Burns Red sur ces dates : Oceans Ate Alaska.
En provenance d'Angleterre, Oceans Ate Alaska évolue aussi dans la sphère metalcore et va nous présenter ce soir à la fois son nouvel album, Hitaki, et son nouveau chanteur, Jake Noakes. Le combo commence sa prestation avec le morceau "Blood Brothers" présent sur son premier effort, Losts Isles, et on se rend compte tout de suite que Jake Noakes excelle dans les parties auparavant chantées par James Harrisson, rien à redire.
Profitant d'un temps de jeu conséquent, Oceans Ate Alaska va nous offrir dix morceaux dont neuf de ces deux albums ainsi qu'une reprise assez marrante puisqu'il s'agit de "Drunk In Love" de ... Beyoncé ! Une reprise qui ne change pas la face du monde mais qui mérite quand même de s'y attarder. Pour le reste la prestation des Anglais ne casse pas des briques à cause de titres qui rentrent par une oreille pour ressortir par l'autre. Les compositions sont assez fades avec des passages djent qui cassent le rythme ou alors une partie de chant clair en plein milieu d'une montée qui nous coupe l'herbe sous le pied.
Setlist:
Blood Brothers
Covert
Floorboards
Clocks
No Strings
Drunk in Love (Beyoncé cover)
Hansha
High Horse
Equinox (Interlude)
Escapist
AUGUST BURNS RED
Il est 21h10 quand les cinq membres de August Burns Red prennent possession de la scène du Petit Bain. La fosse est compacte, même chose pour le reste de la salle et on se dit à ce moment-là que les soixante dix prochaines minutes vont être sportives. Cette tournée anniversaire de Messengers va donc nous proposer de revivre en entier et dans l'ordre l'album qui a changé la vie des Américains et fait rêver tous ceux qui ont écouté cet album entre l'âge de quinze et vingt ans. Il y a d'ailleurs tous les âges dans la fosse, signe que August Burns Red fonctionne toujours en France et râtisse un public large.
Comme sur l'album, c'est "Truth of a Liar" qui ouvre le bal et c'est déjà le bordel complet dans la fosse des les premières notes et le premier breakdown de la soirée. Jake Luhrs (chant) a pris de la masse musculaire depuis l'été dernier et le frontman est plus qu'imposant dans son top tank Oceans Ate Alaska, le genre de mec que tu n'as pas envie d'emmerder dans un bar. Comme à son habitude JB Brubaker (guitare) arbore sa fameuse guitare verte, son immense sourire et surtout ses tongs au pieds. Tout au long de la soirée son duo avec Brent Rambler va nous grattifier les oreilles de riffs incisifs et de breakdowns massifs. Très concrètement, il n'existe pas à ce jour un groupe aussi propre scéniquement que August Burns Red dans le monde du metalcore. Chaque riff, chaque solo est le même que sur l'album et c'est un orgasme auditif de tous les instants. Et puis comment ne pas faire une aparté vers l'homme derrière les fûts, Matt Greiner, le meilleur batteur de la scène metalcore et quelqu'un que même les non-amateurs du genre doivent au moins un jour regarder jouer tant la maîtrise est impeccable.
En plein milieu du set, les plombs sautent et le Petit Bain se retrouve plongé dans le noir sans aucun son qui sort des enceintes. Cela fera sourire le combo quand tout sera remis en route et c'est aussi un moment de pause intéressant pour les musiciens comme pour le public. On s'essuie le visage, on respire un coup et on se prépare mentalement à reprendre aussi cher au milieu de cette fosse en furie. Etant joué dans son ordre officiel, Messengers nous délivre donc par la suite son plus gros tube ("Composure") ainsi que les moins connus comme "The Elenventh Hour" ou encore "Black Sheep".
Après les morceaux de Messengers, August Burns Red nous offre en premier rappel un solo de batterie assez unique puisque Matt Greiner est rejoint par Dustin Davidson (basse) qui joue lui sur un tout petit kit sur le devant de la scène. Pour une fois qu'on ne s'ennuie pas sur un solo, on saluera l'iniative. La fin du set nous offre le premier extrait de Phantom Anthem, le prochain album des Américains ainsi que "Ghost" et bien entendu pour terminer "White Washed" qui finira d'achever les ardeurs du public.
August Burns Red est une véritable pépite en concert, un groupe assez unique comme il en existe peu. Heureusement pour nous, ils sont de retour dans peu de temps en ouverture de Heaven Shall Burn !
Setlist:
Truth of a Liar
Up Against the Ropes
Back Burner
The Blinding Light
Composure
Vital Signs
The Eleventh Hour
The Balance
Black Sheep
An American Dream
Redemption
Encore:
Drum Solo
Invisible Enemy
Ghosts
White Washed