Instigateur avec Balafon Production de la méga nuit du Burkina à Lyon en octobre dernier, JahKasa poursuit son bonhomme de chemin et montre qu’il est un des grands reggaeman africains dans la droite lignée des Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly et autre Takana Zion en y emmenant une certaine fraîcheur
Artiste burkinabé engagé qui a sorti des perles aux doux noms de pompe à fric et enfants du pays, JahKasa chante, l’Afrique, la liberté, les droits de l’homme, il est le digne héritier d’un homme comme Thomas Sankara, assassiné il y a tout juste 30 ans parce qu’il dérangeait de par ses pensées, par ses idées.
Aujourd’hui JahKasa, accompagné de Natty Dread Reunion (Jean-Marie Imira au chant et à la guitare) nous chante "fcfa" cet esclavage mentalo-financier dû à cette monnaie archaïque qui a encore lieu au Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo car si le sigle n’a pas changé depuis sa création en 1945, il est lourd et douloureux d’histoire (franc des Colonies Françaises d'Afrique puis franc de la Communauté Française d'Afrique et enfin de franc de la Communauté Financière Africaine)
Comme ils le chantent si bien, il est temps que ces pays soient fiers de pouvoir avoir leur propre monnaie et pour porter haut l’étendard cette liberté, à la batterie, Pascal Gasp, à la basse Picket Francis Dschoutezo, aux claviers Patrick Niamdila et aux chœurs Agnés. JahKasa étant auteur-compositeur pour ce titre comme toujours. Les voix se mélangent bien pour un titre punch-line. Jean-Marie avait créé Natty Dread Reunion avec Jean-Marc son frère en 1992, et s’est imposé à la Réunion et sur le continent africain, notamment avec un album en collaboration avec Manjul.
Enregistré au Studio Mirage Prod par Patrick Nimadila et arrangé à Heart on Studio par Cyrille Brière, le morceau a été tourné à Lyon et sur l’île de la Réunion sous les caméras/micros de Cris Ubermann, Mathieu Tavernier et Alexandra Lai-Kane-Cheong.
Le clip se termine par une citation de Norbert Zongo,journaliste burkinabè assassiné lui aussi en décembre 1998. "il ne suffit pas de pleurer, il ne suffit pas de crier, il faut chercher les origines de sa misère".
Le refrain va vite vous rentrer dans la tête et vous vous sentirez une âme de révolutionnaire, dire que chaque homme est libre en droits et qu’il mérite de vivre sans la tutelle d’une suprématie d’un autre temps.
Liberté – égalité - … !
"Nos dirigeants africains Doivent prendre leurs responsabilités
Nos présidents africains ne doivent pas dormirent sur leur laurier
Pendant qu'il est temps
Oh yes Pendant qu'il est temps
Ça durer trop longtemps
Refrain
On est fatiguer de votre système
On en a marre marre de ce système
Nous voulons plus de leur système
Importé de Babylone,
Libérer ma nation
Nous sommes tous frères africains,
Nous méritons un meilleur lendemain,
Pour notre avenir frère africains
séparons nous de ces gens malins
Séparons nous de ces dirigeants incapable
De libéré son peuple qui en a marre
Avant qu'il soit trop tard.
Il est inconcevable qu'après plusieurs années d’indépendance,
Nos pays de la zone Franc
Continuent d'avoir une monnaie fabriquée en France,
d'avoir nos réserve auprès du trésor public Français
non non trop c'est trop il est temps que nos président libèrent la parole"
Paroles avec l'aimable autorisation de JahKasa