La petite salle de concert parisienne se remplissait peu à peu en cette fraîche soirée, pendant que quatre musiciens tout en noir faisaient chauffer la scène. Les Parisiens de High School Motherfuckers étaient en pleine forme, et n'ont pas pris une seule seconde de pause de tout leur set.
Survoltés, le cheveu face au ventilo, une basse, deux guitares, une batterie, le blouson de cuir déployé devant un large drapeau orné de leur logo à tête de mort, les glam-rockers ont déployé tout leur art pour motiver le public, qui ne semblait pas leur rendre toute l'énergie qu'ils produisaient, malgré la maîtrise des artistes.
Groupe suivant, toujours des gars locaux, les Carousel Vertigo, qui débutent dans un religieux silence, seulement troublé par le son de l'harmonica qui s'élève, et puis «No more hesitatin'» la musique commence, sur les chapeaux de roues.
Photo : ©Christian Viala
Le batteur, toujours à ressorts, n'a pas cessé de s'agiter et faire résonner les caisses, tout sourire, à l'image des autres membres du groupe, radieux, heureux d'être là et bien décidés à nous faire passer une excellente soirée.
La revanche du rock 'n' roll a encore frappé, fort et juste. Les quatre musiciens faisaient durer les breaks pour se faire plaisir, et faire danser le public. Nous avons même pu, pour faire taire les mauvaises langues qui hurlent que c'est impossible, assister à un brillant solo de basse en guise de conclusion.
Photo : ©Christian Viala
Mais le temps est compté dans les salles de concerts. Déjà la dernière partie, les musiciens d'Alice Cooper, qui n'ont pas perdu de temps à monter sur scène, pour donner le ton avec un «Blitzkrieg Bob», suivi de «I Wanna be sedated». Le public de rockers était aux anges. Aux Ramones ont succédé Iggy Pop, Mötorhead, et bien sûr un peu de Cooper, entre autres réjouissances des années 70-80.
Photo : ©Christian Viala
Des invités ont pris place sur scène, l'ambiance était amicale. Le groupe, qui préparait surtout le concert du lendemain, s'échauffait en douceur.
À l'annonce de l'anniversaire prochain de Nita Strauss et de Glenn Sobel, la salle a entonné un «joyeux anniversaire», et Jensen, le guitariste des Carousel Vertigo, est venu leur apporter un gâteau avec des bougies.
En guise de dernier morceau, «School's out» s'est vu mélangé joyeusement à «Another Brick in the Wall», dans un bœuf auquel ont participé des musiciens des groupes précédents, un mélange délicieux et entraînant qui a ravi tout le monde, faute d'entraîner le public jusqu'au bout de la nuit.
Photo : ©Christian Viala
Merci à Christian Viala pour ses photos !