J’avais promis de faire la chronique des autrichien de Locus Neminis en Autriche. Maintenant que j’y suis j’en profite pour me perdre dans une forêt dans les montagnes tout proche de Salzburg. Je mets les écouteurs, je branche l’iPhone…
L’intro de « Spiegelbild Der Vergangenheit » est belle pour vous amené vers un riff endiablé, voire possédé. Les voix sont sans concession entre un vieux Dimmu Borgir et un vieux Cradle of Filth des premières heures mais avec ce côté fluide et aérien de Darkspace. Le piano égrène des notes qui donnent un côté envoutant et solennelle au morceau, et cela donne beaucoup plus de force que des nappes de synthé. Serait-ce l’âme de Mozart que je perçois dans ces notes de piano, lui qui est né ici, à Salzburg. Ce piano continue à nous hanter sur « Weltenwanderung » où le son des guitares est strident.
Le chant en allemand de Xarius apporte un côté violent, rempli de haine aux propos comme sur « Wenn Die Nacht Den Tag Verdrangt » avec l’aide d’une guitare acoustique.
Tout au long de Weltenwanderung le batteur nous éblouit par tant de maîtrise. C’est bien organisé pas de faute de goût, les growls sont tout en puissance et non poussifs. Mais parfois la voix sait intelligemment et à propos être murmurée en donnant une atmosphère inquiétante.
Le piano d’Antimaterie est toujours là sur « Wanduhr », étourdissant, envoutant comme celui que l’on pourrait entendre dans un château abandonné perdu dans la forêt.
Les interventions du batteur Boronian Sturmfels en blast beat étourdissant donnent puissance et rapidité à tout l’album. Il pourrait couper des pins centenaires à la main !
Le côté très martial sur « Virus » avec un instant aérien pour donner une respiration au titre pour ensuite repartir dans un duel piano/guitares où Franz et Johannes nous donnent des solos exécutés de mains de Maîtres.
On fini par une course poursuite sans espoir avec les 24 minutes de « Die Begegnung », morceau à tiroir, œuvre longue et complexe avec synthé, guitares acoustiques et riffs rageurs. Les instruments se croisent dans un déluge de notes. Dommage qu’ils aient laissé cette trop longue plage musicale stérile atmosphérique de plus de 10 minutes qui n’apporte rien au morceau qui repart à la fin sur un Black Metal industriel très violent.
On ressent une profonde mélancolie à l’écoute du premier album très prometteur des jeunes Locus Neminis, mais cela ne me dit pas où j’ai garé ma voiture. Je suis perdu et il commence à faire nuit…et je n’ai pas envie de faire une mauvaise rencontre (Die Begegnung )…
Lionel / Born 666