Vendredi 22 juin 2018 - Main Stage 2 - 17h40
Meshuggah
La guerre, ça commence par la métrique
La cloche de l'école n'a pas encore sonné son dernier cours qu'on te somme de faire des maths, et c'est peut-être un peu tôt.
Alors qu'on se comprenne bien : on est ravi de voir Meshuggah, et de se prendre leur djent cataclysmique dans la gueule, c'est clairement une partie de plaisir. On reste juste persuadé, au vu du light show qui sera du coup bien trop timide, que leur musique malsaine et viscérale, avec le visuel proposé en sus, aurait une autre saveur la nuit. Mais loin de nous l'idée de dire que c'est mauvais, loin de là.
Sur scène, concentration et désolation, c'est la guerre. Il suffit de regarder Thomas Haake pour réapprendre le sens du mot précision. Chaque musicien est emporté par la partie qu'il lui incombe de jouer, et Jens Kidman trône tel un gourou devant ses fidèles. L'auditoire complet résonne Meshuggah, pense Meshuggah, vit Meshuggah. Et évidemment, pas une note de travers pour des musiciens qui finiront de convaincre les sceptiques dans le sang et la sueur.
Au final, Meshuggah était là où on l'attendait comme à son habitude, et n'a eu qu'à claquer des doigts pour faire entrer ses adeptes en transe. Un show rodé, propre et carré, dans des conditions moins idéales, mais sans annicroche.
Setlist:
Born In Dissonance
Do Not Look Down
The Hurt That Finds You First
Rational Gaze
Pravus
Violent Sleep Of Reason
Bleed
Demiurge
Photos : Nidhal Marzouk. Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe.