Une des nouvelles valeurs sûres du Black Metal à consonance Pagan venue de la Perfide Albion nous revient avec son 3ème album The Threnody of Triumph chez Candlelight Records.
Auteurs d'une première démo baptisée Rising of the Winter Full Moon, les anglais ont su réunir autour d’eux de bonnes critiques et des fans de plus en plus nombreux amateurs de leur musique qui parle de l’histoire de l’Angleterre, de ses batailles passées (et Dieu sait qu’il y en a eu et souvent contre nous…), tout en y apportant une touche Folk/atmosphérique. Fort de ce succès le label Profound Lore Records leur propose de sortir leur premier album The Ghost of Heritage qui parait en 2008, suivi de, deux années plus tard du sublime The Mercian Sphere, qui lui était déjà sorti chez Candlelight Records. Après avoir été emballé par leur prestation au Hellfest cette année et ce malgré un horaire plus proche du Thé/Eggs & Bacon/Muffins qu’un Rosé/Jägermeister/Saucisson, il me tardait de les retrouver sur album…
Comme à l’accoutumée nous retrouvons ce son si particulier des guitares soutenues par une rythmique impitoyable où les growls sont poussés à l’extrême.
« A Thousand Winters » possède des riffs de guitare très aiguisés qui viennent suspendre le titre pour nous subjuguer dans un break haletant. Les chœurs chers à Winterfylleth sont toujours là, comme ils avaient su si bien les utiliser sur The Mercian Sphere. D’ailleurs avec « The Glorious Plain, on retrouve ce même schéma avec une nouvelle chape de riffs sur une batterie dont on a lâché les baguettes avec comme fond sonore des voix graves qui surgissent du fin fond des champs de bataille.
Blast Beat, contretemps, rythmique intelligente emportent « The Swart Raven » avec le son caractéristique du médiator qui s’excite sur les cordes. Le titre est mélodique avec ce feeling très Pagan en arrière plan. Le break très bien interprété avec ces chœurs d’homme aboutisse sur un blast où s’entrechoquent les cymbales. La saturation chère à Winterfylleth ne se fait pas prier sur « The Fate of Souls After Death ».
Un peu de répit dans ce monde de brute avec un joli interlude au violoncelle (« Aefterield Freon »), resplendissante d’une ambiance anglo-saxone en adéquation avec le paysage bucolique qui illustre l’album (peut-être gallois ?).
Le reproche que l’on peut faire à The Threnody of Triumph, c’est la batterie. Elle est trop mise en avant et écrase les autres instruments, ainsi les riffs de guitare se cachent trop derrière la rythmique (« A Memorial » ou « The Threnody of Triumph ») où seule la mélodie arrive à sortir du lot. Ce qui donne un aspect assez linéaire à l’album où les titres sont trop proches les uns des autres.
Winterfylleth, avec The Threnody of Triumph ne surpasse donc pas son deuxième opus et se contente de faire « le job », mais arrive tout de même à maintenir l’auditeur en éveil par son Black Metal porté par l’héritage d’une Nation fière et riche en histoires.
Lionel / born 666
PS : Comme c'est la rentrée, voici un exercice: pouvez-vous me donner la signification de ce que veut dire le mot en rune sous le logo de Winterfylleth ?
Pour vous aider voici l’alphabet runique… vous avez 5 minutes!