Soirée musclée au Gibus en ce samedi 8 septembre. Quatre groupes, quatre ambiances, et une constante, l'amour de la musique qui envoie sa race. Pour leur date parisienne du débutant Let There Be Gore Tour, les Banane Metalik sont accompagnés de pas moins de trois groupes. Une belle fiesta en perspective...
Breakout
Le Gibus se remplit doucement. 18:45, c'est quand même un peu tôt... Les quatre gars de Breakout s'en moquent, ils ne sont pas venus enfiler des perles. Hardcore, Punk, efficacité, les Montreuillois ont traversé le périphérique pour envoyer la foudre.
Quelques soucis techniques vont ralentir le début du show. Tant pis, il faut accélérer... Le reste du concert sera donc bien au-delà des 80km/h autorisés par la maréchaussée. Pas de setlist au sol, les gamins ont bossé. Morceaux secs, nerveux, Punk. Direct. Quelques afficionados au premier rang pour faire décoller l'atmosphère. 40 minutes et un peu plus, le Gibus s'est pris dans la tronche. Le monde continue à arriver doucement...
Demon Vendetta
Changement d'ambiance. On quitte la banlieue parisienne, on part sur la côte, long board sous le bras, et let's go. Demon Vendetta, c'est du punk-surf, guitare coincée entre Dick Dale et Surfin'Birds. Instrumental. Guitare, médiator en mode mitraillette. C'est elle qui chante, qui prend les vagues. Quelques samples entre les morceaux, références cinématographiques, les spécialistes auront reconnu.
Nasty Samy et ses acolytes déroulent leur set, le public est attentif. Propre, des deux côtés. Un squelette et quelques crânes disséminés aux quatre coins de la scène pour ambiancer la chose. Un set plein d'embruns, avec un peu de série Z pour le decorum, qui aura bien fait le taff.
AcideZ
Le temps d'une bière tiède et chère, et nouveau changement d'ambiance. La soirée est multiple, même si le maître mot reste le Punk. AcideZ prend les commandes du Gibus. Basse batterie guitare chant, formule classique. Les AcideZ viennent de Guadalajara , Mexico, et ça se voit. Look de gang, casquette ou bandana, crête et perfecto, on est à la rencontre du Punk et... Et du Punk, pas de concession, c'est du pur! Street Punk Tendance speed, bien joué, avec une énergie qui ne plairait pas à ta grand-mère ni à tonton Bertrand, et c'est tant mieux. C'est binaire, simple, et diablement efficace. Le Gibus se met au pogo, les slams démarrent, la chaleur monte.
Un morceau dédié "aux skins et aux punks, tous unis", on rentre dans le Oï, on y restera jusqu'à la fin du set, avec quelques traces de hardcore histoire de se reposer. Wall of Death, pogos... Tu vois l'ambiance, tu imagines un peu dans quel état d'esprit est le Gibus avant d'accueillir les Banane Metalik...
Banane Metalik
Si tu n'as pas vu Banane Metalik avant ton premier AVC, tu as raté ta vie. D'abord, parce que Ced & co, ce sont des putains de mecs de scène. Déguisements gore, ambiance de film de série Z, et Rock'n'roll sauvage. Tout est réuni pour que le Gibus explose en plein vol. Dès le début du set, ça envoie sec, aussi bien sur scène que dans la fosse. Son très correct, light-show à la hauteur du Gibus, même si les Banane Metalik n'ont pas pu sortir tout leur attirail de décors, les maquillages font le taff. Gore'n'Roll...
La communion public / groupe se fait très bien. Tant et si bien que, pour "Funeral March", on ne sait plus qui est où: autant de monde sur scène que dans la fosse ou presque, un seul maître mot: Fiesta! AcideZ (qui avait participé à l'enregistrement du titre, le monde est petit...) et les autres groupes se font à peine une place pour participer à la folie du moment.
Le temps de vider un peu la scène, parce que quand même il faut tenir les intruments, et une contrebasse, ça prend quand même de la place, et ça doit respirer un peu, et c'est reparti. Petite dédicace, "Punks,skins originaux, métalleux, tout le monde derrière AC/DC". "Let There Be Gore", dernier titre en date du combo, permet de découvrir le nouveau guitariste, qui, outre ses oreilles de petit diablotin, s'avère un furieux tripoteur de manche. Le set continuera avec quelques titres phares du groupe, dont un "GoreFather" qui sonnera comme un paroxysme de la fiesta. Les Banane Metalik sont en forme, la tournée qui démare s'annonce puissante.
Banane Metalik est actuellement en tournée, toutes les dates ici.
Photos: Alexandre Raphel
Merci à Sick My Duck et Sherep, pour tout leur boulot, pour faire vivre le Punk à Paris.