Les Johnny Mafia sont-ils vraiment les Princes de l’Amour?


On ne peut pas dire qu'on ne connait pas les Johnny Mafia. Depuis leurs débuts ou presque, la Grosse Radio leur colle aux basques, en concert ou en interview, à la recherche du Saint Graal : une réponse sérieuse.
Nouvelle tentative lors de leur concert à Chelles, juste avant la sortie de leur nouvel album, Princes de l'Amour. Rencontre avec William, Théo, Fabio et Enzo, quelques minutes avant qu'ils ne montent sur scène.
Opération zéro stress...

On attend impatiamment la sortie de votre prochain album. En novembre et décembre, vous enchainez 3 Release parties, à la Maroquinerie de Paris, Auxerre et Dijon. Pourquoi trois?

Fabio : Auxerre et Dijon, ce sont nos fiefs.
Théo : On aurait bien voulu Sens, mais il n'y a pas d'endroit pour jouer.
Fabio : On s'est prévu une petite fête pour Sens, sur un parking. On va mettre le CD dans la voiture, et on va ouvrir les portes. On ne peut pas dire où, c'est privé, c'est Sens !
William : C'est comme une Rave Party. Il faut être dans l'élite.

Pour la maroquinerie, les deux groupes qui vous accompagnent sont des duos guitare/batterie, pas de bassiste.

William : Oui... Ça me fait un peu peur... (ndlr: William est bassiste, mais je suis sûr que tu avais deviné...).
Théo : C'est un hasard. Tous nos groupes de potes ne sont que deux. Mais ça marche quand même d'enfer. Parce que là, attention. Black Boys On Moped et Blue Orchid, deux putains de groupes !
William : Sinon il y a un petit peu de stress. Parce qu'on doit remplir surtout !
Théo : Prenez vos préventes surtout, pour rassurer les gens qui louent la salle. Tu mettras le lien ?

Revenons à ce nouvel album, produit par Jim Diamonds. Comment l'avez-vous rencontré?

Fabio : Le premier album avait été fait au Café Charbon, avec Greg, qui nous fait aussi le son sur des concerts, avec Rémy aussi, Juju, et parfois même René.
Et pour le second album, on a enregistré avec Jim Diammond. Il était venu nous voir à Nîmes, au TINALS (This Is Not A Love Song, Nîmes), l'année dernière. On s'est un peu dragué, et puis voilà.
Théo : Il aimait bien ce qu'on faisait. Et il avait surtout besoin de pognon je crois. On a essayé le studio avec lui avant d'enregistrer l'album, une sorte de test. Et on a tout de suite compris qu'il avait compris notre univers.
Fabio : Il a fait un son de batterie en 3 minutes chrono, avec 3 micros chrono. Et ça sonnait très bien chrono.

Sur cet album, on a l'impression que le son est plus massif, plus gras.

William : C'est l'âge !
Fabio : Nous on n'a pas changé de son. Ce sont les compétences de la technologie qui évolue au fil des années.
Théo : C'est que le premier album on l'avait enregistré live, on n'avait pas ré-enregistré les guitares, fait tout ce travail de son. Et là, on s'est un peu plus appliqué. On a doublé toutes les guitares rythmiques pour grossir le son... c'est la magie !
Fabio : La Ma-Jim Diammond.
(ndlr: la vanne rendait mieux en live, mais il était important pour toi lecteur-rice que tu comprennes l'humour de Johnny Mafia, sans limite).
William : On y a mis un paquet de tubes. Nous on n'aime pas trop, mais bon...
Fabio : On espère que ce soit l'album préfère d'un petit garçon ou d'une petite fille un jour. Et qu'il écoute ça au centre aéré.

Sur le premier album il y avait un énorme clin d'oeil à Pixies et à Kim Deal. Et là, il y a un titre qui s'appelle Sun 41. Un rapport avec le groupe du presque même nom?

Fabio: Pourquoi, pourquoi... Bonne question... C'est un truc à William, ça!
William: Ouais... Bof... On aime beaucoup moins Sum 41 que les Pixies! Mais bon, Fabio était un grand fan, il y avait des posters dans sa chambre, on a voulu lui faire plaisir.
Fabio: C'est vrai, c'est un groupe que j'écoutais beaucoup au centre aéré.

Depuis le dernier album, vous avez passé beaucoup de temps sur les routes. Quelques anecdotes?

William : On a joué à la Foire au Melon. On y a bu du très bon punch au melon d'ailleurs. Il y avait un stand de Ball-Trap aussi.
Théo : Désolé de ne parler que de melon, mais on y mange beaucoup mieux qu'au Canada. Mais au Canada, on a fait deux belles rencontres. Je pense à Julie et Olivier, qui nous ont accueillis.
William : Julie et Olivier, du groupe Les Envahisseurs. En tournée en Europe en ce moment. A Paris le 28 novembre. (ndlr: page Facebook du groupe ici).
Théo : Super couple, super groupe. On les embrasse.

Punk, Garage, Rock, Nouvel Album, Sens, 2018, Princes de l'Amour

L'album a été enregistré en février, on est en octobre. Comment fait-on des concerts avec un album sous le coude sans le déflorer ?

William : C'est pénible.
Fabio : Du coup l'album sort, les morceaux sont déjà vieux, ils nous font chier.
Théo : En vrai on s'est retenu de jouer les morceaux. Il y a eu quelques petites fuites, mais dans l'ensemble ça a été. On a fait une résidence à Tulle début septembre, et du coup, on a fait le nouveau set. Plein de nouveaux morceaux d'un coup, tout l'album. Et là, ça faisait plaisir.

D'où vient ce nom, Princes de l'amour ?

Enzo : C'est parti de Juju, un de nos ingés son. Il avait proposé Les Anges de la Téléréalité. On avait trouvé ça cool, mais c'était déjà pris.
Théo : Alors on a essayé de trouver d'autres émissions cool. On est tombé sur Les Princes de l'Amour sur W9, et on s'est dit, on enlève Les, ça fait Princes de l'Amour. Et ça nous correspond bien. Il me semble. Ma soeur a fait l'artwork, comme d'habitude.
Fabio : La classe. C'est elle qui fait tous nos petits dessins.

Punk, Garage, Rock, Nouvel Album, Sens, 2018, Princes de l'Amour

A ce moment de l'interview, les 23 gardes du corps s'approchant dangereusement de l'interviewer, celui-ci se recula prudemment et alla prendre place dans la fosse. Le concert qui suivit fut... Mais ça, c'est une autre histoire !

Johnny Mafia, Princes de L'Amour
Sortie le 9/11/2018, chez Dirty Water Records
Toutes les infos sur la page Facebook du groupe, ici.
 



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...