Le trio de punks bio et bobo a enfin commis un nouvel EP. Composé de cinq titres -mais pas que-, ces amateurs de distorsions font grincer leurs instruments sous l'étendard du défoulement sans limite.
Musicalement, on reste sur une base solide de guitare-basse-batterie, en toute humilité et autodérision, avec des paroles énervées et surtout sans prise de tête. Parce que les Jean-Pierre2, ils n'aiment pas les millionnaires qui planquent leurs sous dans les paradis fiscaux, et même si leur karma souillé ne leur promet pas de belles réincarnations, à part peut-être en « Zombicornes », ils ont besoin de se défouler et de passer leur rage, surtout Musclo, qui tape comme un sourd et produit un son indispensable qui fait que ça tient debout.
Alors Jean-Pierre boit de la vodka et s'encanaille dans les soirées louches tout de cuir vêtu, afin de toucher du doigt un peu de quiétude et d'oublier ce monde trop sale, trop vilain pour un petit poulet délicat.
Au fond de son petit cœur, chaque punk rêve en fait de douceur… peut-être pas d'écouter Carla Bruni non plus, mais pourtant, ils l'ont fait !
Pourquoi cela ? « Justement ce n'est pas punk du tout ; mais comme c'est en fait une succession de 4 accords basiques, alors c'est facilement détournable en punk. » explique Dick Tatur, principal parolier et fournisseur de décors de clip.
« Hurler sur du Carla Bruni c'est assez défoulant ». Et surtout, c'est l'occasion pour D-one d'enfiler son manteau de fourrure, et si vous avez déjà vu cela sur scène, vous comprendrez alors qu'il serait criminel de lui ôter ce plaisir.
Le Gentlemen Millionaire Club n'est pas ouvert à tous, les déficitaires en sens du second degré ne pourront sans doute pas y accéder, mais les autres pourront à loisir se vautrer dans la fange du son qui défoule et y recevoir en piste bonus rien de moins que les conseils paternalistes des JPJP.
Sortie le 23 novembre chez Zombicorn Records