Billy Corgan + Katie Cole au Trianon – Paris (24.06.19)

Lundi 24 juin, Le Trianon accueillait le leader charismatique des Smashing Pumpkins et de Zwan : Billy Corgan. L'auteur de la mythique phrase d'intro "THE WORLD IS A VAMPIRE" venait avec sa six cordes et son piano nous proposer un show acoustique solo très intimiste.

Katie Cole

 

En première partie, sympathique découverte avec cette Australienne qui vient pour la première fois à Paris. Accompagnée de sa guitare, Katie Cole joue un style qui pourrait entre un mélange entre KT Tunstall et Steevie Nicks. Elle est venue présenter son dernier EP 5 titres intitulé Things That Break PT1. Elle reprend notamment le hit de Billy idol : "Eyes Without a Face", et en profite pour mettre le public dans sa poche en lui demandant de l’aider pour le refrain. Mission accomplie.

Pour l'anecdote, Katie Cole n'est pas une inconnue pour les fans de Billy Corgan. En effet, elle officia comme bassiste dans les Smashing Pumpkins durant 2 ans (2015-2016).
 

Billy Corgan

 

15 minutes plus tard le décor, on ne peut plus sobre, est planté : un piano droit, 2 pieds de micro, un tabouret. La chaleur est étouffante dans un Trianon où il reste pourtant des fauteuils libres. Billy arrive du côté jardin avec sa guitare electro-acoustique et sa cape. Pas de speech, le public l’écoute religieusement "Waiting for a train that never comes"," Hard times".

Au bout du troisième titre, "To scatter one's own", il gratifie le public d’un signe de la tête. Les titres s’enchaînent. Entre chaque titre, le public applaudit énergiquement. "Faithless darling", "Apologia (poppies...sleep)". La lumière ne varie pas, pas de backdrop, juste un fond noir et 5 spots verts très discrets. Soudain une intervention : "Thank you very much, this song is called "Cri de couer" ", il enchaine sur ce titre inédit avec ce timbre de voix qui lui est si particulier.
Il rappelle la chanteuse pour une « happy song ». Le traitement est identique : pas d’échange entre les deux, pas de regards. A peine commence-t-il le nouveau morceau, qu'il se rend compte qu’il a mis son capodastre sur la mauvaise frette de son manche et déclare “even I make mistake”, cela décontracte un peu l’atmosphère, il se fait applaudir. Il n’est pas si froid que ça !
Le titre à peine terminé, elle le remercie par un simple geste et repart aussi discrètement que lorsque elle est arrivée.
 

Il s’installe ensuite au piano, commence à évoquer son alcoolisme passé, parle de Paris: « Probably the greatest city in the world, Chicago was a shit hole ». Il évoque le Chicago de son enfance, il parle de ses enfants, de son grand-père résistant face aux nazis. On a l’impression que le fait qu’il soit assis derrière son piano, le libère et lui, qui était si introverti et taiseux, parle pendant au moins 5 minutes de choses qui lui sont très personnelles.
Il évoque aussi les Smashing Pumpkins, le Bataclan où il a rencontré une jolie femme ... il arrive même à faire rire le public, qu'il finit par remercier pour sa fidélité, à James Hia et les autres membres des Smashing Pumpkins.

S'en suit “This is a song about my son” "Aeronaut ", puis il récupère sa guitare pour reprendre "Processional" tiré de l'album sorti en 2017 "Ogilala". Entre 2 titres, un membre du public l'interpelle. Corgan lui répond qu'avec un tel accent il doit venir de Chicago et commence l'intro de "Half-life of an autodidact "qu'il doit recommencer car "troublé par ce vilain accent de Chicago", tout le monde rit.
Il reprend son iPad pour se diriger vers le piano et lance : "Do you spend any good time ?"
Une personne du public lui renvoie « And you ?", "Never mind I’m dead".
Il remercie le public car sans lui beaucoup de chansons n'existeraenit pas. Il parle de 1991, il n’aurait jamais imaginé traverser le monde, rencontrer des gens ... il remercie encore le public.
Puis il annonce que c'est avec la cover "Along the santa fe trail", petite balade au sonorité enfantine, qu'il va terminer la première partie. Le dernier accord à peine terminé, il disparaît de la scène.

21h40 : il revient sans sa cape, en costume noir, joue les première accords de "Wound", des Smashing, qui font immédiatement réagir le public. S’en suit “Thirty three” et lance “That's cool you like that’s one” Changement de guitare pour jouer “Spaceboy”, puis «Violet Rays ». Il repart au micro pour jouer "Endless Summer", un morceau de Zwan : groupe formé un an après la séparation des Smashing Pumpkins en 2001. Il était initialement composé de Billy Corgan, Jimmy Chamberlin, Matt Sweeney et David Pajo.

Le morceau terminé, un spectateur réclame un titre à Billy, celui-ci lui dit ok vient, et montre la scène (petite pause) ... "après le concert, viens me faire un massage et peut être après je le jouerais" : hilarité du public. “To Sheila” de I'album “adore”. Il enchaîne à une vitesse impressionnante “Tonight, tonight” un single sorti en 1995, du célèbre double album Mellon Collie And The Infinite Sadness qui plaît à l’auditoire.

Corgan s'emmêle dans ses accords, le public s'en rend compte, tout le monde rit et l'artiste arrive rapidement à enchainer, le public reprend à l’unisson le refrain “tonight, tonight”. Il enchaîne avec "Ugly" tiré du même album. Il retourne au piano et avant de lancer "Travels" il repart dans un monologue où notamment il parle des SP avec qui il espère revenir à Paris rapidement. Il parle également du respect que nous devons avoir l’un envers l’autre, que tout le monde doit s’aimer comme nous sommes...
Le public écoute le sermon du Père Patrick William Corgan dans un silence religieux.
Il annonce le dernier titre du set, le public le hue... Il évoque son mal être, le fait qu’il ait voulu se suicider, du bon choix qu’il a fait de vivre, de la difficulté d’écrire. Il explique qu’il avait décidé de mettre fin à ses jours à une date précise. Le D day, il se leva, le soleil était présent, les oiseaux chantaient et décida de vivre. Le lendemain du jour décidé de son suicide il se leva le soleil brillait les oiseaux chantaient ... Il ne pouvait pas se suicider. Il se mit à bosser et le lendemain il écrit cette chanson “Disarm” la dernière note jouée il disparaît en saluant d’un geste.
Le public hurle, tout le monde applaudit et l'acclame.

Il revient 2 petites minutes après, sans un mot et commence « Honnestly » de Zwan.
Le public marque le rythme en battant dans les mains. Le show se termine avec “Today”. A peine commence-t-il les première accords, que le public se met à chanter. Nous n’entendrons plus sa voix...

22h40, c'est fini...

 
Setlist Billy Corgan :

 - Première partie :

Waiting for a train that never comes
Hard times
To scatter one's own
Faithless darling
Apologia (poppies...sleep)
Cri de couer
Buffalo boy (avec Katie Cole)
Dancehall  (avec Katie Cole)
Aeronaut
Processional
Half-life of an autodidact
The long goodbye
Mandarynne
Along the santa fe trail (Cover de Sons of the pioneers)

 - Deuxième partie :

Wound (The Smashing Pumpkins)
Thirty-Three  (The Smashing Pumpkins)
Spaceboy (The Smashing Pumpkins)
Violet Rays (The Smashing Pumpkins)
Endless Summer (Zwan)
To Sheila (The Smashing Pumpkins)
Tonight, Tonight (The Smashing Pumpkins)
Ugly (The Smashing Pumpkins)
Travels (The Smashing Pumpkins)
Disarm (The Smashing Pumpkins)

Rappel :

Honestly (Zwan)
Today (The Smashing Pumpkins)

Report et photograhies : ©David Poulain 2019. Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe.



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