Elle est tombée dans le rock à 12 ans, après l’achat de sa première guitare, comme on serait happé par un premier amour. Depuis, Pamela Hute a remonté le temps à un rythme effréné, pressant jusqu’à l’os le meilleur de la pop des cinq dernières décennies. Le résultat ? Pam s’est créée son cocon, pas très loin d’ici. Un joli petit univers telecasterisé et plutôt familier.
L’atmosphère douce-amère y rappelle autant la grisaille de Placebo, période Nancy Boy, que les nappes numériques d’Archive ; les complaintes nonchalantes de PJ Harvey, mais aussi la décadence brit-pop des nineties et jusqu’aux riffs rageurs du London Calling des Clash. Après ses premiers lives au Gibus et au New Morning, Pam a parcouru un bout de chemin, écrit et composé plus d’une trentaine de titres, a su séduire les scènes parisiennes (Flèche d’Or, Bus Palladium, Triptyque...) avec son power trio original et affiner un son qui lui va. Qui lui va meme tres bien.
Saturé mais mélodique. Rock and roll et sans fioritures. Une musique aussi enthousiaste que désenchantée.