Giöbia a sorti le 7 février dernier son sixième album nommé Plasmatic Idol. Il s'agit là d'un album des plus surprenants à la croisé de différents styles de musique. A noter que les Italiens seront de passage à Paris le 5 mars au Glazart et qu'il s'agit pour eux d'une occasion de défendre et présenter ce nouvel opus.
Giöbia pour les non-connaisseurs du groupe, est un combo difficile à caser en terme de style. Il se résume à un mélange d'acid rock, de rock psychédélique et même un peu de stoner tout droit sorti de Milan. Leur nom quelque peu original est tiré d'une ancienne fête pré-chrétienne célébrée dans le nord de l'Italie lorsqu'une grande marionnette en paille ressemblant à une sorcière est brûlée comme un rituel propitiatoire envers les forces de la nature. L'écoute de Plasmatic Idol requiert une ouverture d'esprit afin d'être pleinement apprécié, on vous explique pourquoi ci-dessous.
A premier abord, le nouvel album de Giöbia nous inspire plusieurs choses à savoir : Pink Floyd, Tame Impala, étrange, fuzzy, psyché, année soixante et même horreur. A deuxième abord on se dit qu'il est tiré d'un film de science fiction des années soixante surtout avec son premier titre instrumental "Parhellion" composé pendant près de sept minutes uniquement que de synthé. Le morceau suivant "In the Dawn Light" ramène ce côté plus rock du groupe quelque peu inspiré des Pink Floyd avec des solos de guitare bien puissants et un chant qui parait comme lointain. On voyage littéralement d'un style à un autre morceau par morceau, comme si Giöbia ne souhaitait pas être prévisible. Les chansons son toutes lentes à tel point que l'on a l'impression de planer ou d'être hypnotisé rien qu'à les écouter. Si le groupe devait être programmé au Hellfest, il serait on ne peut plus parfait que pour jouer sous la Valley en pleine journée... En attendant cela, le groupe se produira au Glazart de Paris le jeudi 5 mars prochain.
Par ailleurs, nous évoquions précédemment, pour décrire Plasmatic Idol, le mot "horreur" car c'est également la sensation que nous provoque l'écoute de certaines chansons comme le titre éponyme de cet opus ou bien "The Mirror House" qui clôture ce dernier. Néanmoins, Plasmatic Idol se veut un peu court avec ses huit chansons mais cela s'explique probablement par la longueur de "Parhelion", "Haridwar" et "Far Behind" qui tournent autour des sept à huit minutes et quelque de durée. C'est d'ailleurs "Haridwar" qui attire le plus notre attention avec son style proche d'un rock stoner rappelant complètement les années de jeunesse de nos parents et son intro presque acoustique. La voix de Bazu reste au final toujours aussi lointaine et ce sur l'ensemble des morceaux composants cet album.
Enfin, Giöbia nous emmène avec Plasmatic Idol en voyage psychédélique auquel il faut un minimum adhérer pour en profiter pleinement de sa beauté. D'ailleurs, l'artwork de l'opus l'affiche clairement : il faut savoir aimer cet acide rock et ce rock psychédélique capable de nous hypnotiser pour tout simplement apprécier ce que produisent les membres du groupe. D'influences diverses et variées, il est clair que les Italiens savent ce qu'ils font, à savoir une musique bien propre à eux.
Sorti le 7 février chez Heavy Psych Sound Records
Tracklist :
Parhelion
In the Dawn Light
Haridwar
The Escape
Far Behind
Heart Of Stone
The Mirror House