Bon, ce qu'il y a de bien avec ces deux producteurs c'est qu'on n'a pas à se creuser les méninges pour découvrir d'où ils viennent. Vous l'aurez deviné, Caracas Dub est originaire de Caracas, la capitale du Venezuela, bien qu'il vive désormais à Lyon, la capitale du dub français, alors que Mexican Stepper est...mexicain. Mais au-delà de leurs patronymes musicaux, ce qui nous intéresse avec les dubmakers en question, c'est qu'ils représentent toute la vitalité du dub sud-américain actuellement.
Les producteurs dub d'Amérique Latine sont en effet de plus en plus invités à venir fouler le sol européen et vice versa, nombreux sont les artistes du Vieux Continent à poser leurs sounds ou autres consoles de l'autre côté de l'Atlantique. Les récentes tournées de Manudigital, Dub Inc ou O.B.F l'ont démontré et à cela s'ajoutent des collaborations multiples avec le Télérama Dub Festival qui se sont notamment traduites, entre autres, par l'élaboration d'un album entier de Brain Damage, ¡ Ya No Más ! (la grosse chronique ici), en 2018 avec des musiciens et chanteurs colombiens.
La scène dub sud-américaine est par conséquent plus que vivace et ce n'est pas cet EP entre Mexican Stepper et Caracas Dub qui va nous prouver le contraire. Produit par le label français Culture Dub Records (renforçant ainsi nos déclarations plus haut), ce Destino vient tout juste de paraître aujourd'hui et l'on n'est pas déçu du résultat.
Quatre pistes le composent et la tonalité est plutôt stepper avec de grosses influences electro. Le titre éponyme nous rappelle même OnDubGround avec son kick trap en intro, sa mélodie et ses nappes planantes et son melodica incarné par Pijule.
Avec "Senderos", on se tourne très franchement vers des références rave et electro des 90's pendant que le saxophoniste Guru Pope (qu'il est désormais inutile de présenter auprès des dub addicts) vient se poser sur les deux versions de "Merida" pour des wicked tune inna steppa stylee façon Zion Train et Vibronics.
