Imaginez-vous au volant d’une Ford Mustang, sur la Route 66, bière à la main, et surtout avec un fond sonore bien rock n’ roll à en crever les pneus. C’est exactement l’effet que vous procurera ce nouvel album du supergroupe BPMD, American Made, composé de standards américains, avec du Aerosmith, ZZ Top, Grand Funk Railroad… de quoi ravir vos oreilles et ambiancer vos soirées les plus folles!
Tout d’abord, le choix des morceaux met en avant la diversité des styles musicaux de l’époque 70’s, passant du southern au hard rock, avec des formations classiques que tout amateur du genre connaît à coup sûr. Le chant si caractéristique de Bobby Blitz fait son entrée sur “Wang Dang Sweet Poontang” de Ted Nugent, débutant ainsi American Made de manière très efficace et énergique. Cette version s’inspire d’ailleurs de l’extrait live du Double Live Gonzo, dans lequel le guitariste américain évoque “Nashville Pussy”, qui aura inspiré le nom du groupe des années plus tard.
C’est donc une succession de succès rock qui se fait au fil de l’album, avec des morceaux plus catchy comme “Toys in the Attic” d’Aerosmith ou encore la version plus énervée de “Tattoo Vampire” par Blue Oyster Cult. Inutile de préciser que le niveau des musiciens est excellent, notamment la session rythmique menée par l’irréprochable Mike Portnoy, ainsi que Mark Menghi qui groove comme jamais et se montre très présent au niveau du mix.
Comme nous l’a confié le bassiste lors de son entretien, le morceau qui lui a donné l’idée de fonder BPMD est “Saturday Night Special” de Lynyrd Skynyrd. Nous retrouvons donc naturellement le morceau sur l’album, avec une batterie étant une nouvelle fois bien mise en valeur ainsi que des solos de guitare à la wah bien caractéristique et efficace. On reste dans l’esprit jam sudiste avec l’excellent “Beer Drinkers & Hell Drinkers” par ZZ Top qui transpire la bière et le rock n’ roll, dans lequel Phil Demmel excelle encore à la guitare mais aussi au chant avec Bobby Blitz!
En effet, BPMD se contente pour la plupart du temps de reprendre les versions originales avec un son plus moderne, comme pour le bluesy “Evil” de Cactus ou “Walk Away” du James Gang. Mais on retrouve aussi quelques ajouts, notamment sur le final de “DOA” de Van Halen en accéléré, qui donne un réel plus à ce super morceau trop peu connu. C’est aussi le cas pour “Never In My Life” de Moutain, qui a été allongé afin que le guitariste de Vio-Lence nous offre davantage de solos de guitare, ce qui n’est pas à nous déplaire!
En cette période confuse, il est plutôt agréable d'écouter ce genre de sons, avec des musiciens qui prennent énormément de plaisir à les interpréter et à partager leur amour pour la musique de cette époque. C’est ainsi que l’album s’achève par le classique “We’re an American Band” synthétisant parfaitement l’état d’esprit de cet opus, et donnant une ultime note sympathique à American Made.
Le projet BMPD a le mérite d’interpréter ces reprises sans prétention et avec une très grosse énergie, nous embarquant presque cinq décennies en arrière avec cette belle sélection de morceaux de l’époque. Et puis cela est vraiment génial de retrouver ces musiciens (en particulier Bobby Blitz) dans ce registre. Juste pour ça, vous pouvez foncez écouter American Made!
Tracklist :
1. Wang Dang Sweet Poontang (Ted Nugent Cover)
2. Toys in the Attic (Aerosmith Cover)
3. Evil (Cactus Cover)
4. Beer Drinkers & Hell Raisers (ZZ Top Cover)
5. Saturday Night Special (Lynyrd Skynyrd Cover)
6. Tattoo Vampire (Blue Oyster Cult Cover)
7. D.O.A. (Van Halen Cover)
8. Walk Away (The James Gang Cover)
9. Never In My Life (Mountain Cover)
10. We’re An American Band (Grand Funk Railroad Cover)
